2017: Tire Le Coyote – Désherbage

Désherber avant l’hiver

Album : Désherbage
Artiste : Tire Le Coyote

En Test : 2017 Vinyle en encart

Étiquette : La Tribu
TRILP-7378

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Après le Panorama de 2015, il était grand temps que Tire le Coyote nous sorte un nouvel album… et quel album! Folk parfaitement assumé dans son côté mélancolique, une petite touche de fuzz dans la guitare, ça, c’est une suite, mes amis! Lors du Agrirock, on a eu droit à une belle prestation en direct chez Fréquences (que l’auteur de ces lignes a manqué à son grand dam – gros rhume inopportun) qui, il paraît, était géniale. Si c’était un tiers génial comme cet album, ça devait être fou!

Mais c’est qui ça Tire le Coyote? C’est une suite dans la vogue folk populaire québécois assumé, paroles sans filtre français international, poésie de l’endroit. Simplicité guitare-voix de fausset vibrante, un petit accompagnement orchestre rock simple sur l’album. Je ne crois pas que l’artiste désire même faire quelque chose de grandiose et intemporel, je crois qu’il cherche à faire quelque chose d’honnête, de beau et s’écoutant bien, mais pas d’idées de grandeur. C’est un peu ce qui est génial dans cet album. On sent que ça pourrait être un album Jaune de Ferland, mais qu’il n’y a aucun intérêt à se rendre dans ce registre, même s’il y a tout pour le style.

Et la sonorité, eh bien c’est numérique, c’est travaillé sans avoir une connaissance innée du médium vinyle. Par exemple, la Chanson d’eau douce va user du compresseur sur tous les instruments lorsque certains instruments font leurs crescendo, quand il est totalement inutile de compresser la majeure partie des instruments qui usent d’une case de fréquences différente (par exemple la basse). La chanson Désherbage va aussi écrêter numériquement parfois. C’est mon côté que je n’aime pas. Mais pour le reste, ouf, quel enregistrement! La face A est parfaite, belle à écouter, intimiste et encadrant parfaitement la voix incongrue de Benoit Pinette. La face B, un peu plus rock, a un peu plus de difficulté à se démarquer sur le vinyle, mais s’en tire parfaitement quand même.

On achète si on aime Galaxie, Philémon Cimon, Bernard Adamus, Mara Tremblay (qui sort son nouvel album Cassiopée d’ailleurs!).