Le monde underground: vinyles pour DJ

Nul n’est prophète en son pays ! Troisième article de la section les souris dansent, cette fois-ci un style musical qui ne se retrouvera certainement jamais chez Fréquences ou dans peu ou prou de disquaires, à part les spécialisés.

 

There’s a big dark town
It’s a place I’ve found
There’s a world going on
Underground

Tom Waits, Underground

Parfois, des artistes font danser des milliers de personnes à travers des dizaines de villes, composent de nouvelles chansons chaque jour, envoient des nouvelles bombes à leurs admirateurs régulièrement, ont des dizaines de milliers de personnes qui suivent leurs nouvelles offrandes. Habituellement, ces personnes sont méconnues à part par les fous de cette scène en particulier.

Album : Iznogoud 06 (Tzigan Power et La Foule RMX)
Artiste : Zone-33 (Ataka et Zim)

Format : Disque vinyle 12″ simple 45 tours

Bienvenue dans le monde du hardtek, tribe, electrocore et autre musique de danse sur les stéroïdes ! Il y a 30 ans, il y avait la scène rave qui faisait dans ce qu’on a surnommé la techno, avec pour les plus gros spectacles une ou deux grosses scènes de musique plus commerciale, une scène de musique happy hardcore pour ceux qui aimaient quand ça déménage et une scène de musique ambiante pour se donner des massages. Ces nuits existent toujours, dorénavant séparées en microscènes avec des styles différents. Les plus extrêmes de ces scènes roulent sur ce qui est surnommé du 180 bpm, soit des chansons roulant à 180 pulsations par seconde de rythme. Par comparaison, les plus rapides des chansons des clubs en règle générale sont 130 bpm, ce qui est un bon tiers plus lent.

Une des dichotomies incroyables de ce monde est qu’ils n’ont jamais laissé tomber la scène des vinyles! Depuis le début de la scène rave dans les années 80, les DJ ont fait leur programmation musicale à travers des vinyles. Aujourd’hui, malgré la prolifération des appareils et consoles pour DJ, c’est encore en vinyle que ça se passe pour une bonne partie des DJ de profession. C’est d’autant plus fou que bien entendu, il n’y a rien d’analogique dans ces compositions, tout est fait numériquement avec des logiciels de production musicale, parfois même des trackers, système archaïque des années 80 ayant eu ses heures de gloire avec les premiers ordinateurs de type Amiga. Et malgré tous ces moyens numériques permettant de réaliser des mix parfaits avec des sources parfaites, il n’y a eu aucune année de répit pour la gravure des disques vinyle, même dans les années 90, 00 et 10. Malgré le fait qu’il y a des systèmes de son où la basse compte pour plusieurs milliers de watts, où les tables tournantes sont dans un milieu où tout le monde saute, danse, crie, a des effets Larsen de retour de son vers l’aiguille, avec du poids de plusieurs dizaines de kilos à trimballer par le DJ chaque soir, sur des aiguilles qu’il faut changer aux quelques semaines, beaucoup de DJ prennent malgré tout la peine de travailler en totalité ou en partie avec des vinyles. C’est le pire environnement pour jouer un vinyle, mais ce dernier règne en maître, le temps d’une nuit! Et ce n’est bien entendu pas tous les styles musicaux dont l’engouement vinyle a été préservé. Certains styles, comme le Goa, n’ont plus beaucoup d’adeptes analogiques. Un des plus cocasses est le mouvement scratch, dont le but est de faire des nouvelles sonorités avec les disques vinyle, n’utilise dorénavant habituellement les tables que comme instrument de musique, avec un disque de contrôle sur la platine qui est lue et reconnue par le logiciel, qui fait numériquement jouer la musique de façon synchronisée avec le « jeu » du joueur de table tournante (turntablist). C’est le monde à l’envers! Les maîtres du scratch sont rendus numériques tandis que les DJ de vitesses extrêmes sont restés analogiques!

Album : Voodoo Box 06 (Very Bad Things et Rock The House)
Artiste : Zone-33 (Ataka et Zim)

Format : Disque vinyle 12″ simple 45 tours

Revenons à la scène d’irréductibles vinyleux. Pourquoi ? Ces disques n’ont qu’un seul but : faire danser. Et ce monde musical souterrain a compris qu’il est préférable réaliser des disques avec une parfaite qualité, habituellement en 45 tours et à fort volume, avec une gravure aux sonorités maximale, que d’avoir des versions louches provenant de MP3 ou d’autre provenance inacceptable pour faire jouer dans une salle de 10 000 personnes. Ça tombe bien, les disques vinyle sont particulièrement adaptés pour faire jouer des basses hyper présentes, des aigus ponctuels, des fréquences fortes sans compression, un disque vinyle, c’est fait pour faire danser, ces styles musicaux capitalisent particulièrement sur les forces des disques. Les DJ ne désirent pas que les niveaux des différentes fréquences changent pendant leur mix, ils désirent que le disque reste le plus stable possible, ce qui est impossible avec les niveaux maximisés qu’on retrouve avec les versions numériques. C’est pour ça que les DJ ne vont habituellement accepter que des disques avec cinq à dix minutes de musique par face, avec un volume maximisé au point où les aiguilles de gravure des maisons de production ont une durée de vie tronquée de moitié lorsqu’elles sont utilisées pour graver des disques pour ces spectacles. C’est à ce point violent. Les sillons sont profonds pour ne pas que le disque saute, le volume maximal est dans le tapis, c’est là, c’est présent.

