Réédition 1994/2018: Soul Jazz Records Brasil

Une des premières compilations de Soul Jazz Records, rééditée juste pour nos oreilles!

Album: Brasil

V.O.: 1994 CD
Soul Jazz Records SJR CD22

1998 Vinyle
Soul Jazz Records SJR LP 022

En Test: 2018 Vinyle en encart; Rematricé

Étiquette: Soul Jazz Records
SJR LP405

Soul Jazz Records possède une réputation de qualité incroyable. L’étiquette de Grande-Bretagne, encore une autre spécialisée dans la réédition de succès, prennent le temps de faire une recherche exemplaire et de pousser vers le maximum de qualité. Rares sont leurs erreurs lors de la production de leurs disques. On peut penser à leurs séries Disco et Punk 45, avec grands livres en prime. Mais Soul Jazz Records, au début, faisait aussi parfois ses enregistrements.

Brasil est un de ces albums où ils ont réalisé l’enregistrement, non content d’avoir des artistes locaux à réimprimer dans une compilation. Il s’agit d’un de leurs premiers disques de compilation d’ailleurs, leurs disques précédents étant composés principalement de simples. On a droit sur ce disque à un éventail de styles musicaux courant à Rio de Janeiro, styles passant de la bossanova à la MPB (Musique Populaire du Brésil). Ce disque est un des précurseurs de la vague de découverte de musique brésilienne dans les pays européens. On comptera entre autres dans les grands disques subséquents poussant vers un style similaire l’excellente compilation Bossa Très… Jazz de l’étiquette Yellow Productions avec de la musique électro, brésilienne et japonaise. N’empêche que Brasil est tout un numéro. Peut-être ont-ils forcé un peu la note sur la pseudo-authenticité avec instruments de percussions locales, mais on leur pardonnera.

Et pour l’enregistrement, on a tout un enregistrement! Le matriçage du disque de 2018 n’a rien à envier de personne, la qualité est simplement impressionnante, les basses sont présentes sans trop, les instruments sont francs et naturels, le dynamisme est parfait. Si tous les disques étaient comme ça, je n’aurais aucun travail à faire! Un peu de numérique dans la sonorité, mais c’est si peu qu’il faut vraiment chercher les problèmes pour le remarquer.

Réédition RSD 1969/2017: Shocking Blue – At Home

She’s Got It, yeah baby en vinyle bleu!

Album: At Home
Artiste: Shocking Blue

V.O.: 1969 Vinyle en encart
Pink Elephant (Pays-Bas)
888.001

En Test: 2017 Vinyle bleu, étendu, en encart RSD
Reprise de la version 2010 vinyle 180g

Étiquette: Music On Vinyl, Red Bullet
MOVLP119, RB 33195

Shocking Blue est un groupe de La Haye qui a eu un certain succès avec la chanson Venus, reprise une quinzaine d’années plus tard par Bananarama. Dans les faits divers, la chanson Venus n’apparaît pas dans la version originale de l’album, mais bien dans les versions internationales de l’album. C’est d’ailleurs un méli-mélo de versions de cet album qui nous est présentée dans tous les pays, parfois avec, parfois sans Venus. Dans les autres chansons connues de cet album, on compte Long and Lonesome Road, reprise dans Je suis fatigué de Quest Pistols ainsi que des reprises de Nirvana et des échantillonnages par The Prodigy de Love Buzz. Bref : un groupe qui a composé des chansons qui ont fait le tour de la planète, mais un groupe musical qui n’a connu aucune notoriété réelle.

At Home est leur deuxième album, leur premier avec Mariska Veres au chant, celui qui a eu le plus de succès. Mais ça s’arrête un peu là pour le groupe. Et ce n’est pas par manque de qualité, les chansons proposées sont un rock psychédélique assumé, cernant parfaitement l’année du Flower Power, une excellente qualité d’interprétation. Même si on ne reconnaît réellement que Venus dans le lot, reste que le reste de l’album est très solide.

Et cette version… ultime? Il s’agit ici exactement de la même mouture que la version 2010, provenant de la numérisation des bandes maîtresses. On y retrouve les mêmes défauts numériques, y compris un saut numérique à la fin le la deuxième piste, des blancs numériques entre chaque piste. Et à vouloir ajouter du matériel, Music On Vinyl a mis aux alentours de 25 minutes de musique sur la première face, et une vingtaine sur la deuxième, le tout avec le volume maximisé, alors la première face est plus faible qualitativement parlant (et en volume) que la deuxième. La chanson Venus étant la chanson connue du lot, d’une autre session, elle eut droit à un traitement légèrement différent. Elle détonne donc un peu. Autant la qualité du produit est habituellement excellente, autant ça sonne faible, friable, criard, surtout la cithare, surtout dans The Butterfly And I. On n’a pas réellement d’âme sur la version, ce qui est dommage. Très dommage.

