Future Islands – The Far Field

Synthpop des îles du futur, version laiteuse!

Album : The Far Field
Artiste : Future Islands

En Test : 2017, édition limitée blanche

Étiquette : 4AD
4AD0001LP

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Lors de mon précédent article, je vous ai parlé d’un album RSD dorénavant introuvable. Ce n’est pas toujours pareil à tous les coups. Cet album de Future Islands, il en reste encore, et c’est neuf! Reste que le synthpop, c’est un peu plus difficile de vente, surtout avec un groupe dont le chanteur possède une voix si étrange. N’empêche que Future Islands produisent des disques depuis plus de dix années et sont devenus fort respectés dans leur style. Musique très joyeuse, synthpop de passion avec le sourire au visage, paroles mélancoliques! La qualité vocale du chanteur est expliquée par un abus de ses cordes vocales, une maladie, d’exagérer lors de ses chants… et de toute façon, il se considère d’abord auteur, ensuite un interprète et finalement un chanteur.

Leur album précédent, Singles (non pas celui de la trame sonore grunge du film), est considéré comme un des excellents albums, et même que leur chanson Seasons a été sacrée chanson de 2014 par Pitchfork. Leur dernier album est moins apte à sortir des simples, mais il est aussi passionnant à écouter. Quelles belles chansons, totalement différentes de la pop bonbon de bien des autres groupes synthpop. De toute façon, si vous désirez profiter de Future Islands, je vous recommande surtout d’aller les voir en spectacle, c’est là qu’ils gagnent toutes leurs lettres de noblesse, leurs spectacles sont incroyables! Et petite pub copinage, ils vont être au Métropolis le 7 octobre 2017! Ne les manquez pas!

Et si on revenait aux moutons de la qualité du vinyle ? C’est un disque 4AD, habituellement ces disques sont de bonne qualité. Celui-ci ne dément pas ce côté qualitatif. Hélas, le disque est relativement normalisé et assez long par face, ce qui donne une qualité approximative et un volume très faible à travers le disque. À la place de produire un résultat viscéral à l’écoute, on a l’impression que le groupe est retenu en laisse et que tout est plat. Les coups de caisse et le crescendo de la fin de face A (Through The Roses) restent résolument au même niveau de volume, ce qui a l’impression d’un orage dans un verre d’eau. J’aurais tellement aimé avoir une version plus imposante à écouter.

On achète si on aime Alt-J, Arcade Fire, Cut Copy, Caribou.

Réédition RSD2017: Marcy Playground – Marcy Playground

20 anniversaire de Sex and Candy!

Album : Marcy Playground
Artiste : Marcy Playground

V.O. : 1997 CD, Capitol Records
CDP 7243 8 53569 2 6

En Test : 2017 Vinyle édition limitée RSD avec 7 po

Étiquette : Slow Down Sounds
SDS-1501 et SDS-45-1501

Marcy Playground est le groupe d’une chanson, d’un disque. Leur premier disque éponyme a connu un énorme succès, malgré son style totalement alternate rock. Les disques subséquents, même s’ils sont tout aussi bons, n’ont jamais percé les tops à travers le monde. La chanson connue est Sex and Candy. N’empêche qu’ils roulent leur bosse depuis ce premier disque et les admirateurs de Marcy Playground les suivent constamment.

Et ce disque est le genre qu’il fallait acheter au moment où il sortait ! Aujourd’hui, il exige de sortir une centaine de dollars de ses poches afin d’en avoir une version correcte. C’est le genre de disque que les gens détestant le Record Store Day se mordent les doigts de ne pas avoir ramassé. C’est une sortie de la part d’Universal qui est fort honnête, avec un 45 tours ajoutant deux chansons qui n’ont jamais été données dans un album individuel, seulement sur leur compilation de 2012.

