1965-1968, 2017: Miles Davis Quintet – Freedom Jazz Dance: The Bootleg Series Vol. 5

Cinq légendes dans un studio, sans coupure et sans musique!

Je me fais plaisir, comme je vous disais sur le texte précédent! Quand les chats sont en vacances, les souris écoutent des disques d’archives.

Album : Freedom Jazz Dance: The Bootleg Series Vol. 5
Artiste : Miles Davis Quintet

En test : 2017 Vinyle triple

Étiquette : Columbia, Legacy, Sony Music
88985364161

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Quand on doit sortir quelque chose de spécial sur un artiste pour qui tout est déjà sorti, on fait quoi ? On sort des alternate takes. Mais supposons que tous les alternate takes sont déjà sortis, on fait quoi? On prend les bobines et on sort les bobines de studio, telles qu’enregistrées! Ou du moins, c’est le pari qu’a fait Legacy sur ce superbe album en encart triple.

Wayne Shorter… Herbie Hancock… Ron Carter… Tony Williams… Miles Davis! Quel quintette, quel groupe d’artistes incroyables, qui chacun individuellement ont redéfini le jazz ! Un festival de jazz aurait été heureux d’en avoir qu’un des cinq en vedette spéciale guichets fermés. Alors il faut imaginer les cinq ensemble. Et c’est ce que ce disque nous permet de faire.

Ce disque est inécoutable ! Le but n’est pas de se pâmer sur la musique du quintette, pour ça, on peut aller acheter l’album Miles Smiles par exemple pour la chanson Freedom Jazz Dance. La chanson finale dure un peu plus de 7 minutes. La première face du premier disque est plus de 23 minutes de cette chanson, mais à la fin, on n’aura entendu que les quelques premières notes du thème, la vraie version est sur l’album. Ce qu’on a sur ces disques est les rubans d’origine qui ont servi à pratiquer les chansons, des anecdotes, des essais, des manquements, des erreurs, de l’humour, de la pratique, d’autres essais, du matériel qui ne servira finalement jamais aux chansons. Bref : ce qui est laissé sur le plancher de la table de montage.

Ce que le disque nous permet de faire, c’est de mieux comprendre les chansons et le processus créatif du quintette. C’est un document d’archives absolument inestimable que Sony nous remet entre les mains, pour admirateurs seulement. Ne vous attendez pas à apprécier écouter ad nauseam les mêmes progressions ou les sections coupées, ou la pratique de batterie de Tony Williams. Ce n’est pas pour une consommation par les admirateurs. Mais j’ai pris mon pied à chaque seconde d’écoute.

Mais le vinyle, ça sonne comment ? Vous êtes vraiment fatigants avec ça! Comme si la qualité sonore c’était uniquement ce qui compte! Sans blag… [chuchotements] ah… c’est… c’est mon travail? Ah bon… Vous voulez me lire pour la qualité du vinyle? Ah… bon… désolé! Mais cette petite blague est là pour faire comprendre qu’il s’agit d’archives musicales, pas de musique. Est-ce que c’est réellement nécessaire qu’on ait toute la qualité du monde? Alors, je dirais que la qualité est très bonne sur le disque! Ils ont porté autant d’attention à la sortie de ces outtakes partiels qu’à sortir les disques nouvellement sortis en version 2014. C’est un travail de moine! Mais est-ce que c’est si nécessaire d’avoir une telle qualité pour quelque chose qui est musicalement inutile? Mmm, je dirais que oui! J’ajouterais que les quelques bouts musicaux des disques sont impressionnants et fantastiques à écouter sur une bonne table. Mais encore une fois, ce disque est inécoutable! S’ils désiraient faire encore plus plaisir aux fans, ils en feraient une version en bobine 4 pistes non mixées de 10 po à 7.5ips, sans aucun traitement, avec les chansons finales à la fin de chaque piste d’essais. Probabilité que ça arrive : nulle. En attendant, il y a ce disque triple!

Rétrospective David Bowie en or!

Pendant les vacances de Fréquences, je me fais plaisir! Premier article sur David Bowie, version en or

Album : Hunky Dory
Artiste : David Bowie

V.O. : 1971 Vinyle (UK)
RCA SF 8244

En Test : 2017 Vinyle Or 180g

Étiquette : Parlophone
DB 69733

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S’il faut suivre le guide, à la suite de la mort de Ziggy au début 2016, il faut bien évidemment s’attendre à ce que les maisons de production ressortent tout ce qui bouge de cet exceptionnel artiste. Deux albums de couleur dorée pour célébrer le 45e anniversaire de la sortie de ces albums… c’est avec de tels anniversaires qu’on voit à quel point ils désirent presser le citron et suivre la folie Blackstar. Et petite mention : c’est seulement pour vous faire attendre quelques instants parce qu’ils ressortent tous les albums en un énorme coffret plus tard.