On achète si on aime Jefferson Airplane, The Animals, The Mamas And The Papas.

 

 

1990/2016, 2015: Jean Leloup – L’amour est sans pitié, À Paradis City

Petite rétrospective vinyle Jean Leloup.

Un de nos grands, passionné, nerd musical, capoté de composition, Jean Leloup nous a habitués à une qualité de produit. Fort de sa participation au Festival International de la Chanson de Granby et à Starmania, il signa avec Audiogram dès son premier album, qui est accessible en vinyle, mais qui est une « erreur de jeunesse ». Très rapidement, ses vraies couleurs apparaissent avec L’amour est sans pitié.

Album : L’amour est sans pitié
Artiste : Jean Leloup

V.O. : 1993 CD
Audiogram
ADCD 10036

En test : 2016 Vinyle RSD

Étiquette : Audiogram, Sony Music
AD 10036

Acheter la version vinyle chez Fréquences

Acheter le CD chez Fréquences

Il existe trois écoles de pensées : une qui considère que L’amour est sans pitié est son meilleur album, l’autre, Le Dôme et un dernier qui considère que Les Fourmis est le summum. Encore aujourd’hui, on connaît un bon tiers des chansons de L’amour par cœur, on reconnaît les chansons aux premières notes, il y a un côté sale affaire dans tous ces albums, aucun filtre, paroles limite subversives à haut débit, des compositions à couper à la machette rouillée, et à faire passer la douleur au vin rouge qui tache et aux dattes fraîches.

Et on est chanceux, fort de la sortie vinyle de À Paradis City par Dare To Care, Audiogram en association avec Sony Music sortent enfin L’amour est sans pitié ainsi que Le Dôme en vinyle, ce dernier vinyle double! Ne va rester que nos Fourmis nationales et on va être comblés!

Et ont-ils fait un bon travail ? Oui, c’est un album édition limitée 1000 exemplaires sortis pour le Record Store Day 2016, ils sont rendus très rares. C’est une version 180g, les matrices n’ont pas eu le temps de s’user sur le disque, il est impeccable côté qualité. Pour le contenu musical le disque est très beau, Audiogram a pris le temps de réaliser une belle version pour son 23e anniversaire, autant la guitare électrique est forte et grinçante, autant la guitare acoustique est naturelle et belle, le rythme est fort et bon, la voix en a vu d’autres comme il se doit avec The Wolf. Il y a un côté de ma personne qui aurait préféré un rematriçage avec un côté plus moderne à la compression, le disque étant très similaire au CD et son côté ’90s date légèrement. Mais en même temps, quelle belle écoute ! Si vous pouvez vous le procurer, c’est un univers différent que ce qu’on peut retrouver sur CD, et c’est définitivement une meilleure sonorité que la version en streaming.

Et pour Le Dôme ? Six longues années après l’énorme succès de L’amour, John The Wolf nous revient avec un autre énorme succès. Cet album tombe dans un entre-deux entre avoir vraiment peu de musique par face ou d’avoir une qualité réduite. Ils ont préféré conserver toute la qualité et nous obliger à avoir quatre faces. Je vote pour ça aussi! Après un très bon La Vallée des Réputations (pas encore disponible en vinyle), Jean Leloup quitte le milieu musical avec Exit, son « dernier spectacle », mais revient après deux petites années en tant que Jean Leclerc (son vrai nom de famille) avec Mexico, comme premier disque d’une nouvelle étiquette, La Grosse Boîte, gérée par Dare To Care records. À partir de ce moment, nous avons droit à tous les disques en vinyle! Son suivant, Mille Excuses Milady est aussi disponible en vinyle double… et après six longues années de hiatus pour la deuxième fois…

Album : À Paradis City
Artiste : Jean Leloup

En Test : 2015 Vinyle

Étiquette : La Grosse Boîte, Dare To Care Records
BOITE-45-LP, DTCLP-4445

Acheter le disque vinyle chez Fréquences

Acheter le CD chez Fréquences

Ce disque a connu un succès retentissant, devenant à sa sortie le #1 des ventes au Canada! Le tout, malgré son style musical, plus posé et moins de party que les disques susmentionnés. C’est un disque avec une sonorité simili en direct, avec un style beaucoup plus sous-sol empoussiéré, bar louche. La musique suit les paroles, enfin! Et Dare To Care n’a pas fait dans la propreté côté sonorité non plus, c’est un peu l’équivalent de Blue And Lonesome des Rolling Stones, c’est crasseux jusqu’aux replis des cordes de guitare. C’est le disque à découvrir! À mon avis, on va se rappeler de ces derniers disques comme des grands vins, des disques à écouter en entier un peu comme ceux des Colocs, tandis qu’on va se rappeler des anciens disques comme des succès individuels.

