2017 en Rock Celtique: Dropkick Murphys & Flogging Molly

2017 en Rock Celtique : Dropkick Murphys & Flogging Molly

Album : 11 Short Stories Of Pain & Glory

Artiste : Dropkick Murphys

En Test : 2017 Vinyle version noire en encart

Étiquette : Born & Bred Records
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Le folk rock à inspiration plus ou moins celtique est un style à la mode où il est prévu de s’amuser, de danser, de boire de la bière et de faire de l’œil à la personne convoitée. C’est un peu la façon de vivre ce qu’on s’imagine être une scène de bar au moyen-âge. Les Dropkick (que j’aime bien nommer les drunken) Murphys sont un groupe de fiers Bostoniens, célébrant toutes les années depuis plus de 20 ans la St-Patrick dans des salles de plus en plus grandes. Les dernières années, beaucoup de mes amies et amis font un pèlerinage annuel afin de les voir en spectacle à travers la ville. Ils sont rendus commanditaires principaux de la parade à Boston, en plus de réaliser des spectacles à guichets fermés au House of Blues, voire même de se taper le Fenway Park, ou même tout ça dans la même semaine.

Le but de leurs albums n’est pas d’y aller dans la dentelle. Le plus c’est fort, le mieux c’est. Leurs chansons suivent un même style, où les harmonies vocales se font agrémenter de guitares acoustiques, électriques, de basse, rythme, cornemuse, harmonica, chœurs, le plus gros c’est, le plus ça crie, le mieux c’est. Et leur dernier album n’est pas étranger à tout ça.

Avec un tel bagage, il ne faut pas s’attendre à une sonorité pour audiophiles. Digne d’eux-mêmes, on n’a qu’à regarder l’uniformité de la gravure du disque afin de savoir que le volume est maximisé, qu’il n’y a aucun moment de répit dans le son. C’est la même chose pour leurs autres albums (j’en possède trois, dont le Live at Fenway Park édition verte) et il n’y a rien de subtil dans leur sonorité, le plus fort c’est, le mieux c’est… et je n’achèterais jamais un de leur disque autrement!

Album : Life Is Good
Artiste : Flogging Molly

En Test : 2017 Vinyle noir

Étiquette : Vanguard
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Autant la côte est des États-Unis possède ses Dropkick, autant la côte ouest possède ses Flogging ! Flogging Molly est un groupe ayant autant d’expérience dans le milieu musical irlandais celtique avec la célébration de leurs 20 ans de carrière cette année. Le groupe d’angelenois y ajoute un peu une facture tex-mex avec les cuivres et une version très légèrement moins violente avec des passes d’accordéon, banjo, mandoline. Mais ce qu’ils n’ont pas en force violente, ils l’ont en subtilité. Ce n’est pas que des chœurs et harmonies vocales, il y a des moments où ça respire aussi un peu. C’est d’ailleurs un peu les rôles inversés parce que le groupe provient du milieu rock métal et punk rock de L.A.!

Leur dernier album, Life Is Good, est leur premier album en cinq années alors ça fait vraiment du bien de les revoir. Je suis heureux de la qualité en règle générale de leur vinyle, sauf que certaines pistes de leur album proviennent carrément de pistes compressées d’ordinateur! Et ici, non, je ne parle pas de compression genre limitation ou expansion, je parle de compression genre MP3! On peut penser à la chanson Welcome to Adamstown dont les cymbales sonnent comme si elles étaient en train de se noyer, caractéristique de la compression numérique. Ce n’est peut-être pas ça, je ne peux pas croire, mais ça sonne réellement comme si leurs pistes avaient subi une compression numérique de ce genre! Décontenançant!

On achète si on aime The Pogues, The Dubliners, Reel Big Fish, The Dreadnoughts, Great Big Sea.

2016: Les Goules – Coma; 2006/2017: Avec pas d’casque – Trois Chaudières de Sang

Écris écris tape tape, j’enverrai pas d’article à soir, j’m’en va aux courses!

Bonne St-Jean!

Album : Coma
Artiste : Les Goules

En Test : 2016 Vinyle jaune

Étiquette : Duprince
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L’an passé, Keith Kouna nous a lâché une de ces bombes à retardement! Le retour du groupe punk rock Les Goules après 6 ans de pause. Durant cette pause, Kouna a sorti un premier album rock, un deuxième album pop rock qui a gagné prix et reconnaissance, et finalement un troisième album chansons vs classique absolument incroyable. Là, ça va faire!, il retourne à ses anciennes amours du punk rock avec des paroles crues, de la grosse guitare et une batterie bien sentie.