Et la qualité ? Ils ne se gênent pas d’indiquer sur la pochette plastique du disque qu’ils ont pris la bande maîtresse afin d’en produire une version impeccable. Ils parlent aussi de l’ingénieur ayant fait le remaster : Kevin Gray. Ils ont mis le disque dans une pochette plastique séparée de la pochette papier avec les paroles, simplement afin de s’assurer que la qualité y soit. En grattant plus, on peut comprendre qu’un ruban de 1630, c’est un ruban numérique fonctionnant à la même fréquence qu’un CD! On peut savoir que la version ne sera probablement pas mieux qu’un CD. Et le petit 45 tours a deux chansons acoustiques qui n’ont pas été des succès, le tout pour un groupe de One Hit Wonder… Alors, ne vous attendez pas à beaucoup! … et pourtant! Le disque vinyle est impeccable, il sonne comme une tonne de briques, il possède de la profondeur, de la beauté, on entend tous les petits détails, de l’écho de la voix sur la première piste aux transitoires des rythmes. Superbe superbe travail sur un excellent disque! Et le 7 pouces suit la lignée, avec une qualité intimiste sur Hallelujah de Cohen, une superbe force de voix et de qualité sur la guitare. Un tout petit peu de compression à certains moments, mais ça ne gêne aucunement l’écoute.

Si vous tombez dessus, sautez dessus et achetez-le!

On achète si on aime Everclear, Eels, Gin Blossoms, Collective Soul.

2017 en Rock Celtique: Dropkick Murphys & Flogging Molly

2017 en Rock Celtique : Dropkick Murphys & Flogging Molly

Album : 11 Short Stories Of Pain & Glory

Artiste : Dropkick Murphys

En Test : 2017 Vinyle version noire en encart

Étiquette : Born & Bred Records
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Le folk rock à inspiration plus ou moins celtique est un style à la mode où il est prévu de s’amuser, de danser, de boire de la bière et de faire de l’œil à la personne convoitée. C’est un peu la façon de vivre ce qu’on s’imagine être une scène de bar au moyen-âge. Les Dropkick (que j’aime bien nommer les drunken) Murphys sont un groupe de fiers Bostoniens, célébrant toutes les années depuis plus de 20 ans la St-Patrick dans des salles de plus en plus grandes. Les dernières années, beaucoup de mes amies et amis font un pèlerinage annuel afin de les voir en spectacle à travers la ville. Ils sont rendus commanditaires principaux de la parade à Boston, en plus de réaliser des spectacles à guichets fermés au House of Blues, voire même de se taper le Fenway Park, ou même tout ça dans la même semaine.

Le but de leurs albums n’est pas d’y aller dans la dentelle. Le plus c’est fort, le mieux c’est. Leurs chansons suivent un même style, où les harmonies vocales se font agrémenter de guitares acoustiques, électriques, de basse, rythme, cornemuse, harmonica, chœurs, le plus gros c’est, le plus ça crie, le mieux c’est. Et leur dernier album n’est pas étranger à tout ça.

Avec un tel bagage, il ne faut pas s’attendre à une sonorité pour audiophiles. Digne d’eux-mêmes, on n’a qu’à regarder l’uniformité de la gravure du disque afin de savoir que le volume est maximisé, qu’il n’y a aucun moment de répit dans le son. C’est la même chose pour leurs autres albums (j’en possède trois, dont le Live at Fenway Park édition verte) et il n’y a rien de subtil dans leur sonorité, le plus fort c’est, le mieux c’est… et je n’achèterais jamais un de leur disque autrement!

Album : Life Is Good
Artiste : Flogging Molly

En Test : 2017 Vinyle noir

Étiquette : Vanguard
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Autant la côte est des États-Unis possède ses Dropkick, autant la côte ouest possède ses Flogging ! Flogging Molly est un groupe ayant autant d’expérience dans le milieu musical irlandais celtique avec la célébration de leurs 20 ans de carrière cette année. Le groupe d’angelenois y ajoute un peu une facture tex-mex avec les cuivres et une version très légèrement moins violente avec des passes d’accordéon, banjo, mandoline. Mais ce qu’ils n’ont pas en force violente, ils l’ont en subtilité. Ce n’est pas que des chœurs et harmonies vocales, il y a des moments où ça respire aussi un peu. C’est d’ailleurs un peu les rôles inversés parce que le groupe provient du milieu rock métal et punk rock de L.A.!

Leur dernier album, Life Is Good, est leur premier album en cinq années alors ça fait vraiment du bien de les revoir. Je suis heureux de la qualité en règle générale de leur vinyle, sauf que certaines pistes de leur album proviennent carrément de pistes compressées d’ordinateur! Et ici, non, je ne parle pas de compression genre limitation ou expansion, je parle de compression genre MP3! On peut penser à la chanson Welcome to Adamstown dont les cymbales sonnent comme si elles étaient en train de se noyer, caractéristique de la compression numérique. Ce n’est peut-être pas ça, je ne peux pas croire, mais ça sonne réellement comme si leurs pistes avaient subi une compression numérique de ce genre! Décontenançant!