Et en même temps, les disques ayant une production limitée, on a toujours une très haute qualité. Parfois, on ne peut avoir qu’une vingtaine de copies d’un disque sur la planète et ce ne sont que des disques épreuves (test press); d’autres fois, pour des disques avec plus de portée, on va avoir une centaine de copies. Plus que ça et ça devient commercial tel que pour les grandes vedettes… mais pour mon article, on est loin du commerce, ces disques ne sont habituellement pas distribués, ou sont distribués à travers des sites spécialisés pour DJ de ce type de musique précisément. Personne n’obtient réellement beaucoup d’argent à faire des chansons, c’est surtout une passion. Ce sont des disques souterrains pour une scène souterraine, faisant plaisir à une centaine de passionnés à travers la planète, qui eux font danser des dizaines de milliers de personnes.

 

 

Album : Tekiteazy 05
Artistes : Zone-33 (Alchymist);
– Format C : \ (Recl4im Your Br4in);
– Melly (Invaderz (Proto 37), Vulcan Death Grip)

Format : Disque vinyle de compilation 33 tours

Trois disques des artistes montréalais Ataka et Zim, deux albums pour DJ et un album-compilation de Melly avec deux artistes invités. Trois disques qui n’ont pas joué beaucoup à Montréal parce que ce n’est qu’en Europe que ce genre de musique fonctionne réellement sur les pistes de danse marginales. Et trois disques bien différents. Si vous portez attention, vous remarquerez que je n’ai pas mis ma table tournante à 45 tours pour Voodoo Box 06, simplement parce que je trouve que la chanson Very Bad Things est meilleure à 33 tours qu’à 45 tours!

Oubliez aussi de les acheter à Montréal. Vous pouvez peut-être avoir quelques copies de leurs dernières offrandes lorsqu’ils sont à Montréal, mais ils n’en ont pas beaucoup, c’est vraiment pour les quelques DJ qui vont en acheter. Sinon, ça se trouve parfois sur Internet lorsque ce n’est pas épuisé. Le mieux est d’écouter les Soundcloud des artistes ou d’acheter les chansons sur des services de musique en continu. Et le summum, c’est d’aller se défoncer les tympans dans des soirées où ils jouent du hardfloor ou d’autres styles musicaux faits pour danser.

Et la qualité est exceptionnelle ! Numérique à outrance. Subtilité approximative. Mais oubliez le bruit de fond, oubliez le popcorn, oubliez les défauts de gravure, oubliez les mauvais disques à cause que le moule est émoussé, quand il y en a un, il n’a pas le temps de se dégrader par les multiples copies qu’il grave. Oubliez aussi les jargonneries de vente, le moins dispendieux la copie peut être, le mieux c’est! Exactement comme ça devrait l’être pour des disques vinyles. Lorsque j’entends des disques commerciaux à 60$ qui ne sont pas foutus de jouer adéquatement, je pense à ces disques et me dis qu’il y en a qui se remplissent les poches!

2016: Les Goules – Coma; 2006/2017: Avec pas d’casque – Trois Chaudières de Sang

Écris écris tape tape, j’enverrai pas d’article à soir, j’m’en va aux courses!

Bonne St-Jean!

Album : Coma
Artiste : Les Goules

En Test : 2016 Vinyle jaune

Étiquette : Duprince
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L’an passé, Keith Kouna nous a lâché une de ces bombes à retardement! Le retour du groupe punk rock Les Goules après 6 ans de pause. Durant cette pause, Kouna a sorti un premier album rock, un deuxième album pop rock qui a gagné prix et reconnaissance, et finalement un troisième album chansons vs classique absolument incroyable. Là, ça va faire!, il retourne à ses anciennes amours du punk rock avec des paroles crues, de la grosse guitare et une batterie bien sentie.

