RSD2012: Lee Hazlewood – The LHI Years (1968-1971)

Un des plus grands, en face B, avec nudité!

Album : The LHI Years: Singles, Nudes & Backsides (1968-71)
Artiste : Lee Hazlewood

En Test : 2012 Vinyle RSD double en encart avec nus louches

Étiquette : Light In The Attic
LITA 084

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Light In The Attic, je vais le répéter à chacun de mes articles parlant de leurs disques, c’est mes chouchous! Ils vont juste pousser la barre un peu trop loin à chaque fois, juste parce que c’est amusant. La pochette de ce disque est un consommé de malaise, avec Lee plus geek que jamais, entouré de filles torse nu le regardant. Juste pour la pochette, c’est trop beau. Mais on ne parle même pas de l’album lui-même!

Lee Hazlewood, c’est un chanteur country-pop des années 50-70 qui a roulé sa bosse la moitié d’un siècle en continuant de produire de gauche à droite. C’est un compositeur hors pair, dont les chansons sont jouées partout, du classique au punk rock au métal. C’est aussi un producteur de génie, qui a travaillé avec Duane Eddy et Nancy Sinatra, cette dernière lui laissant beaucoup du crédit pour sa sonorité country-pop-bonbon. On peut comparer Lee Hazlewood avec Lou Reed et Leonard Cohen : les trois sont des superbes compositeurs, ont des voix reconnaissables parmi mille, font dans les chansons dites marginales. Mais où Reed faisait dans New York, Cohen dans l’amour, Hazlewood faisait dans le Country. On lui a collé une étiquette de « saccharine underground » qui lui sied parfaitement bien.

Ok Michel tu exagères, on ne connait pas Lee Hazlewood ! Je donne deux simples exemples : avec Nancy Sinatra : c’est lui qui a composé et produit These Boots Are Made For Walkin »; et si je parle de Duane Eddy, il a coécrit et produit Peter Gunn. Pas encore convaincus? Ce n’est pas Phil Spector qui lui a donné un contrat de disques, c’est Hazlewood qui a donné un contrat de disques à Spector!

Et ce disque ? C’est plein de chansons solos, de duos, chansons interprétées par Lee Hazlewood lui-même pendant la période qu’il possédait sa propre étiquette de disques. C’est des chansons jouant autant sur les radios AM de country du temps que de musique pop commerciale. Ce ne sont pas des chansons flamboyantes, ce sont des chansons relax, sympas, à texte. C’est des chansons qui ont ses adeptes et convertis, qui donnent le goût de découvrir encore plus le sympathique, talentueux et ergomane personnage. Ça donne le goût de vouloir écouter toute sa discographie et ses collaborations.

Pour la qualité ? Un peu de bruit de fond, parfois de l’écrêtage numérique, un peu de compression, comme LITA le fait habituellement. Mais une déférence presque maladive envers le matériel source. On a l’impression que Lee Hazlewood ne pourrait sonner mieux de sa vie, peu importe la qualité de disque qu’on récupère. C’est la compilation qui a servie de point de départ à la douzaine d’offrandes que LITA a réalisée sur Hazlewood, toutes méticuleusement traitées pour notre plus grand plaisir et ceux des admirateurs.

Et pour la postérité. Il y a dix ans en ce jour, le 4 aout 2007, Lee Hazlewood est décédé des suites d’un cancer du rein, après une longue carrière et une belle vie mouvementée, comme il l’aimait. Il a pu apprécier en fin de vie le renouveau de sa carrière, d’être devenu un phénomène et d’avoir des admirateurs lui vouant un culte à lui et à sa musique. Merci, M. Hazlewood! Merci pour tout!

Réimpression compilation 2002/2017: Ghana Soundz

Le dernier article ils sont partis en vacances on fait la fête! L’équipe sera de retour, fraîche, dispose et bronzée pour dénicher des folies musicales dès lundi!

On part dans les vapeurs 70’s!

Album : Ghana Soundz: Afro-Beat, Funk and Fusion in 70’s Ghana

Compilation

V.O. : 2002 Vinyle double
Soundway SNDWLP001

En Test : 2017 Vinyle double en réimpression

Étiquette : Soundway
SNDWLP001

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Récipiendaire du prestigieux prix de la photo frontispice d’album représentant la personne la plus partie qui m’ait fait plaisir de voir à date, je ne sais pas ce que Nana Ampadu (The African Brothers) fume, mais ça semble bon en sale! Il n’a pas l’air sérieux pour deux sous avec son casque. Pour la petite histoire, c’est un extraordinaire compositeur, ayant plus de 800 compositions créditées, musicien ghanéen de renom. C’est une légende vivante. Mais sur la photo, il ne fait pas exactement sérieux.

Cet album est le premier de l’étiquette Soundway, c’est le disque de compilation qui a démarré leur longue carrière. Aujourd’hui avec plus d’une centaine d’offrandes d’à travers le monde, Soundway est fort respectée en tant qu’étiquette avec des offres telles que la compilation Doing It In Lagos sortie l’an passé.

Et ce premier album, ils ont été gentils de bien vouloir le réimprimer sans aucune modification. Toujours le même album génial à écouter, avec de la musique de danse endiablée. Toujours le même album avec des pièces de musiques obscures qui méritent d’être découvertes. Mais aussi toujours le même album compressé et maximisé, avec une belle sonorité juste jouant trop fort pour la vie et aucune subtilité de jeu. Reste que la musique qui y est jouée n’a pas de subtilité non plus, ce n’est pas les enregistrements du siècle, alors je dirais que c’est de bonne guerre. C’est un super bon album à écouter, avec une très bonne qualité de gravure, juste un peu trop maximisé à mon goût.

Rééditions Justifiées: Tim Maia

Que dire… Une légende de la musique brésilienne. Un autre artiste décédé trop jeune, de qui l’influence se fait sentir davantage de nos jours. Avant-gardiste, au funk psyché brésilien inspiré du 3+3 des Isley Brothers, pensionnaire de prisons, membre d’un culte religieux où il a fait paraître ses deux meilleurs albums, trop bonne fourchette qui l’a sans doute aidé à mourir sur scène. Musicalement riche, son univers est enfin disponible, à prix abordable, sur cette excellente compilation fidèle aux standards fixés par Luaka Bop (David Byrne / Talking Heads ça vous dit quelque chose?).