On achète si on aime The Pogues, The Dubliners, Reel Big Fish, The Dreadnoughts, Great Big Sea.

2014: Пицца – Кухня et На Всю Планету Земля

Hip pop russe à saveur de pizza

Album : Кухня (Cuisine)
Artiste : Пицца (Pizza)

V.O. : 2012 CD

En Test : 2014 vinyle

Étiquette : ProninManagement
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C’est amusant comment la planète peut être petite quand on y pense bien. Ce groupe, je l’ai découvert et acheté les disques à cause d’une de mes amies péruviennes qui adorait ce groupe musical à tendance pop, hip-hop, disco, parfois même avec des rythmes latins, une stylistique boys-band. Musique populaire russe de danse, fruit du travail de Сергей Приказчиков (Sergey Prikazchikov), surnommé Pizza, originaire d’Oufa en Russie.

Belle introduction à la musique russe, c’est un chansonnier hip-hop qui a décidé de se donner les moyens, avec de la musique parfois pop, parfois rock, parfois de chansonnier. Surtout, de la musique calme, sympa, dans la vogue de son groupe précédent, Via Чаппа #1 (Via Chappa #1) qui font des concerts depuis plus de 20 ans dorénavant.

Album : На Всю Планету Земля (Sur la planète Terre)
Artiste : Группа Пицца (Groupe Pizza)

En Test : 2014 vinyle

Étiquette : ProninManagement
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Et ces disques sont à l’image de Pizza : sans prétention, belle qualité sonore, mais les vinyles ne sont pas de qualité exceptionnelle, c’est une gravure brouillonne faite à la va-vite. N’empêche que la sonorité est belle et pas trop travaillée pour le style. Ce n’est pas de l’audiophilie, ça reste deux disques s’écoutant parfaitement bien. Compression pop, mais pas omniprésente. Quand il y a des boums de basse, le reste du volume reste parfaitement stable. À recommander.

On achète si on aime Ёлка (Yolka), Тимати (Timati), L’One, Мумий Тролль (Mumyi Troll).

Réimpression 2001/2015: Gorillaz – Gorillaz

Gorillaz dessiné pour vos oreillez!

Album : Gorillaz
Artiste : Gorillaz

V.O. : 2001 Vinyle double

En Test : 2015 Vinyle double

Étiquette : Parlophone
7243 5 31138 1 0

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Gorillaz est un groupe peu commun. C’est un groupe collaboratif entre deux artistes : Damon Albarn, musicien et Jamie Hewlett, dessinateur. C’est tout! Fin! Collaborations, artistes récurrents, aides, mais surtout le record Guinness du groupe virtuel ayant le plus de succès. Damon Albarn est un artiste excessivement connu, mais qui est absolument inconnu par la majeure partie des gens. Blur, ça vous dit quelque chose? Song 2, vous savez? Voilà.

Et Gorillaz, leur premier disque éponyme, a changé la planète! À partir de ce moment, tout le monde avait dans les oreilles le super succès Clint Eastwood. Et c’est sans compter les autres chansons de l’album, tout aussi bonnes, et qui n’ont pas vieilli d’une once, mais résolument moins connues. Et pour la deuxième partie de ce duo, c’est surtout ça qui a fait parler la planète. On désirait savoir qui était en arrière de ces quatre membres du groupe. Qui diantre était 2D, Murdoc, Russel et Noodle, si mauvais garçons dans les vidéoclips.

Pour la qualité, vous allez trouver que je suis un vieux disque qui saute cette semaine, mais la compression Y2K est de mise. Si je prends le premier disque, 5/4, si dynamique, lorsque le groupe s’y met, tous les instruments descendent de volume. Si je prends Clint Eastwood, lorsque certains instruments font compresser le bus de sortie, les instruments se déplacent avec la compression. L’idée de compression avec deux canaux indépendants est morte aussi rapidement que l’idée est arrivée, pour moi, c’est hautement crispant d’entendre les instruments se déplacer au gré du boum de basse. Ce type de compression est aussi la preuve qu’on a droit ici à une sortie avec les disques maîtres de 2001. Ce n’est pas un remaster 2015, ni un travail numérique, c’est bien un son définitivement authentique de 2001. Cette réimpression est superbe, pas de bruit de fond, la sonorité d’origine, tout est beau dessus, et je suis prêt à vivre avec une sonorité compressée comme dans le bon vieux temps afin de conserver une telle qualité de disque. À jouer le plus fort possible!