Et si vous pensez que Schubert et Punk Rock vont bien ensemble, vous n’avez pas trop tort. Son album Le Voyage d’Hiver, toujours pas disponible en vinyle, est un hommage à Die Winterreise, travaillé avec le fantastique et fort actuel René Lussier. Très introspectif, très déférent, beau. Et après… Coma! Punk rock. Violence! Et un superbe vinyle, de très bonne qualité. Bon, c’est compressé, c’est certain, c’est du punk rock. Mais la qualité sonore est absolument exemplaire pour le style. La gravure est propre, la sonorité est forte, met en valeur tous les instruments et la voix unique de Kouna (dont la chanson Piranhas fait penser à Ça Plane Pour Moi de Plastic Bertrand, autant en stylistique qu’en voix), ça paraît réellement qu’il a pris du poil de la bête pour la qualité sonore. Bref : si vous aimez le punk queb, c’est le disque à avoir. Malade!

On achète si on aime … faites vous donc plaisir et allez écouter un groupe punk rock underground, ce n’est pas ça qui manque au Québec, on aime le genre et il y a plein d’artistes qui ne demandent que ça de faire des spectacles et vous vendre leurs disques.

Mais ok… mettons que j’aime pas ça moé la musique «de vomi»?

Album : Trois Chaudières De Sang
Artiste : Avec pas d’casque

V.O. : 2006 CD; Dare To Care Records; DTC024

En Test : 2017 Vinyle

Étiquette : Dare To Care Records
DTC024-LP

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Groupe lo fi folk minimaliste, Avec pas d’casque est un groupe qui ne se prend pas au sérieux depuis plus d’une douzaine d’années, bon an mal an, avec des succès tous plus obscurs les uns que les autres, comme Loup-garou, La journée qui s’en vient est flambant neuve, Derviche tourneurs ou Dans les bras de la femme bionique. Mais n’empêche qu’ils roulent leur bosse et jouent sur des radios commerciales à gauche ou à droite. Leur style [ah ouan, je dois décrire ça moi] minimaliste, country folk commercialo-alternatif, leur joual assumé en font un style assez unique dans notre univers musical québécois.

Et pour leur disque, c’est ridicule, mais le disque tonne comme une tonne de briques! En fait, ce disque est une réédition de leur premier disque «commercial», produit par Dare To Care Records, qui fait déjà affaire avec des fous à la Socalled, et ils sont connus pour réaliser plein de disques de qualité incroyables. Ce disque est tout ce qui est plus authentique, il est de production hyper simplifiée, est parfaitement naturel, est simple dans ses instruments, dans ses voix, et le disque a été sorti enfin en vinyle il y a quelques mois avec toute la [lol!] déférence nécessaire à ce premier disque de nos piliers de folie folk queb.

On achète si on aime Bernard Adamus, Tricot Machine, Lisa LeBlanc, Mara Tremblay.

[ndla: ouf! le correcteur orthographique et grammatical n’est pas convaincu de mes passages au langage familier]

Spéciale consigne: Le Queb autodistribué: Offside, Un Premier Mai, Résurrection!

Ceci est précisément pourquoi j’achète des disques. Oui, j’adore les disques des grandes étiquettes, oui j’achète en quantité industrielle les Bowie, Zeppelin, Lily Allen, Marie-Mai, Bélanger de ce monde, neufs ou usagés, et je les adore! Mais pour moi, la musique, c’est les petites étiquettes et les autoproduits, ceux qui ont la passion et vivent de spectacles. Ceux qui s’essaient, tant bien que mal. Le futur artiste de demain, ou non.

En simplifiant beaucoup, les distributeurs fournissent habituellement les disques aux boutiques, à renfort de boîtes de disques commandées par le magasin. Mais supposons qu’il y a un groupe qui n’est pas distribué, on fait quoi? Bienvenue au merveilleux monde de la consigne! Des promoteurs, des musiciens, des managers de groupes qui passent dans une ville vont habituellement avoir du matériel à vendre lors de leur spectacle. Parfois aussi, c’est une étiquette régie par des passionnés qui préfère rester petit mais faire tout eux-mêmes. Il est de bonne guerre, parfois, de laisser en consigne quelques copies de leurs disques au magasin de disque local. Parfois le magasin va accepter, parfois non.

Cet article est un hommage à ce qu’on peut retrouver en consigne et en petite distribution. Parfois, c’est disponible chez Fréquences, parfois non. Chaque magasin supportant le concept possède ses propres consignes et elles sont différentes pour chaque endroit. Si vous allez chez Fréquences, ce sont surtout des consignes pour les spectacles des petites salles adjacentes, comme l’Anti et le Zaricot. On a aussi le matériel des artistes locaux de St-Hyacinthe. Si vous allez ailleurs, vous allez avoir la scène d’ailleurs. Quelles découvertes à faire! Ce ne sera certainement pas mon dernier article sur les disques autoproduits et autodistribués, il y en a juste trop dans ma collection et elle s’agrandit à chaque semaine, à chaque spectacle que je vais voir. Mais je vais débuter par 3 disques pour aujourd’hui, 2 pour demain et 2 pour mercredi, en rafale.

