2018: Calexico – The Thread That Keeps Us

Le dernier Calexico, un de leurs plus solides albums!

Album: The Thread That Keeps Us
Artiste: Calexico

En Test: 2018 Vinyle

Étiquette: Anti-; 87573-1

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Montée de lait. C’est l’heure de sortir les gros mots, je vous avertis tout de suite. Mais *** de ****, qui a fait un tel traitement horrible à cet incroyable album de Calexico, le groupe de Joey Burns et de John Convertino, qui roule sa bosse depuis plus de 20 ans? Je suis un admirateur absolument fini de ce groupe, je suis allé les voir en spectacle. J’ai beaucoup de leurs albums en vinyle, y compris leur extraordinaire coffret Road Atlas qui regroupe en vinyle beaucoup de leurs spectacles. Ce coffret est d’ailleurs superbe, génial, de qualité irréprochable (et trop dispendieux pour la vie si vous désirez l’acheter présentement). Et c’est totalement l’opposé de leur dernier album!

C’est à se poser la question si Calexico a décidé de se lancer dans le lo-fi. La version numérique est sourde, compressée, ses instruments numériques à la va-vite; écrêtage numérique dans les voix, m***, même les cuivres, qui font quand même partie de la marque de commerce de Calexico, sonnent sourds et distants, comme si elles sortaient d’une boîte de conserve.

Et la version vinyle est encore pire! Anti-, l’étiquette qui a sorti le disque en Amérique du Nord, a décidé de tout entrer sur un seul disque. On parle de plus de 25 minutes par face (presque 28 sur la première face), du bruit de fond omniprésent, de la statique. Si vous vous lancez et importez la version européenne City Slang sur deux disques, vous allez avoir l’équivalent de la version numérique: quelque chose qui ne sonne tout simplement pas comme ça devrait, mais au moins vous allez en profiter.

Sans blague… C’est tellement dommage parce que l’album est fou. Mais je suis à peine capable de discerner les instruments les uns des autres avec de bons écouteurs sur les dernières pistes des faces. Oui, c’est à ce point! Et je suis réellement déçu.

Réédition 2007/2016: Atreyu – The Best Of…

Un peu de metalcore pour se faire plaisir!

Album: The Best Of…
Artiste: Atreyu

V.O.: 2007 CD; Victory Records; VR345

En Test: 2016 Vinyle double trois faces (RSD 2016)

Étiquette: Victory Records; VR345

Atreyu est un bizarre de groupe. Trop métal pour être réellement Emo, mais trop Emo pour être un groupe typique Metalcore, trop mélodique pour les hardcore, mais d’inspiration définitivement hardcore pour être uniquement heavy métal classique; influences punk, influences country, même! Ayant eu un certain succès dans les années 2000, le groupe a néanmoins fait école et a activement contribué au mouvement metalcore-heavy-emo, de concert avec des groupes comme Bullet For My Valentine.

Il est un peu inadéquat de nommer cet album le meilleur d’Atreyu, surtout que le disque est sorti en 2007 et que le groupe est encore légèrement actif aujourd’hui. En fait, c’est le meilleur d’Atreyu dans leur période chez Victory Records. Ce n’est toutefois pas si faux, leurs plus grands succès provenant des trois disques qui ont été enregistrés pour cette étiquette. Et c’est encore moins faux en sachant que cette compilation est probablement leur meilleur disque, s’il y en a un à avoir, c’est celui-ci!

Il faut d’abord faire mention d’honneur sur la présentation. Le disque est dans une pochette s’ouvrant au centre, avec un feuillet pleine taille à l’intérieur. Le deuxième disque, à trois faces, possède une gravure du logotype du groupe sur la quatrième face. Il y a définitivement eu une attention portée aux détails de la présentation de cette offre.

Pour la gravure … ouf… D’abord, il y a la quantité de musique par face. Plus de vingt minutes par face, pour du gros métal, il faut que ça compresse quelque part. Le premier disque ayant été enregistré de façon analogique, la compression s’adapte mieux à une version vinyle. Les sept premières pistes de l’anthologie sont donc très adéquates. Les pistes des deux autres disques, malgré qu’ils aient aussi été disponibles en vinyle, proviennent d’une source numérique. Ça s’entend sur beaucoup d’instruments. D’ailleurs, l’anthologie entière semble avoir été créée plus ou moins avec les sources du CD, sans y avoir apporté un travail majeur. Quand j’entends un petit crépitement de distorsion numérique dans des moments forts (limité à 100% numériquement), ou quand justement les moments doux sont aussi forts que les moments forts, ou encore pire, la fin de Demonology and Heartache qui est supposé continuer avec My Sanity On The Funeral Pyre, mais dont les deux pièces sont coupées entre la face B et C, ça rend la sortie absolument passable. Finalement, et un dernier clou dans un cercueil que je n’aurais pas aimé clouer, mon disque est légèrement décentré dans sa coupe et dans la pose de son étiquette, et les disques sont remplis de morceaux de papier (à nettoyer minutieusement avant écoute, et changez les pochettes papier!).