Vous pouvez voir à quel point je suis sceptique de ce genre de sorties, qui n’ont aucune raison d’être. Mais en même temps, il s’agit d’un superbe album. C’est dans les incontournables de folk rock sur la planète. Tout près d’être dans le top 100 des meilleurs albums rock du Rolling Stones, c’est un incontournable, ne fût-ce que pour la première chanson, Changes.

Et côté qualité, c’est hélas exactement ce que je m’attendais. En 2012, ils ont fait un rematriçage numérique, et c’est ce qu’ils nous servent. L’album est propre côté sonorité (malgré que ma face A soit brouillonne – et il paraît que je ne suis pas le seul à avoir du bruit de fond) et a une belle sonorité, mais il n’y a aucune chaleur et j’ai presque enlevé le disque rendu à « Life On Mars? » tellement la chanson était compressée. C’est beau à écouter et j’aurais aimé dire que la qualité de pressing était exemplaire. Dommage! Trouvez-vous une version à 30 $ usagée et vous allez avoir quelque chose de vraiment mieux. Suivant!

Album : The Rise and Fall Of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars
Artiste : David Bowie

V.O. : 1972 Vinyle (UK)
RCA SF 8287

En Test : 2017 Vinyle Or 180g

Étiquette : Parlophone
DB69734

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Même rematriçage 2012… même sortie double… même qualité! Passons!

Wô minute! Ok, d’abord le disque est vraiment la suite logique du changement du style de Bowie. Autant je peux classifier le disque précédent comme un album plus Folk que Glam, autant celui-ci est le disque flamboyant qu’on peut s’attendre. Effets spéciaux, traitements spéciaux, de la force, du rythme, presque du punk.

Bon ok, mais la qualité ? C’est encore numérique. On ne s’en sortira bien évidemment pas. On le remarque d’emblée avec la toute première chanson Five Years qui nous montre du crépitement dans les aigus, suivi de Soul Love qui a tendance à donner de la fatigue auditive. On mentionnera Suffragette City qui est la version UK et non US (merci!). L’album a une bien meilleure sonorité que Hunky Dory, compressée uniquement lorsque nécessaire, mais ça reste compressé. S’écoute très bien, juste pas « at maximum volume » tel qu’indiqué sur la pochette. Pour ça, encore une fois, une excellente version UK ou Japonaise (pas US ou Canadienne) donne de bien meilleurs résultats. Mais cette fois-ci, c’est beaucoup moins pire.

Et pour se faire un peu plaisir, un original!

Album : Let’s Dance
Artiste : David Bowie

En Test : 1983 Vinyle (Canada)

Étiquette : EMI America
SO-17093

Cette fois-ci, c’est un aller simple vers le Bowie New Wave, avec Nile Rodgers en coproduction, le Nile Rodgers, guitariste de Chic, celui qui a coproduit Get Lucky de Daft Punk. Un autre disque montant dans les hautes strates de la qualité musicale. On peut dire que les années 80 n’auront pas été tendres avec beaucoup de musiciens et artistes, on peut aussi penser aux jeans ajustés, aux excès du fluo, à la mode de la forme à tout prix et de l’androgynie, on pense à la danse, aux rythmes électroniques. C’est une décennie où le no future côtoie la vie à outrance.

Mais quand on s’appelle Bowie, on définit la décennie ! Loin d’être oublié, cet album montre tous ces excès et y plonge pieds et poings liés. La première face de cet album n’est composée que de succès. C’est toujours du bon vieux Bowie, mais version New York, version studio. C’est un excès de China Girl, chanson bonbon à paroles crooner potentiellement à propos de cocaïne; c’est une chanson-thème de plus de 7 minutes. Et c’est aussi d’une certaine façon son dernier disque d’importance en bien des années. Pour un artiste ayant défini les années 70 au fer rouge, c’est quand même quelque chose que de pouvoir signer sa révérence avec un tel album, tout de go dans les années 80. Révérence, c’est sans compter le film Labyrinth et sa superbe trame sonore. C’est sans compter qu’il est resté dans le paysage musical dans les années 90, 2000 et 2010. C’est aussi sans compter ses collaborations, dont son travail de matriçage avec Raw Power d’Iggy Pop, album totalement punk. Mais ça, c’est pour une deuxième (et troisième, et quatrième) partie, un jour!

Et la qualité ? Ça s’appelle se rincer les oreilles. C’est un disque de production, absolument pas 180 g, absolument pas audiophile. C’est fait en studio, il y a un arbre de Noël qui brille de tous ses feux d’effets, de compresseurs, de multiples pistes, des synthétiseurs, c’est de la new wave, c’est anti-audiophile et c’est une tonne de briques dans ton visage, des sonorités franches, des musiciens de très grande qualité, des atmosphères fantastiques. C’est beau, vraiment beau. Un de mes meilleurs vinyles de ce genre, en compétition avec Daft Punk.