Artiste: Offside
Album: Brotherhood
Style: Punk hardcore old-style

En test: 2016 Vinyle 7″ 45 tours #151

Étiquette: LSC Records
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Site Facebook du groupe

Ce disque est la raison pour laquelle j’ai écrit cet article. En fait, j’ai rencontré deux des membres (vraiment sympa et passionnés) du groupe vendredi soir avant leur spectacle, qui ont d’ailleurs bien voulu signer mon disque. S’ensuivit une longue discussion avec Will sur les disques en consigne. Et voilà. Alors ils figurent en premier dans mon édition spéciale en consigne.

L’album est du bon vieux punk rock hard core, bien classique et bien traditionnel, comme pour Minor Threat dont je vous avais parlé précédemment. C’est un petit EP de 4 chansons, en 45 tours quand même alors la qualité est au rendez-vous. Pour les fans, c’est très très bien enregistré pour le style. Le rythme est omniprésent versus les instruments et voix, c’est compressé de souche, mais ça respire et ça sent la prestation studio-live. Il n’y a pas 56 000 micros pour capter chaque instrument et il n’y a pas une omniprésence de Protools. Le numérique ne s’entend pas beaucoup. Et leur disque sentait la cigarette quand je l’ai acheté! Si ce n’est pas hardcore, je ne sais pas c’est quoi!

J’ai lu une critique de l’album récemment sur Internet qui parlait du côté un peu brouillon du disque. Si je compare avec les deux disques des Horny Bitches (dont on a justement parlé ensemble), leur premier disque n’est pas du tout tight et est réellement brouillon, mais il est passionné. Même chose ici. Je ne trouve pas que ça nuit à l’intention du disque personnellement. Et c’est à charge de revanche pour un meilleur deuxième disque même si j’ai vraiment aimé l’écouter. Prometteur en sale!

Artiste: Un Premier Mai
Album: No. 6: Untitled; No. 8: 20 Of August Just Another Day
Style: Métal hardcore

En test: 2008(?) Vinyle 7″ 33 tours

Étiquette: Aversion Records

Site Myspace du groupe

Vous comprendrez que ce groupe semble défunt. Non seulement l’étiquette (sur Vidéotron) semble ne plus avoir de site actif, mais le site Myspace n’a plus été mis à jour depuis belle lurette. Même chose pour les spectacles, les vidéos et les autres activités en-ligne, dont la dernière présence est de 10 ans. Mais côté hardcore, c’est quand même somme toute assez bien réussi.

Et ce disque est une rareté. 33 tours 7 pouces! Comme les vieux groupes punk! Je dirais ceci dit que le groupe est plus de facture métal que punk réellement. Entre autres, leur No. 6 est une chanson très longue (D’où le 33 tours j’imagine) et plus progressive que le hardcore traditionnel. Et malgré tout, le disque possède une très bonne sonorité. De style studio maison, les effets sont très simples et minimalistes, c’est dans ta face. Mais c’est fort efficace. Un peu de destruction numérique dans le lot hélas mais comme le disque date d’un bon bout de temps déjà, celle-ci est tout de même minime, juste faite avec les moyens du bord en grimpant le volume!

Album: Résurrection! Rock chrétien et messes rythmées du Québec (1964-1978)

Artistes variés

En test: 2012 Vinyle

Étiquette: Mucho Gusto Records
MGLP013

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Après deux disques sur le thème de la défonce crue, prions un instant pour notre âme. Un disque que j’ai adoré écouter à sa sortie, qui a fait tapage nocturne chez mes amis. C’est le début de plein d’artistes qui ont eus parfois de grandes carrières, parfois non. C’est la suite des partys de sous-sol d’église qui égayaient les baby boomers, mais avec du gros rock sale totalement propre et convenable. Ça passe de chansons priant les louanges de Jésus à un duo post-Baronnets, à des petits simples, à des grands déploiements avec chœur et folie.

Mucho Gusto, malgré sa petitesse, y va dans la qualité pour ses réimpressions. Leur disque vol. 333 de l’infonie est dans mes excellentes rééditions, et ils font de plus en plus souvent la manchette. Reste que ce qu’ils réimpriment est fort bizarre et c’est tant mieux! Il s’agit de pièces d’anthologie qui ne doivent pas rester dans les collections privées des gens. Faisons réapparaître nos grands disques d’autrefois.

Et côté disque, c’est, comme pour sa musique, totalement convenable. Bien entendu, c’est rigoureusement inégal mais à quoi s’attendre. C’est un émule québécois de Light In The Attic: de très beaux produits sortis des boules à mites pour notre plus grand plaisir, avec la passion et la joie du travail bien réalisé.

Suite demain!

RSD2016: Bishop Briggs – Bishop Briggs

Il y a des artistes qui passent dans le beurre parfois. Lors des RSD, on se lance vers les rééditions insipides quand des nouveaux artistes sortent leur premier disque sans que les gens ne comprennent ce qu’ils ont la chance d’avoir sous les yeux.