Ce n’est pas le best of du Best of…! On attendra la version où la musique aura autant eu d’attention que la présentation graphique.

On achète si on aime Avenged Sevenfold, Bullet For My Valentine, Scars of Tomorrow, Shadows Fall, As I Lay Dying.

2017: Jeremy Soule – The Elder Scrolls V: Skyrim – Atmospheres

Musique de relaxation de jeu vidéo

Album: The Elder Scrolls V: Skyrim – Atmospheres
Artiste: Jeremy Soule

Jeu Vidéo: 2011 Bethesda (PC, PS3, Xbox 360; 2016/2017: PS4, Xbox One, Switch)

V.O.: 4e CD de 2011 Bethesda

En Test: 2017 Vinyle (RSD 2017)

Étiquette: SpaceLab9SL9-2045-1-4 (Distribué par Sony)

Parfois, il faut des jeux vidéos de combat pour faire ressortir une des plus belles trames sonores d’ambiance et de relaxation. Skyrim est l’un des meilleurs jeux vidéos de la décennie, qui a été réédité pour les dernières consoles de jeux vidéos afin de nous en mettre plein la vue. Le jeu, d’une richesse et d’une profondeur incroyable, comprend une trame sonore à couper le souffle. Non seulement beaucoup des personnages parlent, mais l’atmosphère sonore est parfaitement rendue, et la trame sonore, minimaliste, est présente sans chercher à être constamment à l’avant-plan. Je me limite ici à parler du côté sonore, mais c’est un des jeux que j’ai pris la peine de terminer et que j’ai adoré du début à la fin.

SpaceLab9, une entreprise de fanatiques de culture pop, a décidé de mettre la main sur les droits de la trame sonore de Skyrim en entier pour une gravure vinyle. Bethesda avait sorti la version en boîtier de quatre CD lors de la sortie initiale du jeu en 2011, ce boîtier exigeant aujourd’hui un prix stratosphérique. Récemment, les trois premiers disques vinyle ont été vendus à travers ThinkGeek en tant que boîtier de SpaceLab9, mais hélas, étant discontinué, on atteint ici encore des prix ridicules. Et finalement, ce disque, représentant le quatrième des CD initiaux, a été vendu encore une fois en édition limitée au Record Store Day 2017 et est un peu moins dispendieux à travers les sites de revente.

Et côté gravure, ce disque est une perle. Silencieux comme une tombe, belles fréquences, aucune compression apparente. Ce n’est pas le genre de disque qui va vous exciter, cela dit, ça reste de la musique de relaxation. On fait presque le saut avec les quelques instruments clairs qui parsèment de leur présence les deux faces du disque. Je ne peux pas donner la note maximale parce que ce genre de musique est une torture à table tournante et à gravure, des notes soutenues, des graves sans aigus, des sonorités pour lesquelles le moindre défaut va sauter au visage. Il y a deux endroits où ces fréquences provoquent un défaut de phase sur le disque. Oui, il faut bien chipoter!

N’empêche que ce disque est nettement supérieur à la gravure du coffret de trois disques, ce dernier étant légèrement bruyant et relativement passable, l’étiquette ayant opté pour des faces bien remplies de plus de 25 minutes. On aurait préféré un quatrième disque afin de contenir tout le matériel.

Réédition 2004/2018: Les Cowboys Fringants – La Grand-Messe

La Grand-Messe en 500 vinyles!

Album: La Grand-Messe
Artiste: Les Cowboys Fringants

V.O.: 2004 CD; La Tribu TRICD-7233

En Test: 2018 Vinyle double (trois faces) en encart

Étiquette: La Tribu
TRILP-7233

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Il y a des albums dont on discute encore près de 15 ans après leur sortie. La Grand-Messe des Cowboys Fringants est un de ces albums. Le groupe a eu sa période de grands succès avec cet album, ainsi que Break Syndical, les deux disques ayant été réédités en 500 copies vinyles par leur étiquette La Tribu.

On ne peut pas dire que le disque possède énormément de succès, comme Break Syndical peut l’avoir, succès qui jouent encore à la radio. En fait, là où La Grand-Messe brille, c’est dans la qualité continue de l’offre, les chansons étant toutes meilleures les unes que les autres. On peut penser à Plus Rien et La Reine. Uniquement pour ces deux chansons, le disque mérite d’être acheté, et les autres chansons ne sont pas dans l’ombre des premières.