2017: Alt-J – Relaxer

Relaxer est un style de vie

Album : Relaxer
Artiste : Alt-J (Δ)

En Test : 2017 Vinyle 180g

Étiquette : Atlantic Recording Corporation
0 75678 66132 7

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Le groupe indie britannique célèbre ses 10 ans avec leur album Relaxer, album qui est tout sauf relaxant, malgré la première chanson très douce. C’est un album très expérimental avec beaucoup d’atmosphères différentes. La première chanson, 3WW, introspective et enfumée avec une pipe à l’eau en prime. In Cold Blood est plus forte, presque Imagine Dragons. House of the Rising Sun est orchestrale à la Empty Spaces (The Wall). Sans compter les autres chansons qui ont toutes des styles différents.

Et si vous êtes curieux, le groupe a gagné un prix Mercury pour An Awesome Wave et leur album This Is All Yours est allé #1 aux R.-U. Et pourtant, en tant que consommateurs, nous ne les connaissons pas! Aucun intérêt aux États-Unis, peu d’écoute ici.

Mais mais mais… à part que c’est un superbe groupe… oui, leur disque vinyle est bon. En fait, je dirais qu’il est amplement meilleur que leur version numérique. Hélas, leur disque numérique fait partie de ceux que j’ai arrêté d’écouter après la deuxième chanson! Je suis incapable d’écouter In Cold Blood d’une façon analytique, je trouve que la chanson est horriblement et inadéquatement compressée. La version vinyle est beaucoup moins pire et c’est tout à leur honneur parce que la chanson est superbe. La présence de l’album est palpable, le côté parfois lo-fi, parfois fort, parfois doux, parfois compressé, parfois avec impression en direct, c’est fort bien réalisé. Certains des crescendos dans In Cold Blood restent de glace par contre, avec une montée bloquant à la moitié, ajoutant seulement de la présence à partir de ce moment. Ce n’est donc toujours pas parfait, mais c’est amplement suffisant pour qu’enfin je puisse profiter de ce merveilleux album.

On achète si on aime The XX, Foals, Arcade Fire, London Grammar, Bonobo, Milky Chance, Bon Iver.

2017: Old Crow Medicine Show – 50 Years of Blonde On Blonde

Dylan : Americana, country, blues et bluegrass?!

Album : 50 Years of Blonde On Blonde
Artiste : Old Crow Medicine Show

En Test : 2017 Vinyle double

Étiquette : Columbia Nashville
88985-41994-2

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O.C.M.S. est un groupe de musique de party, c’est la meilleure façon que je peux les décrire. On ne les connait pas réellement bien ici, le country a encore mauvaise presse au Québec, ce qui n’est absolument pas le cas ailleurs sur la planète. Mais on connait bien Mumford & Sons, et ça tombe bien, Old Crow est l’influence principale de Mumford. Alors si vous désirez en savoir plus sur ce genre de musique, ce groupe est le vôtre.

C’est aussi un groupe qui défie la classification. Découverts jouant à l’extérieur d’une pharmacie au Tennessee, influences claires de bluegrass, banjo, violon, guitares acoustiques, c’est un groupe qui aime ses cordes. Les admirateurs de Country disent que c’est plus du Americana; les admirateurs d’Americana disent que c’est trop Bluegrass pour eux; les admirateurs obtus de Bluegrass disent que ce n’est pas du tout du Bluegrass, d’aller voir ailleurs. Ce n’est pas du Folk non plus, on n’a qu’à écouter leurs versions de Dylan pour savoir qu’on est loin du compte. Ce ne sont pas exactement des chansons de taverne non plus. Devrait-on dire de Dropkick qu’ils jouent du Folk? N’empêche qu’ils ont eu leurs lettres de noblesse country en passant au Grand Ole Opry et ce spectacle a été enregistré au Country Music Hall Of Fame. Donc, votons pour du Country… tout comme les Mumford et Dropkick susmentionnés peuvent être du Country!

Et c’est un disque enregistré en direct! Non content de jouer l’entièreté de l’album séminal de Dylan, ils le jouent dans l’ordre et le disque vinyle double possède exactement les mêmes chansons sur les mêmes faces! C’est tout un hommage, parfaitement réalisé!

Et pour la qualité? C’est une source multipiste, numérique, et c’est dans un spectacle. On entend l’écrêtage numérique dans les aigus lors de quelques pièces. C’est fort, c’est lourd. C’est maximisé et il n’y a pas de gros changements de volumes. C’est clairement une seule bande maîtresse numérique pour la version numérique que pour le vinyle. Un peu dommage. En même temps, c’est un disque qu’on apprécie écouter pour danser et je ne sais pas trop si une version avec un matriçage plus minutieux pour le vinyle aurait réellement apporté beaucoup de ventes de plus. Ça reste enregistré en direct d’un spectacle et c’est en partant une recette pour une qualité beaucoup plus approximative, donc on pardonne.