Album: Bishop Briggs
Artiste: Bishop Briggs

En Test: 2016 Vinyle transparent (RSD Vendredi Fou)

Étiquette: Teleport Records
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Ce disque se trouve peut-être encore dans des surplus RSD. Demandez à Fréquences s’ils se commande afin d’éviter les frais ridicules sur certains sites d’échange.

Il y a un mois, j’écoutais des nouveaux artistes et je suis tombé par hasard sur Bishop Briggs. Son album est en effet officiellement sorti le 14 avril. Quelle voix, quelle chanteuse, quelles chansons! La femme originaire de Londres, ayant habité toute sa vie à Tokyo et qui habite dorénavant à Los Angeles a fait tourner beaucoup de têtes avec ses premières chansons. Elle a touché à beaucoup de #1 un peu partout aux États-Unis depuis une petite année. Complètement fou comme EP! Alors je me devais de voir s’il existait en vinyle.

Eh bien oui! L’album est sorti le 14 avril 2017, mais ce même album a été pressé pour le Record Store Day d’automne 2016 en version intégrale! Je suis sauté dessus lorsque que je m’en suis rendu compte et j’ai réussi à m’en commander un exemplaire à travers Fréquences. Il restait de ses disques!

Côté style, c’est un mélange de pop rock alternatif (sans beaucoup de guitare), un peu gospel, un peu de Florence + The Machine, va ouvrir pour Coldplay, de la basse à profusion, rythmes simples inspirés du Hip Hop américain, rythmes chants d’esclaves, et de la très belle grosse voix puissante et émotive.

Si vous réussissez à avoir le vinyle… il est vraiment incroyable! Oui l’album est légèrement compressé, mais c’est à peine visible. Bien enregistré, bien matricé pour vinyle, fait avec passion, peu de bruit de fond, peu de popcorn. Et en plus, le disque est superbe visuellement (les DJ n’aimeront pas ça, c’est quasi impossible de trouver les débuts de chansons).

On achète si on aime PJ Harvey, Florence + The Machine, Betty Bonifassi, Dorothy.

Rétrospective Le Couleur et Lisbon Lux Records

Ok, je l’avoue, je suis fan fini de certains groupes. Le Couleur est un de mes groupes préférés depuis leur premier vidéoclip. Et Lisbon Lux Records, anciennement faisant partie de l’écurie DEP, est un exemple parfait de groupe se donnant à fond pour leur Art.

Commençons par leur tout premier album

Album: Voyage Love EP
Artiste: Le Couleur

En Test: 2013 Vinyle 45RPM

Étiquette: Lisbon Lux Records
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Vous pouvez acheter le disque vinyle sur le site de l’étiquette directement.

Belle mise en bouche pour ce groupe synthpop montréalais. C’est avec leur vidéoclip Voyage Amoureux que je les ai découverts. Dans des années où j’étais fanatique de The Chromatics et de l’étiquette Italians Do It Better (je devrai vous parler d’eux un jour) m’est arrivé directement de ma petite ville un groupe complètement fou. Chanteuse voix sulfureuse, synthés italo, basse proéminente et compositions pop bonbon style ancien avec une touche parfaitement moderne. Wow. Et ils ont produit leur premier disque EP en vinyle!

Côté disque, c’est une première étape pour nos protagonistes avec plusieurs impairs de composition, mais aussi toute la joie et fougue d’un excellent commencement. Des chansons qu’ils jouent encore avec plaisir dans leurs spectacles. Et un disque vinyle légèrement bruyant, mais malgré tout le côté numérique, reste qu’il se défend fort bien. C’est un beau petit disque qui nous donne le goût d’en écouter encore plus.

Album: Dolce Désir EP
Artiste: Le Couleur

En Test: 2015 Vinyle 45RPM

Étiquette: Lisbon Lux Records
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Vous pouvez acheter le disque vinyle sur le site de l’étiquette directement,

Deuxième disque, deuxième EP. Décidément. Mais cette fois-ci, le groupe a pris du galon, nouveau bassiste (French Fox, qui co-réalise le disque) donnant un style beaucoup plus disco. Moins de guitares, plus de synthé; le côté italodisco est définitivement assumé, ce qui est d’ailleurs parfaitement clair avec la chanson Concerto Rock. Mais ce qui est tout aussi clair, c’est que malgré le fait d’être un EP, c’est aussi un disque avec une face B. Les chansons de la deuxième face sont prévues moins à succès. Malgré tout, les chansons du disque ont toutes eu des vies, sont jouées lors de leurs spectacles et sont bien produites avec passion.

Et qualitatif pour le deuxième vinyle, je vais répéter le même refrain que pour le premier disque: le vinyle est bruyant et ma copie est légèrement décentrée. Sonne légèrement plus numérique que le premier disque, sans que ça n’occasionne de gène.