On achète si on aime Blur, LCD Soundsystem, Alt-J, Franz Ferdinand, Daft Punk, Tame Impala.

2017: Royal Blood – How Did We Get So Dark?

Royal Blood vise la jugulaire!

Album : How Did We Get So Dark?
Artiste : Royal Blood

En Test : 2017 Vinyle 180g

Étiquette : Warner Bros. Records
0190295831141

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Le blues-rock garage ne peut mieux se porter ! Avec Royal Blood, duo britannique de musique rock avec amplement de distorsion, de drive et de fuzz. J’ai découvert le groupe avec ses deux premiers vidéoclips hyper violents Out Of The Black et Figure It Out, provenant de leur premier album éponyme.

Depuis, le groupe ne se porte que mieux. Avec leurs simples qui ont cartonné sur leur premier album, mais surtout sur cet album aussi, ils continuent leur petit bout de chemin à se faire plaisir, faire de la musique qu’ils adorent, surtout de ne pas trop se prendre au sérieux, d’une façon très britannique. Leurs numéros un se retrouvent surtout chez eux, mais la planète se réchauffe à leur sonorité déjantée et leur guitare électrique à outrance.

Pour la qualité, on parle de quoi ? Compression numérique. On peut penser à la chanson I Only Lie When I Love You, où on entend toute la profondeur de la grosse caisse lorsque les autres instruments ne jouent pas, pour se terminer en sonorité mince lorsque les guitares reviennent à la charge. Ce genre de compression est inutile sur vinyle, les plages de fréquences ne sont pas les mêmes et le fait de conserver les basses du kick drum ne changeront rien au reste du matériel. Mais la sonorité est très belle, le disque est silencieux, la gravure est réussie, et surtout, ce genre de violence musicale peut très bien se permettre un tel traitement compressé.

On achète si on aime Foo Fighters, Queens Of The Stone Age, Nothing But Thieves, Highly Suspect.

Remaster 1992/2017: Trame sonore de Singles

Pleins feux sur le grunge en deux vinyles

Album : Singles — OST

Artistes : Alice in Chains, Pearl Jam, Chris Cornell, Paul Westerberg, The Lovemongers, Mother Love Bone, Soundgarden, Mudhoney, Jimi Hendrix, Screaming trees, Smashing Pumpkins

En test : 2017 Vinyle double

Étiquette : Epic Soundtrax, Legacy
88985315511

Appelez Fréquences afin de commander la trame sonore!

Quelle trame sonore ! Parfois, les films réussissent à nous plonger dans un univers, pieds et poings liés. On peut penser à la superbe trame sonore de Resistance Radio sortie il y a quelques mois pour nous en convaincre. Le film Singles se passe à Seattle au début des années 90. C’est l’endroit où le grunge a fait ses débuts pendant le tournage du film. En septembre 1991, Nirvana sortait Nevermind. En septembre 1992, le film Singles sortait. On a droit à plein d’artistes d’avant plan ou qui sont devenus connus. Legacy, le bras droit de Sony pour les réimpressions vinyles nous fait plaisir pour le 25e anniversaire de ce film et de cette incroyable trame sonore.

Il existait une version imprimée sur un seul vinyle réalisée il y a 25 ans, cette dernière contient toutes les mêmes pièces que cette version. Pourquoi alors en faire une version en deux vinyles? Parce que la trame sonore d’origine est plus de 30 minutes par face! Bonjour compression, bonjour réduction des hautes fréquences, bonjour bruit de fond. La version d’origine restait quand même réussie malgré tout, mais le disque laissait à désirer juste à cause de ça.