On achète si on aime Mumford And Sons, John Mellencamp, Ani DiFranco, Dropkick Murphys. Pour le Bluegrass : The Corn Dodgers, Trampled By Turtles, Justin Townes Earles.

2017: Wednesday 13 – Condolences

Mes condoléances!

Album : Condolences
Artiste : Wednesday 13

En Test : 2017 Vinyle double 45 RPM

Étiquette : Nuclear Blast
3992-7

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La dernière offrande de Wednesday 13 est faite pour être jouée le plus démesurément fort que notre système de son le permet, et vous devez y ajouter deux petites coches juste pour être certain de démolir ce qu’il y a à démolir. Des lignes de basse de fou, des guitares assumées, des paroles fortes. Marilyn Manson peut aller se rhabiller! Ça frappe, ça tue, c’est noir et c’est juste beau. Pas parfait à mon avis, mais ce n’est pas mon travail de critiquer la musique!

Ça fait dorénavant douze ans que Poole a démarré le projet W13. Une dizaine d’albums de produits, c’est ce dernier disque qui est celui qui a monté le plus sur les palmarès aux R.-U., avec raison. C’est un superbe disque pour ceux qui apprécient le Goth/heavy métal. Tout y est et je ne sais pas comment en dire encore plus de bien… Ah… oui!

Ça sonne comment? C’est un disque double en 45 tours, édition limitée 500 copies grises. Le disque a un bruit de fond assez assumé, les faces durant une douzaine de minutes, les sillons sont un peu plus minces, ce qui augmente la quantité de bruit. Mais on l’oublie réellement rapidement dès que la musique débute. La musique n’est pas plus compressée que les fichiers maîtres, tels que fournis dans le studio. Aucune compression supplémentaire de média n’est apparente, ce qui est totalement différent de la version numérique qui est compressée dans le tapis. La batterie est impressionnante, les instruments sont présents sans être omniprésents comme la version numérique. Les voix sont assumées. Félicitations à Chris «Zeuss» Harris, producteur de Rob Zombie, pour l’excellent travail de production! Wow! Dommage pour le bruit de fond. Tout le reste, impeccable! Ça déplace presque mes Between The Buried And Me pour la qualité de gravure. [NDLA : bien sûr que c’est compressé, c’est du Goth métal, mais ce n’est pas trop compressé]

Et si je veux m’amuser? Jouez-le à 33 tours. L’album devient Doom Metal et c’est génial à écouter pour quelques chansons.

On achète si on aime Murderdolls (son groupe précédent), Strapping Young Lad, Hellyeah, Testament.

Réédition 1997-2017: Wu-Tang Clan – Wu-Tang Forever

The revolution will be televised

Album : Wu-Tang Forever
Artiste : Wu-Tang Clan

V.O. : 1997 Vinyle quadruple
RCA, Loud Records 07863-66905-1

En Test; 2017 Vinyle quadruple

Étiquette : Sony Music, Loud Records
88985417941

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Petit cours d’histoire. En 1992, le Wu-Tang Clan est apparu sur le marché en tant que collectif hip-hop de Staten Island, New York, ayant un certain succès localement. Toutefois, leur premier disque n’est apparu qu’en 1993 après avoir trouvé une étiquette qui leur permettrait d’être signés en tant que collectif, mais de pouvoir avoir d’autres étiquettes pour les membres individuels. Ce premier disque est un des premiers et meilleurs disques de gangsta rap, Enter The Wu-Tang (36 Chambers). Les autres étiquettes qui n’ont pas voulu leur permettre de sortir du matériel ailleurs ont dû s’en mordre les doigts! Ce collectif, fier représentant East Coast du hip-hop, est composé de personnes habituellement méconnues, mais qui avec ce premier disque ont connu un succès retentissant, démarrant leurs carrières individuelles respectives, ou dans certains cas, comme The RZA qui avait quelques productions à son actif, de les propulser dans la stratosphère. Si je me permets une petite critique de Enter The Wu-Tang, le disque n’est disponible qu’en disque simple avec presque 30 minutes de matériel par face. Une version 3 ou 4 faces serait appréciée afin de laisser le matériel respirer un peu. Il s’agit de superbes pièces, mais elles sont hyper compressées et ont un bruit de fond conséquent sur le vinyle. Il existe une version de l’an passé en six disques 45 tours, je dirais que c’est cette version qui est présentement l’ultime version, mais ça ne devrait pas l’être.