Album: P.O.P
Artiste: Le Couleur

En Test: 2016 Vinyle

Étiquette: Lisbon Lux Records
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Enfin un album! Enfiiiin! Pacific Ocean Park est le premier album complet de Le Couleur, premier (et dernier) disque avec le distributeur DEP, et aussi un retour aux sources en même temps qu’une progression. Dorénavant beaucoup plus 70’s pop et une touche 80s avec des 404, 808 et synthés assumés, avec la même touche de grooves disco qui font leur charme. L’expérience French Fox restera en tant qu’ami, cofondateur de l’étiquette LLR et en coécriture pour Underage. Malgré sa présence, ça paraît côté basse, qui est beaucoup moins présente, mais c’est avec joie qu’on retrouve les trois sbires d’origine, qui resteront unis pour leur premier long jeu! L’inspiration de Daft Punk – RAM est claire sur cet album. Ce n’est pas que du disco, ceci dit. Beaucoup de pop et chansons radiophoniques d’une autre ère agrémentent aussi le disque, qui est un petit bonbon à écouter.

Côté sonorité, le disque vinyle est plus compressé que les deux premiers EP, l’influence DEP j’imagine. Mais aussi, il ne semble y avoir eu qu’un seul matriçage, autant pour la version numérique que pour la version vinyle. Je ne suis pas totalement certain si j’aime réellement le disque vinyle pour être franc. Il joue très bien, il possède une bonne qualité, mais il sonne beaucoup plus Protools que les deux premiers EP qui avaient une qualité organique allant fort bien avec ce style musical.

Et la suite…? Félicitations à Laurence, la chanteuse du groupe, d’avoir eu un superbe petit bébé. Comment changer une vie en une leçon, et comment rendre plus difficiles les tournées à travers le monde? N’empêche que les vidéoclips fonctionnent bien et la compo, ça se fait bien en studio à gauche ou à droite. Il y a donc peut-être des chances pour une suite au groupe!

Mais Lisbon Lux Records, ce n’est pas que Le Couleur. Voici deux autres petits disques achetés récemment, en rafale.

Album: #Followme
Artiste: Fonkynson

En test: 2016 Vinyle

Étiquette: Lisbon Lux Records
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Encore une fois, ce disque peut être acheté directement sur le site de l’étiquette.

Après ses deux premiers LP en numérique et quelques années de spectacles, il commençait à être temps que Fonkynson sorte son premier disque. J’ai connu Fonkynson lors de la Nuit Blanche de Montréal 2015 où il a joué avec ses sbires de Lisbon Lux dans la salle de l’ONF. Comment danser en une leçon avec ce DJ Future Disco synthpop. Côté sonorité, le vinyle est un peu comme pour P.O.P hélas, il a une sonorité très numérique quand ce genre de disque aurait fort besoin de plus de cette chaleur du vinyle. N’empêche que je ne le reléguerai pas aux oubliettes, c’est le genre de disque qu’on adore mettre juste comme ça dans un party chez soi, l’oublier sur la table tournante et se retourner pour voir tout le monde danser et s’amuser règle générale.

Album: Jeunes Instants
Artiste: Paupière

En test: 2016 Vinyle 10po

Étiquette: Lisbon Lux Records, Entreprise
LLR0034, ENTRE29V

Bien sûr, ce disque peut être acheté directement sur le site de l’étiquette

Premier disque d’un projet de Pierre-Luc Bégin, mieux connu pour le groupe We Are Wolves, Paupière est une découverte récente de ma part (merci Julien).

Synth-pop hard à paroles, avec une overdose de basse, Jeunes Instants ne peut être décrit comme étant sympa, c’est des paroles crues, de la musique crue, de la profondeur musicale sur un disque 10 pouces parfaitement bien enregistré. Il y a de l’amour dans la production de ce disque vinyle, mes amis. La pochette semble louche, c’est louche, mais c’est un premier balbutiement plein d’avenir. C’est beaucoup plus près du groupe Perturbator que du bonbon dans ce cas-ci. Si vous cherchez plus de mordant et moins de disco, ce disque est le vôtre.

Voilà pour cette petite rétrospective. Je vous suggère aussi le CD de compilation «Vol. III» célébrant le quatrième anniversaire de LLR. Et la prochaine fois que je vais croiser Julia Daigle (de Paupière), je vais être heureux de parler de leur disque qui est vraiment excellent… et Laurence Giroux-Do (de Le Couleur), peut-être que je vais oser lui parler un peu plus (tsé quand tu rencontres un artiste que tu aimes vraiment et que t’essaies de juste te rappeler de tes mots de maternelle en français?).

Réédition 2016: R.L. Burnside – A Ass Pocket Of Whiskey

Du bon vieux gros delta blues sale, version électrique et sale.

