Réédition 2004/2018: Les Cowboys Fringants – La Grand-Messe

La Grand-Messe en 500 vinyles!

Album: La Grand-Messe
Artiste: Les Cowboys Fringants

V.O.: 2004 CD; La Tribu TRICD-7233

En Test: 2018 Vinyle double (trois faces) en encart

Étiquette: La Tribu
TRILP-7233

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Il y a des albums dont on discute encore près de 15 ans après leur sortie. La Grand-Messe des Cowboys Fringants est un de ces albums. Le groupe a eu sa période de grands succès avec cet album, ainsi que Break Syndical, les deux disques ayant été réédités en 500 copies vinyles par leur étiquette La Tribu.

On ne peut pas dire que le disque possède énormément de succès, comme Break Syndical peut l’avoir, succès qui jouent encore à la radio. En fait, là où La Grand-Messe brille, c’est dans la qualité continue de l’offre, les chansons étant toutes meilleures les unes que les autres. On peut penser à Plus Rien et La Reine. Uniquement pour ces deux chansons, le disque mérite d’être acheté, et les autres chansons ne sont pas dans l’ombre des premières.

Côté qualité, la gravure du disque est excellente, la qualité est impeccable de A à Z. Là où ça se corse légèrement, c’est le matriçage dont la base date de 2004, qui parfois fait mal. Je vais parler justement du crescendo de Plus Rien, qui démarre avec un volume relativement élevé, et pour lequel on entend de plus en plus la compression arriver «au hasard», la voix perdre de plus en plus sa basse. Ce type de compression est valable pour le numérique, mais n’a aucune raison d’être sur un vinyle. Encore plus, si le disque utilise une technologie de sillons à taille variable. Le disque aurait pu avoir plus de dynamisme, garder plus de naturel, et avoir des crescendos tonitruants avec des moments introspectifs d’une grande douceur.

N’empêche que je suis extrêmement heureux d’avoir ce disque dans ma collection, et que je vais l’écouter avec plaisir. Un de nos grands albums québécois qui a enfin sa version vinyle!

2017: Tire Le Coyote – Désherbage

Désherber avant l’hiver

Album : Désherbage
Artiste : Tire Le Coyote

En Test : 2017 Vinyle en encart

Étiquette : La Tribu
TRILP-7378

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Après le Panorama de 2015, il était grand temps que Tire le Coyote nous sorte un nouvel album… et quel album! Folk parfaitement assumé dans son côté mélancolique, une petite touche de fuzz dans la guitare, ça, c’est une suite, mes amis! Lors du Agrirock, on a eu droit à une belle prestation en direct chez Fréquences (que l’auteur de ces lignes a manqué à son grand dam – gros rhume inopportun) qui, il paraît, était géniale. Si c’était un tiers génial comme cet album, ça devait être fou!

Mais c’est qui ça Tire le Coyote? C’est une suite dans la vogue folk populaire québécois assumé, paroles sans filtre français international, poésie de l’endroit. Simplicité guitare-voix de fausset vibrante, un petit accompagnement orchestre rock simple sur l’album. Je ne crois pas que l’artiste désire même faire quelque chose de grandiose et intemporel, je crois qu’il cherche à faire quelque chose d’honnête, de beau et s’écoutant bien, mais pas d’idées de grandeur. C’est un peu ce qui est génial dans cet album. On sent que ça pourrait être un album Jaune de Ferland, mais qu’il n’y a aucun intérêt à se rendre dans ce registre, même s’il y a tout pour le style.

Et la sonorité, eh bien c’est numérique, c’est travaillé sans avoir une connaissance innée du médium vinyle. Par exemple, la Chanson d’eau douce va user du compresseur sur tous les instruments lorsque certains instruments font leurs crescendo, quand il est totalement inutile de compresser la majeure partie des instruments qui usent d’une case de fréquences différente (par exemple la basse). La chanson Désherbage va aussi écrêter numériquement parfois. C’est mon côté que je n’aime pas. Mais pour le reste, ouf, quel enregistrement! La face A est parfaite, belle à écouter, intimiste et encadrant parfaitement la voix incongrue de Benoit Pinette. La face B, un peu plus rock, a un peu plus de difficulté à se démarquer sur le vinyle, mais s’en tire parfaitement quand même.

On achète si on aime Galaxie, Philémon Cimon, Bernard Adamus, Mara Tremblay (qui sort son nouvel album Cassiopée d’ailleurs!).