C’est en faisant les comparatifs qu’on va voir le côté numérique et propre des premiers disques d’Audiogram, et de voir le naturel violent et crasse de Jean Leloup ressortir sur les disques de La Grosse Boîte. Je ne peux officiellement dire que c’est mieux, Audiogram, c’est tous les succès, toutes les chansons qu’on connaît par cœur, et le sacrilège d’y toucher. Tandis que ceux de La Grosse Boîte sont des disques à écouter du début à la fin. Et ce dernier disque est d’une sonorité à couper le souffle, ne vous méprenez pas, j’ai pesé mes mots avant de sortir les Stones en analogie. Prenez quelques maigres dollars de plus et achetez la version vinyle, vous ne le regretterez pas!

Réédition 1993/2015: Orbital – Orbital 2

Mortal Kombat!

Album: Orbital (2e album du nom)
Artiste: Orbital

V.O.: 1993 Vinyle double DMM
Internal / FFRR
TRULP2

En test: 2015 Vinyle double 180g

Étiquette: Warner Music Group
TRULP 2

Acheter le disque vinyle double chez Fréquences

Dans la lignée des groupes aux noms similaires, il faut mentionner Orbital, The Orb et William Orbit, tous en musique électronique, tous actifs dans les mêmes années, britanniques. Cet album est de Orbital, qui connut un succès retentissant grâce à sa pièce musicale Halcyon+On+On notamment utilisée lors dans la finale du film Mortal Kombat, mais aussi dans bien d’autres films du moment.

C’est bien peu dire de ce duo d’Acid House, dont le succès a été obtenu avant leur premier album dans la scène Rave britannique. Succès assez retentissant pour être passés à Top Of The Pops en promo de l’album Orbital. Deux années plus tard, ils sortirent ce deuxième album, leur meilleur, et une parfaite représentation de musique de danse de ces années. Sonorité vieillie, bien entendu, synthétiseurs du moment, style du moment, mais une sonorité à faire écrouler les murs, à écouter au maximum de son amplificateur avec le caisson graves dans le tapis. Quel album incroyable, et pas seulement pour leur plus grand succès !

Côté sonorité, c’est un album avec une trop grande quantité de musique par face pour être considéré un album pour DJ, il faut se rabattre sur les simples afin d’avoir le maximum. Mais c’est aussi un album avec une sonorité exemplaire, très peu de bruit de fond, une belle qualité sur chacune des chansons. Une première face à onze minutes de musique et une simplicité de produit qui aurait pu en entrer encore plus, une deuxième face avec plus de 20 minutes de musique mixée, c’est un peu un mélange de tout et de rien, mais ça suit la progression de la version originale de 1993 et ça s’écoute superbement. Très belle réimpression de la part de Warner.

Rééditions 1974, 1982/2009, 2017: Roxy Music – Country Life & Avalon

Les pionniers rock, punk, pop, synth, mouture 2009 et 2017

Roxy Music est un groupe de musique archiméconnu, en fait, on reconnaît plus la pochette de Country Life, honnie des censeurs, que le groupe de musique. Et le style qu’ils présentent avec cette pochette ne représente pas du tout le niveau de sophistication de leur musique. Le groupe britannique, démarré en 1970 par Bryan Ferry avec entre autres Brian Eno pour les premières années est une avant-garde du mouvement punk, malgré que leurs chansons soient plutôt bon enfant et sympathiques. Eno quitta rapidement et il y eut quelques changements de cap à travers leur histoire, mais le groupe resta relativement stable avec Bryan Ferry à la voix et clavier, Phil Manzanera à la guitare, Paul Thompson à la batterie et Andy Mackay aux saxophone et hautbois.

Une des caractéristiques de Roxy Music est la qualité relativement constante de leurs offrandes. Les critiques peuvent ne pas aimer ou adorer un disque, les admirateurs vont aimer à peu près tous les disques. Même Flesh+Blood (1980) est aimé et possède son lot de bonnes chansons. N’empêche, je vais me concentrer sur deux de leurs meilleurs albums : Country Life (1974) et Avalon (1982).