Et ce disque, Wu-Tang Forever, arrivant quatre années plus tard, est la suite logique du premier disque. Avec ces années de production individuelle et en collectif, ils sont plus incisifs individuellement et plus directs dans leurs interventions. Le groupe migrant tranquillement vers le hardcore, les artistes individuels créant leurs propres sous-genres (mafioso, thug, gangsta). Ça en dit beaucoup aussi sur l’industrie de la musique en sachant que beaucoup des artistes susmentionnés n’étaient pas réellement des mauvais garçons, mais le sont devenus en devenant ce qu’ils chantaient. L’occasion fait le larron. Mais ce deuxième disque double durant près de deux heures est un disque tout aussi séminal que Enter The Wu-Tang. Ce disque a scellé l’issue du collectif, finissant de les projeter dans les hautes sphères. Si les détracteurs du premier pouvaient rire d’eux en tant que one-trick pony, ce disque a prouvé à tous qu’ils étaient capables de sortir du très bon matériel à profusion. Leur troisième, The W, a poursuivi cette lancée stratosphérique.

Et Wu-Tang Forever, c’est bon sur vinyle? Contrairement à Enter The Wu-Tang, Wu-Tang Forever a toujours profité d’amplement d’espace sur le vinyle afin de sortir toute la qualité nécessaire. Ses quatre disques, même en 1997, permettent à la musique de sortir avec force et conviction. Mais attention, les versions ne sont pas toutes égales. La première version de 1997 est excellente, mais n’a pas eu droit à un matriçage adéquat pour le vinyle, certaines fréquences sont incisives et difficiles à écouter. La version de 2014 (Music On Vinyl) est encore pire. La version Sony Legacy de 2017 est équivalente à la version de 1997. En fait, on voit le modèle dans leurs sorties de disques : les vinyles sortent de nouveau vingt années après l’original en qualité adéquate, mais sans toucher au matériel initial, sans toucher au matriçage, sans en modifier une seule fréquence. Ce sont des reissue et non pas des remaster.

Mais si je l’écoute, c’est le pied? C’est difficile à dire encore une fois. Si vous avez une version à acheter, j’opte pour celle-ci de 2017, vu qu’elle est parfaitement propre, belle, une bonne sonorité et une compression maîtrisée comparativement à la version numérique qui est juste forte. Mais de savoir si vous êtes capables d’écouter le disque avec qualité va dépendre uniquement de votre aiguille. Si vous n’avez pas une SFL, VdH ou une aiguille spécialisée pour sortir des très hautes fréquences à haut volume, le disque sera parfois inécoutable. On a qu’à penser à la sibilance extrême de CappaDonna dans For Heavens Sake (B-2), qui est métallique, forte et crue sur la version numérique, et qui ressort en fréquences aiguës absolument inadéquates pour la reproduction en vinyle et je plains les gens qui ont des aiguilles conventionnelles. Et la version Legacy semble avoir un filtre d’emphase qui a été ajouté aux hautes fréquences, ça sonne plus brillant que les autres disques, alors ça n’aide pas les aiguilles à aimer les hautes fréquences du disque. En tant que tel, je vais ajouter ce disque dans mes vinyles à torture de table tournante.

2012: Kid Koala – 12 bit Blues; 2017: Music To Draw To: satellite

Blues en échantillonnage? You bet! Ambiance en turntablism: encore mieux!

Album : 12 bit Blues
Artiste : Kid Koala

En Test : 2012 Vinyle double en encart (sans les extras)

Étiquette : Ninja Tune
ZEN190

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Je me fais plaisir avec un programme double de turntablism avec un des meilleurs disques de scratch et d’échantillonnage soit l’avant-dernière offrande de Kid Koala : 12 bit Blues. Kid Koala est un génie de Vancouver, qui a habité à Montréal, reconnu à travers le monde pour la qualité de ses productions. Il a commencé à composer et à faire du scratch dans les années 90, a signé avec Ninja Tunes en 95, et depuis l’an 2000, il produit des disques toujours plus épatants les uns que les autres.

Mais cékwaça? C’est un disque de blues tout ce qu’il y a de plus traditionnel, lent, triste, mais aussi refait et réinventé à la sauce scratch. Chaque composante a été tirée d’un autre univers musical et intégré, en boucle ou retravaillé, à l’aide d’une table tournante ou d’un synthé, mais la sonorité n’est pas pure. Le travail du turntablist est de prendre une pièce musicale, d’en extraire l’essence et de nous le présenter d’une façon où nous pouvons comprendre ce qu’il recherche et ressent avec cet extrait. C’est tout ce travail de recherche, de découverte et de présentation qui nous est montré ici, sous sa plus simple expression.