Album: A Ass Pocket of Whiskey
Artiste: R.L. Burnside

V.O.: 1996, Matador & Fat Possum Records

En Test: 2016 Réédition 180g

Étiquette: Fat Possum Records
FP1026-1

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Collaboration entre le Jon Spencer Blues Explosion et feu la légende R.L. Burnside, cet album est un album indie de chez Indie. Vous allez m’excuser l’expression, dans ce cas-ci, ça s’applique fort bien: Enregistré sur une gosse. Un après-midi, un studio, un groupe grunge-blues, un grand du Delta Blues. Aucune finition. C’est rough, c’est lourd, ça crie, les chansons démarrent et arrêtent sans préambule, c’est dur et ça sent le whisky jusque dans la pochette du disque (j’exagère mais on l’imagine bien).

C’est aussi un disque pour lequel R.L. Burnside sera connu. Il a surtout produit du delta blues régulier, mais cet album a fait un tabac chez les fanatiques de blues indépendants. Ça se danse, ça se rythme, ça fait plus penser à du Jim Zeller, du Steve Hill, que du delta blues.

Mais surtout, c’est sale. Très sale. Ce n’est pas un album qui est fait ni pensé pour la haute fidélité. De penser ça serait de lui faire honte. C’est surtout une session qui s’est passée dans le temps. Il y a de la basse, il y a de la force, il y a de la compression, il y a des sonorités sourdes, ça crie directement dans le micro, ça déchire le disque à la fin de la face, des chansons sont tronquées. Il n’y a rien du tout de subtil. En aucun lieu. Ne cherchez pas. Est-ce que ça sonne bien? Oh que oui! C’est un très bel album blues. Mais si vous cherchez à plaire à l’audiophile en vous, passez votre tour, vous devez chercher à plaire à votre bête interne, celle qui a calée son 26 onces le matin et est à la recherche de sa caisse de bière pour passer l’après-midi.

On retrouvera de nouveaux disques pour le RSD 2017 d’ailleurs, on les souhaite avec un peu plus de finition! Merci à Will pour la suggestion! J’ai beaucoup apprécié!

2016 & 2017: King Gizzard and the Lizard Wizard

Les deux derniers de King Gizzard en critique pour votre plus grand plaisir auditif… ah ouin … c’est vrai … c’est moi qui a la chance de les écouter, alors pour mon plus grand plaisir auditif. Faites comme moi, allez les acheter (ou non)

Parfois on tombe sur des groupes de musique qui définissent un style indéfinissable. Quand on entend parler de «rock alternatif», on se dit que c’est un terme galvaudé. Une fois qu’on a déterminé un terme définissant mieux un groupe, on va les sortir du fourre-tout qu’est l’Alternatif. Mais King Gizzard, c’est de l’alternatif. C’est un groupe définitivement rock, qui frise le heavy, frise le métal, a des paroles folles, touche un peu à tout, est geek, est tout sauf reposant, est vraiment bizarre et louche et ne se prend définitivement pas au sérieux. C’est plus près du post rock de Avec Le Soleil… que du rock traditionnel, c’est définitivement psychédélique mais beaucoup plus heavy que les groupes psy habituels. En d’autres mots, c’est alternatif. Si j’avais à voter sur un terme, j’irais avec du Geek Rock.

Album: Nonagon Infinity
Artiste: King Gizzard and the Lizard Wizard

En test: 2016 Vinyle rouge et noir 140g

Étiquette: ATO Records
ATO0301

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Leur offrande de 2016, Nonagon Infinity, est un album concept de neuf chansons s’imbriquant toutes unes dans l’autre, pouvant être jouées à l’infini. Mais chaque chanson est louche à sa façon. On pense à Mr. Beat qui est un mélange de 7 temps parce que le groupe manque un temps «Once I’m Mr. Beat I only miss a beat». Chaque chanson possède son côté louche de la même façon, habituellement en 7 temps pour les 7 musiciens du groupe. Ouais … c’est comme ça!

Et côté qualité de vinyle? D’abord, le principe même de l’album est d’être écouté à l’infini. On a donc droit à un fondu enchaîné entre les faces de l’album. C’est pas tip top, c’est un peu comme les disques simples 45 tours de funk des années 70 où on avait la Part 1 du simple radiophonique sur la face A et la partie étendue sur la face B. Mais ça passe. Ce qui passe moins est le côté compressé du disque. Ça sent le CD envoyé verbatim à Pirate Press. CD qui d’ailleurs est très fort. C’est un peu dommage. Ça sonne quand même bien, mais ça pourrait être tellement mieux.