Album : Country Life
Artiste : Roxy Music

V.O. : 1974 Vinyle (R.-U.)
Island Records
ILPS 9303

En Test : 2009 Vinyle 180g

Étiquette : Virgin Records
509992 43649 11

Acheter le disque vinyle 2009 chez Fréquences

Acheter le CD chez Fréquences

Probablement leur disque le plus connu, c’est un disque étrange alliant le glam rock, le protopunk, la pop, le oldies (pour le temps), les synthétiseurs sur des chansons presque bonbon et une voix glam donnant une impression de Ziggy Stardust avant son temps. L’album s’écoute autant avec un verre de whisky, de bourbon, un cocktail sophistiqué ou une ligne de cocaïne. Les chansons se suivent et ne se ressemblent pas, les styles semblent sortis d’un endroit louche et on comprend mieux l’obsession sur les stylistiques pin-up de leurs premiers albums, jusqu’au style Page 3 du Sun de Stranded (leur 3e album) et de Country Life.

Et la version 2009? Virgin ressortit une version rematricée en 180 g, plus de 10 ans après leur copie CD. Aucune raison apparente, bulle au cerveau de la part de Virgin probablement. Ce que je sais, c’est que l’album sonne friable et la gravure manque de finesse et de souplesse. Bruit de fond, décentrage à la face B, vagues de bruit de fond à la fin de la face A, popcorn. C’est un peu la totale. Quand je dis que je n’aime pas nécessairement les 180 g, c’est pour toutes ces raisons : un disque à grand déploiement sur 180 g va user prématurément les matrices de gravure et si la compagnie pressant le disque ne prend pas un soin exceptionnel afin de remplacer les moules régulièrement et de s’assurer qu’ils ne se sont pas détériorés dans le processus, on va se retrouver avec tous ces problèmes au fur et à mesure des gravures. Bref : je ne suis pas chanceux et hélas la qualité s’en ressent un peu. Votre copie sera probablement meilleure que la mienne. Mais il existe dorénavant la version 2017! Voyons ça avec leur offrande de 1982.

Album : Avalon
Artiste : Roxy Music

V.O. : 1982 Vinyle (R.-U.)
E.G. Records
EGHP 50

En Test : 2017 Vinyle
Universal Music Catalogue
0602537848812

Acheter le disque vinyle 2017 chez Fréquences

Leur deuxième disque le plus connu, si vous vous attendiez à la même chose, vous allez être définitivement déçu : exit le début du punk rock, presque exit le rock en fait, ce disque serait un parfait album de Tears for Fears ou de Thompson Twins ou même du Sade. Ils ont décidé que les années 80, c’était pour eux. Adieu aussi le côté rebelle des modèles dénudées. C’est une toute autre bête qui nous est présentée ici, c’est de la pure et dure synth pop, du smooth jazz, limite New Wave avec le petit côté rebelle du groupe punk repenti, sans trop. Regardez la pochette du disque, c’est exactement ça : c’est riche, beau, sympathique. C’est Brian Wilson avec She & Him sur In the Island versus les chansons d’origine des Beach Boys.

Et cette fois-ci, 2017 est-elle une belle année ? Le matriçage d’origine de 1982 a été produit par Bob Ludwig et c’était dans ses excellentes réalisations, c’est assez difficile de faire mieux. La tâche a été laissée à Miles Showell pour faire les versions du coffret 2017, de façon notoire, il a repris les versions numériquement et les a retravaillés en 96/24. À écouter la version d’Avalon, je crois, et quelques manquements analogiques ça et là (dont la dernière minute de While My Heart Is Still Beating) me font penser que la détérioration de beaucoup de bandes commençait à se faire sentir, d’ailleurs, selon ce que j’ai lu, la version numérique daterait carrément de dix années après que la bande maîtresse ait été créée, après, le ruban aurait été irrémédiablement dégradé! Et comme les bons pressings de Roxy Music commencent à valoir leur pesant d’or, je dirais que c’est de bonne guerre que de travailler en numérique. Côté pressing, c’est beaucoup, mais beaucoup mieux que la version 2009. Si vous pouvez, prenez les versions d’origine. Sinon, les versions 2017 sont fort honnêtes même si elles ne sont pas parfaites. Ma recommandation pour les 2017 : Stranded, Country Life, Siren, Avalon. Le reste ne vaut pas réellement la peine.

