2017: London Grammar – Truth Is A Beautiful Thing

London Grammar est enfin de retour! Deuxième album du trio londonien en quatre ans, vont-ils être à la hauteur de leur succès?

Album : Truth Is A Beautiful Thing
Artiste : London Grammar

En Test : 2017 Vinyle (US, vinyle simple)

Étiquette : Columbia
88985441271

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London Grammar est un groupe pop indépendant qui, après avoir joué dans des pubs à travers la Grande-Bretagne, a sorti un premier vidéo sur YouTube en 2012, Hey Now.

Le vidéo a eu un engouement international et ils ont produit un peu plus tard leur premier disque, If You Wait. Le groupe a cartonné à partir de ce moment, avec leur style plus noir, plus introspectif, faisant un peu penser à un univers à la The XX ayant rencontré Florence Welch. Quatre années plus tard, les voici de retour avec leur suite : Truth Is A Beautiful Thing.

Les deux albums sont du même genre, on y retrouve le même «bon vieux» London Grammar qu’on a aimé découvrir il y a quelques années, avec un peu plus de rythme et un peu plus d’assurance dans le style. Le trip-hop du premier disque fait place à un synthpop planant plus rythmé [ndla : je le dis, j’aime tenter de décrire des styles musicaux, c’est comme avoir un chien qui court après sa queue, c’est tellement impossible comme mission!] et on aime le côté électro ajouté, la voix forte mezzo, mais surtout le piano éthéré.

Pour la qualité, la gravure US est correcte pour la version sur laquelle je fais le test, bref, le disque simple. La musique est compressée et le volume est très bas sur l’album en général. L’atmosphère est respectée, mais elle est agressante à haut volume, même que sur la face B, ça écrête numériquement lors de certaines pièces, comme Bones of Ribbon par exemple. Il fallait s’y attendre avec un album de 25 à 27 minutes par face respectivement. Dommage pour cette version. Il existe deux autres versions, une UK en un disque et une en disque double qui n’a qu’une vingtaine de minutes de matériel par face. Selon Fréquences, il y a des chances que la prochaine version qui sera en magasin sera celle en disque double, qui n’est pas du tout du même master. Vous aurez peut-être plus de chance que moi. Entretemps, j’opte pour acheter la version CD, qui possède cette même compression navrante, mais qui est moins problématique que de se retrouver à travers les différentes versions.

On achète si on aime : Lorde, The XX, Florence + The Machine, M83, Ms Mr.

2017: Goldfrapp – Silver Eye

Le duo synthpop britannique est de retour avec Silver Eye après une pause de 4 ans.

Album: Silver Eye
Artiste: Goldfrapp

En Test: 2017 Vinyle (noir)

Étiquette: Mute
9669-1

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Lorsque j’ai vu que Goldfrapp était de retour, ça m’a pris environ 8 secondes pour que ma commande du nouveau vinyle soit passée chez Fréquences. Et je suis généreux. J’étais au travail, j’ai vu le nom du groupe, ai pris mon téléphone et il n’y a eu qu’un mot: Goldfrapp!

Si vous ne connaissez pas le groupe, il est composé de deux musiciens. Alison Goldfrapp bien entendu, mais aussi de Will Gregory, musicien de studio qui a trouvé sa voie avec ce duo. Ils ont étés connus surtout pour leur album de 2005 Supernature et l’album précédent, Black Cherry, a reçu une reconnaissance internationale à partir de ce moment. D’ailleurs, si vous désirez avoir un de ces deux albums en vinyle, bonne chance, les moins dispendieux sont hors de prix pour un vinyle 90 grammes! Les autres albums sont un peu plus tombés dans l’oubli malgré le fait que le groupe soit encore actif, victime du succès j’imagine, vu qu’il y a un style Goldfrapp bien précis, qui est un mélange de synthpop, de downtempo, de rock, d’industriel (si on cherche bien loin 😉 ) et c’est le même style qui nous est proposé depuis le début du groupe.

Côté album, c’est quelques chansons pop à tabac, quelques chansons spéciales et toujours du bon vieux Goldfrapp qu’on aime. C’est chien de dire ça en même temps, ça paraît le temps qui est passé à la création, au style, à l’innovation. Mais le groupe produit et demeurent dans ce qu’ils excellent. En tant que tel, l’album est très bon, je dirais que malgré la constance de ce dernier, je me satisfais pleinement de la première face. C’est peut-être une des raisons pour lesquelles il ne monte pas au #1. Regrets d’achat? Oh que non!

Côté qualité, c’est un disque traditionnel, une 20aine de minutes par face, quelques bons succès, de la très bonne qualité de production, du dosage partout, aucune exubérance, c’est précis, beau. Ça sent presque le savon. Le disque est d’ailleurs relativement propre, un peu de bruit de fond mais sans plus. Par contre, l’objet… ouf! Pochette en encart, photos superbes (prises par Mme. Goldfrapp elle-même), posters. Le tout a l’air d’un bonbon bien rond. Même la nudité partielle de l’intérieur de l’encart sent la retenue et la propreté, la touche britannique du «oh! shocking!» parfaitement cartésien. C’est ce petit côté qui, d’après moi, manque à leurs disques récents, l’idée que Alison a été junkie dans sa jeunesse, le rappel du tumulte, les fonds du vidéoclip Ride A White Horse, l’exubérance qui est méritée sur ce style de musique. Je n’en veux pas du tout à Ray Janos qui a fait le superbe matriçage vinyle, c’est son mandat, mais j’aurais aimé sortir de mon siège, être inconfortable, pas juste être ébloui. C’est aussi propre que du Tasmin Archer, c’est du Morcheeba sans le rap. Mais c’est du Goldfrapp à 100%!

On achète si on aime Röyksopp, Portishead, Morcheeba, Ladytron, Moloko, La Roux.