Et si vous pensez que Schubert et Punk Rock vont bien ensemble, vous n’avez pas trop tort. Son album Le Voyage d’Hiver, toujours pas disponible en vinyle, est un hommage à Die Winterreise, travaillé avec le fantastique et fort actuel René Lussier. Très introspectif, très déférent, beau. Et après… Coma! Punk rock. Violence! Et un superbe vinyle, de très bonne qualité. Bon, c’est compressé, c’est certain, c’est du punk rock. Mais la qualité sonore est absolument exemplaire pour le style. La gravure est propre, la sonorité est forte, met en valeur tous les instruments et la voix unique de Kouna (dont la chanson Piranhas fait penser à Ça Plane Pour Moi de Plastic Bertrand, autant en stylistique qu’en voix), ça paraît réellement qu’il a pris du poil de la bête pour la qualité sonore. Bref : si vous aimez le punk queb, c’est le disque à avoir. Malade!

On achète si on aime … faites vous donc plaisir et allez écouter un groupe punk rock underground, ce n’est pas ça qui manque au Québec, on aime le genre et il y a plein d’artistes qui ne demandent que ça de faire des spectacles et vous vendre leurs disques.

Mais ok… mettons que j’aime pas ça moé la musique «de vomi»?

Album : Trois Chaudières De Sang
Artiste : Avec pas d’casque

V.O. : 2006 CD; Dare To Care Records; DTC024

En Test : 2017 Vinyle

Étiquette : Dare To Care Records
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Groupe lo fi folk minimaliste, Avec pas d’casque est un groupe qui ne se prend pas au sérieux depuis plus d’une douzaine d’années, bon an mal an, avec des succès tous plus obscurs les uns que les autres, comme Loup-garou, La journée qui s’en vient est flambant neuve, Derviche tourneurs ou Dans les bras de la femme bionique. Mais n’empêche qu’ils roulent leur bosse et jouent sur des radios commerciales à gauche ou à droite. Leur style [ah ouan, je dois décrire ça moi] minimaliste, country folk commercialo-alternatif, leur joual assumé en font un style assez unique dans notre univers musical québécois.

Et pour leur disque, c’est ridicule, mais le disque tonne comme une tonne de briques! En fait, ce disque est une réédition de leur premier disque «commercial», produit par Dare To Care Records, qui fait déjà affaire avec des fous à la Socalled, et ils sont connus pour réaliser plein de disques de qualité incroyables. Ce disque est tout ce qui est plus authentique, il est de production hyper simplifiée, est parfaitement naturel, est simple dans ses instruments, dans ses voix, et le disque a été sorti enfin en vinyle il y a quelques mois avec toute la [lol!] déférence nécessaire à ce premier disque de nos piliers de folie folk queb.

On achète si on aime Bernard Adamus, Tricot Machine, Lisa LeBlanc, Mara Tremblay.

[ndla: ouf! le correcteur orthographique et grammatical n’est pas convaincu de mes passages au langage familier]

Spéciale consigne: Le Queb autodistribué: Offside, Un Premier Mai, Résurrection!

Ceci est précisément pourquoi j’achète des disques. Oui, j’adore les disques des grandes étiquettes, oui j’achète en quantité industrielle les Bowie, Zeppelin, Lily Allen, Marie-Mai, Bélanger de ce monde, neufs ou usagés, et je les adore! Mais pour moi, la musique, c’est les petites étiquettes et les autoproduits, ceux qui ont la passion et vivent de spectacles. Ceux qui s’essaient, tant bien que mal. Le futur artiste de demain, ou non.

En simplifiant beaucoup, les distributeurs fournissent habituellement les disques aux boutiques, à renfort de boîtes de disques commandées par le magasin. Mais supposons qu’il y a un groupe qui n’est pas distribué, on fait quoi? Bienvenue au merveilleux monde de la consigne! Des promoteurs, des musiciens, des managers de groupes qui passent dans une ville vont habituellement avoir du matériel à vendre lors de leur spectacle. Parfois aussi, c’est une étiquette régie par des passionnés qui préfère rester petit mais faire tout eux-mêmes. Il est de bonne guerre, parfois, de laisser en consigne quelques copies de leurs disques au magasin de disque local. Parfois le magasin va accepter, parfois non.

Cet article est un hommage à ce qu’on peut retrouver en consigne et en petite distribution. Parfois, c’est disponible chez Fréquences, parfois non. Chaque magasin supportant le concept possède ses propres consignes et elles sont différentes pour chaque endroit. Si vous allez chez Fréquences, ce sont surtout des consignes pour les spectacles des petites salles adjacentes, comme l’Anti et le Zaricot. On a aussi le matériel des artistes locaux de St-Hyacinthe. Si vous allez ailleurs, vous allez avoir la scène d’ailleurs. Quelles découvertes à faire! Ce ne sera certainement pas mon dernier article sur les disques autoproduits et autodistribués, il y en a juste trop dans ma collection et elle s’agrandit à chaque semaine, à chaque spectacle que je vais voir. Mais je vais débuter par 3 disques pour aujourd’hui, 2 pour demain et 2 pour mercredi, en rafale.