Côté qualité, la gravure du disque est excellente, la qualité est impeccable de A à Z. Là où ça se corse légèrement, c’est le matriçage dont la base date de 2004, qui parfois fait mal. Je vais parler justement du crescendo de Plus Rien, qui démarre avec un volume relativement élevé, et pour lequel on entend de plus en plus la compression arriver «au hasard», la voix perdre de plus en plus sa basse. Ce type de compression est valable pour le numérique, mais n’a aucune raison d’être sur un vinyle. Encore plus, si le disque utilise une technologie de sillons à taille variable. Le disque aurait pu avoir plus de dynamisme, garder plus de naturel, et avoir des crescendos tonitruants avec des moments introspectifs d’une grande douceur.

N’empêche que je suis extrêmement heureux d’avoir ce disque dans ma collection, et que je vais l’écouter avec plaisir. Un de nos grands albums québécois qui a enfin sa version vinyle!

Metallica pré-commandes du garage!

Oui le 5,98$ EP sera réédité comme il le faut le 13 avril prochain. Édition vinyle orange exclusive aux disquaires indépendants, cassette et cd longbox comme dans les années 80 sont tous dispos sur notre site web pour pré-commandes. Niaisez pas trop si vous voulez la cassette et/ou le vinyle orange et passez vos pré-commandes, car ça va partir rapidement! https://frequencesledisquaire.com/?s=metallica+5.98&submit=OK

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2018: MGMT – Little Dark Age

Un 4e album en New Wave!

Album: Little Dark Age (LDA)
Artiste: MGMT

En Test: 2018 Vinyle double en encart

Étiquette: Columbia
88985476061

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The Management sort un quatrième album en dix années. Le Groupe pop-rock du Connecticut a eu une ascension fulgurante après sa signature avec Columbia en 2006 et la sortie de son premier album officiel, Oracular Spectacular en 2008, avec un remix de la part du groupe Justice, des mentions des magazines Spin et Rolling Stones, des Grammy, nommez-en, en voilà! Pour les admirateurs les suivant, ils n’ont pas été de tout repos. Démarrant en synthé-pop avec des accents rock, ils se sont progressivement dirigés vers le rock psychédélique, avant Little Dark Age, où ils retournent à toutes leurs sources, ce que je pourrais décrire comme du New Wave.

Little Dark Age, un bonbon pop rock avec de beaux relents indie, met toujours en vedette les deux instigateurs, Andrew VanWyngarden et Benjamin Goldwasser, ce qui est une joie et une surprise. Les deux albums précédents n’ayant pas eu le succès au guichet qu’ils avaient escompté (malgré qu’ils soient excellents dans leurs styles respectifs), le groupe s’est officieusement séparé, le duo déménageant dans des villes différentes. Après quelque temps, et le climat politique aidant avec l’élection du dernier président des États-Unis, l’inspiration est revenue et le goût de produire un nouvel album s’est fait sentir. Ils travaillèrent à distance quelque temps avant de se rejoindre afin de terminer cet album.

Côté qualité, ils auraient pu choisir de tout graver sur un seul disque vinyle sans aucun problème, avec une vingtaine de minutes par face. Ils ont toutefois décidé d’y aller pour le maximum de qualité, avec deux disques dont la gravure est impeccable. Lorsque Columbia se donne la peine, ils réalisent des disques avec une très bonne gravure. Par exemple, on se rappellera RAM de Daft PunkLDA, de MGMT, est dans la même veine de gravure effectuée avec déférence. Le mandat envoyé à Greg Calbi pour le matriçage est définitivement d’opter pour la qualité, et la gravure de ma copie est parfaite. À noter que la version européenne et la version américaine de la gravure semblent différentes selon Discogs, je ne peux donc me prononcer sur toutes les versions. Seul désavantage d’une telle gravure: il faut changer de face aux deux-trois chansons.

[NDLA, un petit écart de conduite de ma part, je me concentre à faire connaître les groupes, les albums nouveaux et anciens, et surtout la qualité de la gravure du disque vinyle, est-ce que ça vaut la peine d’acheter un disque en vinyle. Je me prononce rarement sur mon opinion envers ce qui est gravé sur le disque, sauf à quelques exceptions, comme ici. Je dois mentionner que malgré que j’aime beaucoup le disque et le groupe en général, je déteste pour mourir l’effet detune, que le groupe utilise sur ce disque, au point d’en gâcher mon écoute. C’est moi, on ne peut plaire à tous!]