Alors est-ce qu’on est au Nirvana ? (badumpsch) Il n’y a pas de Nirvana sur cette trame sonore, et on n’y sera pas au nirvana hélas. On est au paradis, c’est certain, avec enfin une très bonne qualité de gravure pour cette très grande trame sonore. On a enfin droit à la déférence nécessaire à un disque qui définit si bien un espace-temps de notre planète. Mais la trame sonore est inutilement limitée numériquement sur bien des pièces. Par exemple, Battle of Evermore (live) compresse le volume lors des envolées lyriques de la chanteuse. Toutes les chansons avec un peu de force musicale, comme les deux premières pièces par exemple (Alice in Chains et Pearl Jam) ont exactement le même volume et ne donnent pas toute la présence qu’on aurait pu avoir d’un tel disque. Mais are we « Drown »? (badumpsch x2) Ah, ça, non par contre! Les chansons ont de l’espace pour respirer, les chansons plus douces ou avec des moments plus dramatiques ont préservé un certain dynamisme nécessaire. Ça reste un disque qui est parfait pour l’écoute mondaine, avec une sonorité propre et pas trop compressée. En plus, il vient avec le CD contenant tous les extras qui n’entraient pas sur les deux disques d’origine, dont le reste de la trame sonore de Chris Cornell. C’est vraiment faire plaisir aux admirateurs de grunge.

Réimpression compilation 2002/2017: Ghana Soundz

Le dernier article ils sont partis en vacances on fait la fête! L’équipe sera de retour, fraîche, dispose et bronzée pour dénicher des folies musicales dès lundi!

On part dans les vapeurs 70’s!

Album : Ghana Soundz: Afro-Beat, Funk and Fusion in 70’s Ghana

Compilation

V.O. : 2002 Vinyle double
Soundway SNDWLP001

En Test : 2017 Vinyle double en réimpression

Étiquette : Soundway
SNDWLP001

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Récipiendaire du prestigieux prix de la photo frontispice d’album représentant la personne la plus partie qui m’ait fait plaisir de voir à date, je ne sais pas ce que Nana Ampadu (The African Brothers) fume, mais ça semble bon en sale! Il n’a pas l’air sérieux pour deux sous avec son casque. Pour la petite histoire, c’est un extraordinaire compositeur, ayant plus de 800 compositions créditées, musicien ghanéen de renom. C’est une légende vivante. Mais sur la photo, il ne fait pas exactement sérieux.

Cet album est le premier de l’étiquette Soundway, c’est le disque de compilation qui a démarré leur longue carrière. Aujourd’hui avec plus d’une centaine d’offrandes d’à travers le monde, Soundway est fort respectée en tant qu’étiquette avec des offres telles que la compilation Doing It In Lagos sortie l’an passé.

Et ce premier album, ils ont été gentils de bien vouloir le réimprimer sans aucune modification. Toujours le même album génial à écouter, avec de la musique de danse endiablée. Toujours le même album avec des pièces de musiques obscures qui méritent d’être découvertes. Mais aussi toujours le même album compressé et maximisé, avec une belle sonorité juste jouant trop fort pour la vie et aucune subtilité de jeu. Reste que la musique qui y est jouée n’a pas de subtilité non plus, ce n’est pas les enregistrements du siècle, alors je dirais que c’est de bonne guerre. C’est un super bon album à écouter, avec une très bonne qualité de gravure, juste un peu trop maximisé à mon goût.

1965-1968, 2017: Miles Davis Quintet – Freedom Jazz Dance: The Bootleg Series Vol. 5

Cinq légendes dans un studio, sans coupure et sans musique!

Je me fais plaisir, comme je vous disais sur le texte précédent! Quand les chats sont en vacances, les souris écoutent des disques d’archives.

Album : Freedom Jazz Dance: The Bootleg Series Vol. 5
Artiste : Miles Davis Quintet

En test : 2017 Vinyle triple

Étiquette : Columbia, Legacy, Sony Music
88985364161

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Quand on doit sortir quelque chose de spécial sur un artiste pour qui tout est déjà sorti, on fait quoi ? On sort des alternate takes. Mais supposons que tous les alternate takes sont déjà sortis, on fait quoi? On prend les bobines et on sort les bobines de studio, telles qu’enregistrées! Ou du moins, c’est le pari qu’a fait Legacy sur ce superbe album en encart triple.

Wayne Shorter… Herbie Hancock… Ron Carter… Tony Williams… Miles Davis! Quel quintette, quel groupe d’artistes incroyables, qui chacun individuellement ont redéfini le jazz ! Un festival de jazz aurait été heureux d’en avoir qu’un des cinq en vedette spéciale guichets fermés. Alors il faut imaginer les cinq ensemble. Et c’est ce que ce disque nous permet de faire.