Et en tant que turntablist, il faut s’entendre, la seule et unique façon d’écouter ce genre de disque, c’est en vinyle! Ce qu’il produit est fait pour être remixé et être utilisé, mais aussi c’est fait pour être écouté. Alors pour ce disque, chaque face possède 8-12 minutes de matériel, pleine qualité, de la basse à profusion, des fréquences pures, du très beau travail. C’est un disque fantastique à écouter! Il n’y a aucune comparaison entre le vinyle et la version numérique, le vinyle l’emporte haut la main et à plate couture. Le vinyle laisse haletant.

Album: Music To Draw To: Satellite
Artistes: Kid Koala feat. Emilíana Torrini

En Test: 2017 Vinyle double

Étiquette: Arts & Crafts
A&C 129

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Comme ils diraient chez les Monties, And now, for something completely different! Comme on l’a vu avec 12 bit blues, Kid Koala n’a pas que des platines de disques qui jouent. Il y a de la composition, de l’échantillonnage, de la création. Ce disque avec Emilíana Torrini est de la musique purement ambiante, des ambiances sonores encore une fois. Même la voix de Torrini est apaisante, n’est pas là pour déranger. Mélange de musique de relaxation et musique active où on se fait légèrement solliciter d’une façon contrôlée, l’album est parfait afin de le garder en sourdine lorsqu’on désire se concentrer sur une autre tâche, tel que le dessin. Mais c’est aussi une musique sur laquelle on peut laisser se porter et lâcher prise sur les paroles et ce qui nous est proposé en tant que contenu musical.

Pour le disque vinyle, il est un peu moins bon que le Ninja Tune. On remarque dès les quelques premières paroles dans Adrift que la voix de Torrini a tendance à écrêter numériquement dans les moments plus forts. Le disque est un peu plus bruyant malgré le fait que ce soit un disque double et que le volume aurait pu être au rendez-vous. Ça sent le master numérique envoyé à GZ directement avec mention de le graver sur un disque double. Reste que le disque est parfaitement beau à l’écoute, est doux, généreux, consensuel, comme il doit l’être pour ce genre de musique. Mais je vais plus opter pour la version numérique de ce disque, surtout qu’on doit changer de face régulièrement, ce qui brise l’envie de travailler. Oh … et dernier détail de crime de lèse-majesté: avoir tout l’espace du monde (12po) pour réaliser un superbe livret dans un encart et préférer mettre le livret du CD inséré sans déférence dans la pochette du vinyle.

On achète si on aime Cut Chemist (et Coldcut bien sûr), DJ Kentaro, Peanut Butter Wolf, Deltron 3030, Danger Mouse.

Réédition: Radiohead – OK Computer – OKNOTOK 1997 2017

Comment réinventer un succès de 20 ans?

Album : OK Computer – OKNOTOK 1997 2017
Artiste : Radiohead

V.O. : 1997 OK Computer, Vinyle double en encart
Parlophone 7243 8 55229 1 8

En test : 2017 Vinyle triple en encart, bleu édition limitée

Étiquette : XL Recordings
XLLP868

Acheter le disque vinyle triple bleu chez Fréquences pendant qu’il en reste et qu’il ne sera pas hors de prix.

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Radiohead, c’est un peu le groupe des années 1990-2000. Ils ont innové, créé, étaient écoutés par toutes et tous. La majeure partie de leurs albums sont devenus des succès ou ont eu des succès. C’est définitivement vrai pour leur album OK Computer, mais aussi pour leurs autres albums tels que Pablo Honey et The Bends qui sont leurs deux premiers albums, beaucoup plus rock et alternatifs, Kid A, Amnesiac et Hail To The Thief qui ont réinventé leur genre, toujours plus forts et # 1, mais aussi des albums plus récents tel que In Rainbows et leur tout dernier, A Moon Shaped Pool qui a renoué avec le succès. OK Computer est leur premier album à avoir goûté au # 1 aux UK et Kid A, l’album suivant, a été # 1 aux US aussi.

Alors, comment réinventer un tel monstre? Toutes les versions ont étés sorties, ont étés créées, ont étés recréées, modifiées, remixées. On ne peut juste pas changer la perfection non plus, OK Computer est un disque archiconnu. Et d’appeler ce disque OKNOTOK donne une idée du concept : oui il s’agit d’OK Computer, mais en même temps, ce n’est pas le disque d’origine et il y a des extras. Mais de faire des extras sur un tel disque est l’équivalent d’ajouter des chansons dans le milieu de Dark Side Of The Moon : c’est mieux simplement de ne pas essayer! Et pourtant… lors de la sortie du disque d’origine, ils avaient bien évidemment trop de matériel ainsi que quelques bijoux en réserve, qui s’est avérée être restée dans les faces B de leurs disques et qui n’a jamais eu la chance de briller par lui-même. Non seulement ils ont refait les disques, mais ils ont donc ajouté un disque complet de faces B nécessaires selon eux. Ça augure très bien pour la comparaison : une nouvelle étiquette de disques (XL Recordings que j’adore) et un concept de réappropriation de l’album.