Record Store Day! Tu veux quoi ??

Vous venez nous voir le 21 avril prochain! Aidez-nous à vous rendre encore plus heureux et faites-nous part des disques que vous pensez vraiment vous procurer. En écrivant vos choix dans la section commentaire nous avons un feedback pratique qui nous permets d’assurer encore plus de stock! Notre liste RSD peut être consultée ici: https://frequencesledisquaire.com/record-store-day/

2018: Jimi Hendrix – Both Sides of the Sky

Le dernier Hendrix studio, 47 ans après sa mort!

Artiste: Jimi Hendrix
Album: Both Sides of the Sky

En Test: 2018 Vinyle double en encart, 180g, Nº3742

Étiquette: Legacy (Sony Music), Experience Hendrix; 19075814201

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Eddie Kramer a une histoire d’amour avec Jimi Hendrix. Ayant travaillé sur les deux derniers albums studio de Hendrix dans les années 60, depuis dix ans, il repasse à travers les bandes sonores des enregistrements studio du musicien de feu. Ce travail de moine nous a donné un trio d’albums posthumes: d’abord Valleys Of Neptune en 2010, ensuite People, Hell and Angels en 2013, et finalement Both Sides of the Sky en Mars 2018, avec du matériel provenant surtout de 1968 à 1970.

C’est d’ailleurs un peu le problème avec la mort prématurée de Hendrix, son dernier album studio datant de 1968, on ne possède aucun album studio de ses deux dernières années de vie, là où il s’est séparé du carcan de son groupe the Jimi Hendrix Experience. Ces années représentent le moment de liberté et d’expérimentation de Hendrix.

Bien évidemment, ces albums posthumes ne sont pas composés de chansons terminées, mais bien d’essais et d’erreurs, de tentatives et de rubans studio préservés. C’est clairement visible sur les deux premiers albums, avec un arrière-goût de pièces musicales incomplètes et de copier-coller d’accompagnement. N’empêche que certaines des pièces sont devenues des incontournables du répertoire. Beaucoup des pièces ont tourné dans le cercle des copies pirates (bootlegs) d’une façon incomplète, et il était temps, plus de 45 ans après sa mort, que ces pièces aient droit à un traitement digne du géant.

Ce troisième et dernier opus des albums studio posthume est un point d’orgue très blues du répertoire de Hendrix. Avec cinq années de travail et d’étude du matériel, il y a eu un recul à mon avis nécessaire face aux dernières productions en brouillon du guitariste prodige. Ce dernier album studio a eu droit à un battage médiatique plus imposant que les deux autres et avec raison: pour la plupart des cas, on a l’impression d’un vrai album de Hendrix, les quelques chansons qui ne sont pas terminées (comme Jungle) ayant un cachet unique expliquant pourquoi on les retrouve sur l’album. C’est aussi beaucoup moins un album pour les collectionneurs que les deux précédents même s’il est fortement suggéré d’acheter d’abord ses trois albums studio enregistrés de son vivant (Are You Experienced, Axis: Bold as Love et Electric Ladyland) ainsi que la trame sonore de Woodstock.

Le disque vinyle double est matricé par Bernie Grundman et il a fait un travail exemplaire. Reste que la version numérique est tout aussi bonne, les deux versions ayant été produites avec déférence. Le format numérique ayant eu droit à un peu plus de compression afin de faire plaisir à un auditoire écoutant les albums avec des écouteurs-boutons, je vais donc privilégier le disque vinyle, qui est impeccablement gravé. Même les pochettes intérieures sont de qualité audiophile. Pour le prix (moins de 40$), c’est difficile à battre.

Réédition 2005/2014: The Prodigy – Their Law: The Singles 1990-2005

Les originaux du Big Beat Hardcore, sur vinyle!

Artiste: The Prodigy
Album: Their Law: The Singles 1990-2005

V.O.: 2005 CD double, XL Recordings XLCD 190

En Test: 2014 Vinyle double en encart

Étiquette: XL Recordings
XLLP190

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De dire que The Prodigy a été une influence est un euphémisme. Cette sonorité incroyable provenant de Grande-Bretagne a dépoussiéré une génération entière. Le côté plus crasse de The Prodigy faisant contrepartie au côté plus propre de The Chemical Brothers, plus artistique-expérimental de Future Sounds Of London. Auparavant, dans les années 80, la sonorité européenne était plutôt reconnue comme ayant peu de basses, dont ces dernières étaient représentées par des clics dans les aigus (pour reprendre la phrase de Moroder «but I knew I needed a click, so we put the click»). Non contents de cet état de fait, les groupes de Breakbeat y mettent toute la gomme dès 1989 et créent le Big Beat. De la basse, vous en voulez? The Prodigy en ajoute une couche avec ses paroles violentes, des vidéoclips décoiffant et faisant polémique, un style carrément sale.