Album: Flying Microtonal Banana – Explorations into microtonal tuning volume 1
Artiste: King Gizzard and the Lizard Wizard

En test: 2017 Vinyle Jaune radioactif

Étiquette: ATO Records, Flightless
ATLP176, FLT-028

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Et on ne s’améliore pas sur le côté geek avec leur dernière offrande. L’album sonne louche pour une bonne raison: les instruments sont accordés d’une façon différente qu’on a l’habitude d’écouter dans la musique moderne. Comme ils l’écrivent, «Wronger than wrong»! Non contents d’explorer les micro-intervalles entre les notes traditionnelles, ils jouent avec le concept et explorent ce qui est peu exploré sur les enregistrements modernes avec des progressions louches. Geek! Geek! Ils ont pris leurs instruments et les ont convertis à l’échelle arabe en 24 quarts de tons. Avant que vous ne vous posiez la question, non vous ne pouvez pas jouer ces compositions sur votre guitare. Et avant que vous ne posiez la deuxième question, oui il existe d’autres systèmes à micro-intervalles, dont un à 31 intervalles par octave!

Côté sonorité, est-ce que c’est juste aussi bizarre que la musique? Ça reste fortement compressé, ça reste bizarre. Mais ils ont fait le ménage dans leur sonorité sur ce disque vinyle. Il est un peu plus aérien que Nonagon. Reste que les pièces de musique sont moins métal que sur ce dernier alors c’est un peu normal que ça respire. Et il respire plus que sur le CD. J’assume donc qu’ils ont fait un petit ménage dans leurs fichiers maîtres, tels qu’envoyés à Pirate Press. Après tout, ils ont du se faire taper sur les doigts suite à leur dernier album. Mais c’est si légèrement mieux.

En fait c’est ce qu’il faut retenir du groupe: leur sonorité est forte et compressée. Leur musique est maximisée. C’est ce qu’ils désirent. La fin! Si vous n’êtes pas contents, passez votre tour. Sinon, achetez leurs disques, mettez ça sur vos haut-parleurs à tue-tête et profitez-en!

2016: Automatisme – Momentform Accumulations

Le premier disque de Automatisme chez Constellation, 6 mois de sortie, ça se fête!

Album: Momentform Accumulations
Artiste: Automatisme

En test: 2016 Vinyle

Étiquette: Constellation
CST118

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Automatisme est un projet de musique glitch qui prend tranquillement son envol. L’idée de base est de fournir des chansons-mondes à l’aide de captations, de matériel original, de processus de création d’abord cérébral, ensuite rodé en live dans des spectacles qui au début nous faisaient planer dans notre tête, dorénavant qui nous font danser. Les premières compositions des premiers volumes étaient beaucoup plus expérimentales de nature et avaient un focus vers la découverte de l’univers musical, se raccrochant beaucoup plus sur des styles connus et des albums phares de la musique électronique. Continue reading “2016: Automatisme – Momentform Accumulations”

2016: Les Deuxluxes – Springtime Devil

On est au début du printemps, c’est le temps de ressortir nos machines à rocker québécoises!

Album: Springtime Devil
Artiste: Les Deuxluxes

En test: 2016 Vinyle 180g

Étiquette: Bonsound Records
BONAL047-LP

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Je suis un fan fini des Deuxluxes depuis leur premier album. Étrangement, je ne les ai jamais vus en spectacle ni rencontrés dans la vraie vie (même si ma fiancée les connait – la chanceuse). Quelle musique! C’est un groupe qui ont eus leurs premiers balbutiements avec un EP coup-de-foudre autoproduit, Traitement Deuxluxe (dont le vinyle a été sorti par Kapuano Records, petite boîte musicale de Terrebonne, responsables aussi de l’excellent disque Blue Cheese – oh, je vais devoir vous parler de ce disque un jour! Focus, Michel! Retourne au disque!) avant d’être récupéré dans l’écurie Bonsound pour nous sortir leur premier album longue durée avec Springtime Devil. Continue reading “2016: Les Deuxluxes – Springtime Devil”

Réimpression Compilation 2016: Minor Threat

Le mouvement Straight Edge revient nous voir sur cet album punk rock, réédité pour notre plus grand plaisir.

Album: Minor Threat
Artiste: Minor Threat

Compilation de deux albums:
– 7″ Vinyle: Filler, Dischord 3 (1983)
– 7″ Vinyle: In My Eyes, Dischord 5 (1981)

Étiquette: Dischord Records
Dischord 12

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J’aime parler avec les passionnés. Hier, je passais chercher quelques disques chez Fréquences quand j’y rencontrai un passionné de musique punk hardcore de passage à St-Hyacinthe pour aller écouter un spectacle au Bar l’Anti avec Pulse, Scars of Disgrace, Becoming the Bully, A Life Forsaken et Requiomend. J’ai demandé à Charles «si tu avais un disque à me proposer, ça serait quoi?» et j’en suis ressorti avec deux albums finalement: un album de Face To Face et celui-ci de Minor Threat. Continue reading “Réimpression Compilation 2016: Minor Threat”