En même temps, OK Computer est un le leurs rares albums que je n’ai jamais achetés en vinyle! J’ai beaucoup des autres, j’ai une section entière qui est consacrée à Radiohead, mais je n’ai pas celui-là. Trop commercial à mon goût? En même temps, avec toutes ces chansons qui sont devenues des succès… Bref, je ne pourrai pas faire une critique comparative directe, hélas. Mais je peux comparer avec d’autres choses.

Album : Karma Police EP1

En test : 2009 Simple en vinyle, 12″ 45RPM 180G
Capitol Records 509996 93535 12

Versions ultimes de leurs grands succès, Capitol (EMI, Parlophone) a ressorti les plus grands succès de Radiohead en versions simples 12 pouces 45 tours, sans aucun artifice. La chanson, le simple, tel quel, sans modification, sur un disque vinyle de la meilleure qualité, avec le volume maximal, en 45 tours. Le parfait pied. Je dirais d’avance que c’est impossible d’avoir une meilleure qualité que ces versions. La seule façon d’avoir mieux serait une copie en ruban 30 pouces secondes directement de la bande maîtresse d’origine.

Album : The Best Of

En test : 2008 Boîtier quadruple vinyle
Parlophone 212 1071

Le plus près que je peux avoir de l’album double d’origine est le superbe boîtier The Best Of, qui contient tous leurs succès et qui a été édité par Parlophone UK. Il y a à peu près autant de matériel que la version XL en test par vinyle et autant de déférence apportée au matériel.

Bon alors… cette critique! Eh bien… l’album n’a absolument pas la même sonorité que The Best Of. Il y a eu un travail violent et critique d’effectué sur les bandes d’origine par le royal Bob Ludwig, qui y a appliqué des heures, ça paraît. Si je prends le disque The Best Of, je dirais que la version serait cotée dans mes meilleurs disques si les autres versions n’avaient pas existé, la sonorité est superbe et c’est comme ressortir des vieilles pantoufles, mais en comparaison, c’est un peu boueux comme sonorité, il y a un voile devant les pièces musicales. Si je saute sur les versions 45 tours en simple, il n’y a définitivement pas ce voile, c’est simplement prestigieux comme sonorité. Et si je retourne à OKNOTOK, je vais avoir un peu le meilleur des deux mondes, la sonorité n’a pas ce voile et la qualité est fantastique, c’est une réinterprétation moderne des pièces telles qu’on les connaît, on les redécouvre. On les redécouvre peut-être juste un peu trop à mon avis, avec quelques variations de compresseur dans la sonorité qui peut parfois ennuyer l’oreille, carence que je n’ai pas sur les autres versions.

Et c’est à peu près la seule chose que j’ai à redire sur l’album! La version qui nous est présentée est absolument impeccable, le matériel supplémentaire est génial, l’album d’origine a droit à un nettoyage nécessaire après 20 ans dans les voutes, le disque est beau, la pochette est superbe. C’est… wow!

Après avoir écrit cette critique, je suis allé voir ce que les collègues ont écrit sur ce disque. Tout le monde a eu une appréhension au début et tous sont ressortis pantois de l’expérience. Celle qui parle le plus pour moi est cette critique:

2016: Les Goules – Coma; 2006/2017: Avec pas d’casque – Trois Chaudières de Sang

Écris écris tape tape, j’enverrai pas d’article à soir, j’m’en va aux courses!

Bonne St-Jean!

Album : Coma
Artiste : Les Goules

En Test : 2016 Vinyle jaune

Étiquette : Duprince
DUPR004

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L’an passé, Keith Kouna nous a lâché une de ces bombes à retardement! Le retour du groupe punk rock Les Goules après 6 ans de pause. Durant cette pause, Kouna a sorti un premier album rock, un deuxième album pop rock qui a gagné prix et reconnaissance, et finalement un troisième album chansons vs classique absolument incroyable. Là, ça va faire!, il retourne à ses anciennes amours du punk rock avec des paroles crues, de la grosse guitare et une batterie bien sentie.

Et si vous pensez que Schubert et Punk Rock vont bien ensemble, vous n’avez pas trop tort. Son album Le Voyage d’Hiver, toujours pas disponible en vinyle, est un hommage à Die Winterreise, travaillé avec le fantastique et fort actuel René Lussier. Très introspectif, très déférent, beau. Et après… Coma! Punk rock. Violence! Et un superbe vinyle, de très bonne qualité. Bon, c’est compressé, c’est certain, c’est du punk rock. Mais la qualité sonore est absolument exemplaire pour le style. La gravure est propre, la sonorité est forte, met en valeur tous les instruments et la voix unique de Kouna (dont la chanson Piranhas fait penser à Ça Plane Pour Moi de Plastic Bertrand, autant en stylistique qu’en voix), ça paraît réellement qu’il a pris du poil de la bête pour la qualité sonore. Bref : si vous aimez le punk queb, c’est le disque à avoir. Malade!