Ici, à part pour les fanatiques du style, on a surtout connu ces groupes à travers le jeu wipEout XL, version Nord-Américaine de wipEout 2097, nous faisant découvrir des premières pistes de Future Sound of London, Fluke, The Chemical Brothers, Underworld, Daft Punk, Orbital, Leftfield et bien entendu The Prodigy, le tout en version instrumentale. La trame sonore est encore une référence en la matière aujourd’hui. Le disque de compilation Their Law, sortie en 2005, est sorti lors du creux où peu de disques vinyle se faisaient produire. C’est un peu normal qu’on eût uniquement accès à une version CD, et il était temps que XL Recordings y remédie. On avait en effet droit à plusieurs des disques de The Prodigy en vinyle. Surtout que le style se prête parfaitement au vinyle!

D’ailleurs, pour la qualité, si je compare avec The Fat Of The Land, on a des versions des chansons légèrement plus compressées et respirant moins. Il faut dire que, compilation oblige, ils ont mis environ 20 minutes de musique par face, ce qui est énorme pour ce style musical. Le disque, superbe d’ailleurs, a un peu trop de bruit de fond, mais ce n’est pas trop problématique, on l’oublie bien vite quand la musique démarre, à tue-tête, avec tout ce qu’on s’attendrait d’avoir comme basse tonitruante et déchaussante son caisson d’extrêmes-graves, au grand malheur de ses voisins, qui peuvent bien sonner ou frapper du balai, on ne les entendra juste pas, ni les policiers qui vont passer pour demander de baisser le volume. Comme je disais, il y a de la compression, mais elle n’est pas du tout déplacée, les moments doux sont contrebalancés par l’extrême pression de la défonce qui les suit. Les boums de basse ne modifiant pas le niveau des aigus. Si on compare la version vinyle et la version numérique, on ne revient plus au numérique tellement cette dernière est compressée en comparaison!

Sur ce, je dois aller mettre de la glace sur mes oreilles! Et XL, la prochaine fois, faites une compilation en quatre disques et mettez-y tous les succès du CD double, pas uniquement le premier disque!

Réédition 1994/2018: Soul Jazz Records Brasil

Une des premières compilations de Soul Jazz Records, rééditée juste pour nos oreilles!

Album: Brasil

V.O.: 1994 CD
Soul Jazz Records SJR CD22

1998 Vinyle
Soul Jazz Records SJR LP 022

En Test: 2018 Vinyle en encart; Rematricé

Étiquette: Soul Jazz Records
SJR LP405

Soul Jazz Records possède une réputation de qualité incroyable. L’étiquette de Grande-Bretagne, encore une autre spécialisée dans la réédition de succès, prennent le temps de faire une recherche exemplaire et de pousser vers le maximum de qualité. Rares sont leurs erreurs lors de la production de leurs disques. On peut penser à leurs séries Disco et Punk 45, avec grands livres en prime. Mais Soul Jazz Records, au début, faisait aussi parfois ses enregistrements.

Brasil est un de ces albums où ils ont réalisé l’enregistrement, non content d’avoir des artistes locaux à réimprimer dans une compilation. Il s’agit d’un de leurs premiers disques de compilation d’ailleurs, leurs disques précédents étant composés principalement de simples. On a droit sur ce disque à un éventail de styles musicaux courant à Rio de Janeiro, styles passant de la bossanova à la MPB (Musique Populaire du Brésil). Ce disque est un des précurseurs de la vague de découverte de musique brésilienne dans les pays européens. On comptera entre autres dans les grands disques subséquents poussant vers un style similaire l’excellente compilation Bossa Très… Jazz de l’étiquette Yellow Productions avec de la musique électro, brésilienne et japonaise. N’empêche que Brasil est tout un numéro. Peut-être ont-ils forcé un peu la note sur la pseudo-authenticité avec instruments de percussions locales, mais on leur pardonnera.

Et pour l’enregistrement, on a tout un enregistrement! Le matriçage du disque de 2018 n’a rien à envier de personne, la qualité est simplement impressionnante, les basses sont présentes sans trop, les instruments sont francs et naturels, le dynamisme est parfait. Si tous les disques étaient comme ça, je n’aurais aucun travail à faire! Un peu de numérique dans la sonorité, mais c’est si peu qu’il faut vraiment chercher les problèmes pour le remarquer.