Ce disque est inécoutable ! Le but n’est pas de se pâmer sur la musique du quintette, pour ça, on peut aller acheter l’album Miles Smiles par exemple pour la chanson Freedom Jazz Dance. La chanson finale dure un peu plus de 7 minutes. La première face du premier disque est plus de 23 minutes de cette chanson, mais à la fin, on n’aura entendu que les quelques premières notes du thème, la vraie version est sur l’album. Ce qu’on a sur ces disques est les rubans d’origine qui ont servi à pratiquer les chansons, des anecdotes, des essais, des manquements, des erreurs, de l’humour, de la pratique, d’autres essais, du matériel qui ne servira finalement jamais aux chansons. Bref : ce qui est laissé sur le plancher de la table de montage.

Ce que le disque nous permet de faire, c’est de mieux comprendre les chansons et le processus créatif du quintette. C’est un document d’archives absolument inestimable que Sony nous remet entre les mains, pour admirateurs seulement. Ne vous attendez pas à apprécier écouter ad nauseam les mêmes progressions ou les sections coupées, ou la pratique de batterie de Tony Williams. Ce n’est pas pour une consommation par les admirateurs. Mais j’ai pris mon pied à chaque seconde d’écoute.

Mais le vinyle, ça sonne comment ? Vous êtes vraiment fatigants avec ça! Comme si la qualité sonore c’était uniquement ce qui compte! Sans blag… [chuchotements] ah… c’est… c’est mon travail? Ah bon… Vous voulez me lire pour la qualité du vinyle? Ah… bon… désolé! Mais cette petite blague est là pour faire comprendre qu’il s’agit d’archives musicales, pas de musique. Est-ce que c’est réellement nécessaire qu’on ait toute la qualité du monde? Alors, je dirais que la qualité est très bonne sur le disque! Ils ont porté autant d’attention à la sortie de ces outtakes partiels qu’à sortir les disques nouvellement sortis en version 2014. C’est un travail de moine! Mais est-ce que c’est si nécessaire d’avoir une telle qualité pour quelque chose qui est musicalement inutile? Mmm, je dirais que oui! J’ajouterais que les quelques bouts musicaux des disques sont impressionnants et fantastiques à écouter sur une bonne table. Mais encore une fois, ce disque est inécoutable! S’ils désiraient faire encore plus plaisir aux fans, ils en feraient une version en bobine 4 pistes non mixées de 10 po à 7.5ips, sans aucun traitement, avec les chansons finales à la fin de chaque piste d’essais. Probabilité que ça arrive : nulle. En attendant, il y a ce disque triple!

Rétrospective David Bowie en or!

Pendant les vacances de Fréquences, je me fais plaisir! Premier article sur David Bowie, version en or

Album : Hunky Dory
Artiste : David Bowie

V.O. : 1971 Vinyle (UK)
RCA SF 8244

En Test : 2017 Vinyle Or 180g

Étiquette : Parlophone
DB 69733

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S’il faut suivre le guide, à la suite de la mort de Ziggy au début 2016, il faut bien évidemment s’attendre à ce que les maisons de production ressortent tout ce qui bouge de cet exceptionnel artiste. Deux albums de couleur dorée pour célébrer le 45e anniversaire de la sortie de ces albums… c’est avec de tels anniversaires qu’on voit à quel point ils désirent presser le citron et suivre la folie Blackstar. Et petite mention : c’est seulement pour vous faire attendre quelques instants parce qu’ils ressortent tous les albums en un énorme coffret plus tard.

Vous pouvez voir à quel point je suis sceptique de ce genre de sorties, qui n’ont aucune raison d’être. Mais en même temps, il s’agit d’un superbe album. C’est dans les incontournables de folk rock sur la planète. Tout près d’être dans le top 100 des meilleurs albums rock du Rolling Stones, c’est un incontournable, ne fût-ce que pour la première chanson, Changes.