On achète si on aime … faites vous donc plaisir et allez écouter un groupe punk rock underground, ce n’est pas ça qui manque au Québec, on aime le genre et il y a plein d’artistes qui ne demandent que ça de faire des spectacles et vous vendre leurs disques.

Mais ok… mettons que j’aime pas ça moé la musique «de vomi»?

Album : Trois Chaudières De Sang
Artiste : Avec pas d’casque

V.O. : 2006 CD; Dare To Care Records; DTC024

En Test : 2017 Vinyle

Étiquette : Dare To Care Records
DTC024-LP

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Groupe lo fi folk minimaliste, Avec pas d’casque est un groupe qui ne se prend pas au sérieux depuis plus d’une douzaine d’années, bon an mal an, avec des succès tous plus obscurs les uns que les autres, comme Loup-garou, La journée qui s’en vient est flambant neuve, Derviche tourneurs ou Dans les bras de la femme bionique. Mais n’empêche qu’ils roulent leur bosse et jouent sur des radios commerciales à gauche ou à droite. Leur style [ah ouan, je dois décrire ça moi] minimaliste, country folk commercialo-alternatif, leur joual assumé en font un style assez unique dans notre univers musical québécois.

Et pour leur disque, c’est ridicule, mais le disque tonne comme une tonne de briques! En fait, ce disque est une réédition de leur premier disque «commercial», produit par Dare To Care Records, qui fait déjà affaire avec des fous à la Socalled, et ils sont connus pour réaliser plein de disques de qualité incroyables. Ce disque est tout ce qui est plus authentique, il est de production hyper simplifiée, est parfaitement naturel, est simple dans ses instruments, dans ses voix, et le disque a été sorti enfin en vinyle il y a quelques mois avec toute la [lol!] déférence nécessaire à ce premier disque de nos piliers de folie folk queb.

On achète si on aime Bernard Adamus, Tricot Machine, Lisa LeBlanc, Mara Tremblay.

[ndla: ouf! le correcteur orthographique et grammatical n’est pas convaincu de mes passages au langage familier]

2017: London Grammar – Truth Is A Beautiful Thing

London Grammar est enfin de retour! Deuxième album du trio londonien en quatre ans, vont-ils être à la hauteur de leur succès?

Album : Truth Is A Beautiful Thing
Artiste : London Grammar

En Test : 2017 Vinyle (US, vinyle simple)

Étiquette : Columbia
88985441271

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London Grammar est un groupe pop indépendant qui, après avoir joué dans des pubs à travers la Grande-Bretagne, a sorti un premier vidéo sur YouTube en 2012, Hey Now.

Le vidéo a eu un engouement international et ils ont produit un peu plus tard leur premier disque, If You Wait. Le groupe a cartonné à partir de ce moment, avec leur style plus noir, plus introspectif, faisant un peu penser à un univers à la The XX ayant rencontré Florence Welch. Quatre années plus tard, les voici de retour avec leur suite : Truth Is A Beautiful Thing.

Les deux albums sont du même genre, on y retrouve le même «bon vieux» London Grammar qu’on a aimé découvrir il y a quelques années, avec un peu plus de rythme et un peu plus d’assurance dans le style. Le trip-hop du premier disque fait place à un synthpop planant plus rythmé [ndla : je le dis, j’aime tenter de décrire des styles musicaux, c’est comme avoir un chien qui court après sa queue, c’est tellement impossible comme mission!] et on aime le côté électro ajouté, la voix forte mezzo, mais surtout le piano éthéré.

Pour la qualité, la gravure US est correcte pour la version sur laquelle je fais le test, bref, le disque simple. La musique est compressée et le volume est très bas sur l’album en général. L’atmosphère est respectée, mais elle est agressante à haut volume, même que sur la face B, ça écrête numériquement lors de certaines pièces, comme Bones of Ribbon par exemple. Il fallait s’y attendre avec un album de 25 à 27 minutes par face respectivement. Dommage pour cette version. Il existe deux autres versions, une UK en un disque et une en disque double qui n’a qu’une vingtaine de minutes de matériel par face. Selon Fréquences, il y a des chances que la prochaine version qui sera en magasin sera celle en disque double, qui n’est pas du tout du même master. Vous aurez peut-être plus de chance que moi. Entretemps, j’opte pour acheter la version CD, qui possède cette même compression navrante, mais qui est moins problématique que de se retrouver à travers les différentes versions.

On achète si on aime : Lorde, The XX, Florence + The Machine, M83, Ms Mr.