Artiste: Offside
Album: Brotherhood
Style: Punk hardcore old-style

En test: 2016 Vinyle 7″ 45 tours #151

Étiquette: LSC Records
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Site Facebook du groupe

Ce disque est la raison pour laquelle j’ai écrit cet article. En fait, j’ai rencontré deux des membres (vraiment sympa et passionnés) du groupe vendredi soir avant leur spectacle, qui ont d’ailleurs bien voulu signer mon disque. S’ensuivit une longue discussion avec Will sur les disques en consigne. Et voilà. Alors ils figurent en premier dans mon édition spéciale en consigne.

L’album est du bon vieux punk rock hard core, bien classique et bien traditionnel, comme pour Minor Threat dont je vous avais parlé précédemment. C’est un petit EP de 4 chansons, en 45 tours quand même alors la qualité est au rendez-vous. Pour les fans, c’est très très bien enregistré pour le style. Le rythme est omniprésent versus les instruments et voix, c’est compressé de souche, mais ça respire et ça sent la prestation studio-live. Il n’y a pas 56 000 micros pour capter chaque instrument et il n’y a pas une omniprésence de Protools. Le numérique ne s’entend pas beaucoup. Et leur disque sentait la cigarette quand je l’ai acheté! Si ce n’est pas hardcore, je ne sais pas c’est quoi!

J’ai lu une critique de l’album récemment sur Internet qui parlait du côté un peu brouillon du disque. Si je compare avec les deux disques des Horny Bitches (dont on a justement parlé ensemble), leur premier disque n’est pas du tout tight et est réellement brouillon, mais il est passionné. Même chose ici. Je ne trouve pas que ça nuit à l’intention du disque personnellement. Et c’est à charge de revanche pour un meilleur deuxième disque même si j’ai vraiment aimé l’écouter. Prometteur en sale!

Artiste: Un Premier Mai
Album: No. 6: Untitled; No. 8: 20 Of August Just Another Day
Style: Métal hardcore

En test: 2008(?) Vinyle 7″ 33 tours

Étiquette: Aversion Records

Site Myspace du groupe

Vous comprendrez que ce groupe semble défunt. Non seulement l’étiquette (sur Vidéotron) semble ne plus avoir de site actif, mais le site Myspace n’a plus été mis à jour depuis belle lurette. Même chose pour les spectacles, les vidéos et les autres activités en-ligne, dont la dernière présence est de 10 ans. Mais côté hardcore, c’est quand même somme toute assez bien réussi.

Et ce disque est une rareté. 33 tours 7 pouces! Comme les vieux groupes punk! Je dirais ceci dit que le groupe est plus de facture métal que punk réellement. Entre autres, leur No. 6 est une chanson très longue (D’où le 33 tours j’imagine) et plus progressive que le hardcore traditionnel. Et malgré tout, le disque possède une très bonne sonorité. De style studio maison, les effets sont très simples et minimalistes, c’est dans ta face. Mais c’est fort efficace. Un peu de destruction numérique dans le lot hélas mais comme le disque date d’un bon bout de temps déjà, celle-ci est tout de même minime, juste faite avec les moyens du bord en grimpant le volume!

Album: Résurrection! Rock chrétien et messes rythmées du Québec (1964-1978)

Artistes variés

En test: 2012 Vinyle

Étiquette: Mucho Gusto Records
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Après deux disques sur le thème de la défonce crue, prions un instant pour notre âme. Un disque que j’ai adoré écouter à sa sortie, qui a fait tapage nocturne chez mes amis. C’est le début de plein d’artistes qui ont eus parfois de grandes carrières, parfois non. C’est la suite des partys de sous-sol d’église qui égayaient les baby boomers, mais avec du gros rock sale totalement propre et convenable. Ça passe de chansons priant les louanges de Jésus à un duo post-Baronnets, à des petits simples, à des grands déploiements avec chœur et folie.

Mucho Gusto, malgré sa petitesse, y va dans la qualité pour ses réimpressions. Leur disque vol. 333 de l’infonie est dans mes excellentes rééditions, et ils font de plus en plus souvent la manchette. Reste que ce qu’ils réimpriment est fort bizarre et c’est tant mieux! Il s’agit de pièces d’anthologie qui ne doivent pas rester dans les collections privées des gens. Faisons réapparaître nos grands disques d’autrefois.

Et côté disque, c’est, comme pour sa musique, totalement convenable. Bien entendu, c’est rigoureusement inégal mais à quoi s’attendre. C’est un émule québécois de Light In The Attic: de très beaux produits sortis des boules à mites pour notre plus grand plaisir, avec la passion et la joie du travail bien réalisé.

Suite demain!