Et côté qualité, c’est hélas exactement ce que je m’attendais. En 2012, ils ont fait un rematriçage numérique, et c’est ce qu’ils nous servent. L’album est propre côté sonorité (malgré que ma face A soit brouillonne – et il paraît que je ne suis pas le seul à avoir du bruit de fond) et a une belle sonorité, mais il n’y a aucune chaleur et j’ai presque enlevé le disque rendu à « Life On Mars? » tellement la chanson était compressée. C’est beau à écouter et j’aurais aimé dire que la qualité de pressing était exemplaire. Dommage! Trouvez-vous une version à 30 $ usagée et vous allez avoir quelque chose de vraiment mieux. Suivant!

Album : The Rise and Fall Of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars
Artiste : David Bowie

V.O. : 1972 Vinyle (UK)
RCA SF 8287

En Test : 2017 Vinyle Or 180g

Étiquette : Parlophone
DB69734

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Même rematriçage 2012… même sortie double… même qualité! Passons!

Wô minute! Ok, d’abord le disque est vraiment la suite logique du changement du style de Bowie. Autant je peux classifier le disque précédent comme un album plus Folk que Glam, autant celui-ci est le disque flamboyant qu’on peut s’attendre. Effets spéciaux, traitements spéciaux, de la force, du rythme, presque du punk.

Bon ok, mais la qualité ? C’est encore numérique. On ne s’en sortira bien évidemment pas. On le remarque d’emblée avec la toute première chanson Five Years qui nous montre du crépitement dans les aigus, suivi de Soul Love qui a tendance à donner de la fatigue auditive. On mentionnera Suffragette City qui est la version UK et non US (merci!). L’album a une bien meilleure sonorité que Hunky Dory, compressée uniquement lorsque nécessaire, mais ça reste compressé. S’écoute très bien, juste pas « at maximum volume » tel qu’indiqué sur la pochette. Pour ça, encore une fois, une excellente version UK ou Japonaise (pas US ou Canadienne) donne de bien meilleurs résultats. Mais cette fois-ci, c’est beaucoup moins pire.

Et pour se faire un peu plaisir, un original!

Album : Let’s Dance
Artiste : David Bowie

En Test : 1983 Vinyle (Canada)

Étiquette : EMI America
SO-17093

Cette fois-ci, c’est un aller simple vers le Bowie New Wave, avec Nile Rodgers en coproduction, le Nile Rodgers, guitariste de Chic, celui qui a coproduit Get Lucky de Daft Punk. Un autre disque montant dans les hautes strates de la qualité musicale. On peut dire que les années 80 n’auront pas été tendres avec beaucoup de musiciens et artistes, on peut aussi penser aux jeans ajustés, aux excès du fluo, à la mode de la forme à tout prix et de l’androgynie, on pense à la danse, aux rythmes électroniques. C’est une décennie où le no future côtoie la vie à outrance.

Mais quand on s’appelle Bowie, on définit la décennie ! Loin d’être oublié, cet album montre tous ces excès et y plonge pieds et poings liés. La première face de cet album n’est composée que de succès. C’est toujours du bon vieux Bowie, mais version New York, version studio. C’est un excès de China Girl, chanson bonbon à paroles crooner potentiellement à propos de cocaïne; c’est une chanson-thème de plus de 7 minutes. Et c’est aussi d’une certaine façon son dernier disque d’importance en bien des années. Pour un artiste ayant défini les années 70 au fer rouge, c’est quand même quelque chose que de pouvoir signer sa révérence avec un tel album, tout de go dans les années 80. Révérence, c’est sans compter le film Labyrinth et sa superbe trame sonore. C’est sans compter qu’il est resté dans le paysage musical dans les années 90, 2000 et 2010. C’est aussi sans compter ses collaborations, dont son travail de matriçage avec Raw Power d’Iggy Pop, album totalement punk. Mais ça, c’est pour une deuxième (et troisième, et quatrième) partie, un jour!

Et la qualité ? Ça s’appelle se rincer les oreilles. C’est un disque de production, absolument pas 180 g, absolument pas audiophile. C’est fait en studio, il y a un arbre de Noël qui brille de tous ses feux d’effets, de compresseurs, de multiples pistes, des synthétiseurs, c’est de la new wave, c’est anti-audiophile et c’est une tonne de briques dans ton visage, des sonorités franches, des musiciens de très grande qualité, des atmosphères fantastiques. C’est beau, vraiment beau. Un de mes meilleurs vinyles de ce genre, en compétition avec Daft Punk.