 

Réédition 2004/2017: The Secret Machines – Now Here Is Nowhere

Machines secrètes en blanc et rouge

Album: Now Here Is Nowhere
Artiste: The Secret Machines

V.O: 2004 Vinyle double en encart (Europe)
Reprise Records, 679 Recordings
9362 48544-1

En Test: 2017 Vinyle double en encart numéroté

Étiquette: Run Out Groove, Reprise Records, 679 Recordings
ROGV-008

Acheter le disque vinyle double chez Fréquences (attention, il m’en reste qu’un ou deux!!!)

The Secret Machines a eu une vie courte, mais intense. Groupe alternatif indépendant de rock qui a été comparé à trop de grands (Led Zeppelin et cie! Sérieusement?), a eu quelques moments chanceux de publicité et a pu faire des spectacles en première partie de beaucoup de grands. La musique qu’ils produisent est tout aussi intense : du gros rock très sale, avec beaucoup de distorsion, des claviers électroniques, de la guitare et basse à profusion et un batteur jouant avec vraiment trop de verve. C’est un groupe tout-ou-rien.

Arriva Now Here Is Nowhereleur premier disque. Quelques succès d’estime, une chanson utilisée dans un jeu vidéo, et une belle lancée. Ce disque vinyle de 2004 a su exiger un prix prohibitif, se nichant dans la zone grise entre un indépendant ne pouvant sortir trop de copies par manque d’intérêt général et un disque commercial qui n’a pas assez de copies pour plaire à tous les acheteurs potentiels. Merci à cette édition (encore une fois) limitée, on a droit à une nouvelle version un peu plus abordable, respectant en tous points la version originale de 2004.

Et le disque double, justement ? Il est bizarre. La face 1A et 2B n’ont qu’une longue chanson, jouissive de qualité, aucune compression apparente, de la force, de la basse, de l’âme. Et les faces 1B et 2A ont entre 12 et 16 minutes chacune, matériel à volume légèrement réduit et beaucoup plus compressé. C’est donc deux niveaux de bêtes dans le même disque. Est-ce que ça veut dire que la sonorité est affectée? Mmm, un peu! Ça aurait pu être mieux distribué sur les faces, même si je conçois le message que le groupe a voulu passer et que les chansons 2 et 3 (Sad and Lonely et The Leaves Are Gone) devraient être jouées en suite. Mais on y perd un peu. N’empêche, les explosions de puissance du groupe y sont, ainsi que la basse omniprésente. Donc devrais-je réellement me plaindre? Ouf! Quel disque! À jouer à tue-tête!

On achète si on aime Interpol, Broken Social Scene, Malajube, The Stills.

Réédition 2016/2002: Sigur Rós -( )

Entre parenthèses…

Album : ﹙﹚
Artiste : Sigur Rós

V.O. : 2002 Vinyle
FatCat Records, [PIAS] Recordings
fatlp22, piasv122dlp

En Test : 2016 Vinyle double 140 g en encart

Étiquette : Krúnk
krunk10blp

Acheter le disque vinyle double chez Fréquences
Acheter le CD chez Fréquences

Sigur Rós est un groupe islandais ayant célébré ses 20 ans bien sonnés et bien travaillés en 2014. Ils n’ont jamais arrêté de jouer, de donner des concerts, de produire des nouveaux disques. D’abord un groupe plutôt rock, de type shoegaze, ils ont fait la légère adaptation vers le post rock assez rapidement et n’ont jamais regardé en arrière. En fait… si… ils ont regardé en arrière fréquemment. Sigur Rós utilise beaucoup de matériel des disques précédents, se ressource sur leurs anciennes compositions; autant de clins d’œil, mais aussi bâtir sur des fondations de plus en plus solides et étoffées.

1994, l’année du post rock! Cette même année, un groupe bien montréalais, Godspeed You! Black Emperor, est aussi apparu sur la planète. Les deux groupes ont plus d’une ressemblance, mais où GY ! BE est plus dans le rythmé, Sigur Rós est dans l’ambiant; GY ! BE est immensément politique quand Sigur Rós y va dans les émotions. Beaucoup vont comparer les deux groupes, exercice futile à mon avis : GY ! BE est un groupe fièrement indépendant, communautaire, marginal quand Sigur Rós est un groupe à la portée plus large, rassembleur, consensuel. C’est comme comparer la chaîne Sunrise Records à Fréquences le disquaire : les deux ont leur place dans l’univers et la où un arrête, l’autre continue.

L’album ﹙﹚ est celui de l’arrivée au succès. Leur premier album, Von, est expérimental et shoegaze. L’album Von est aussi précurseur d’un mouvement où le vide est nécessaire. Une chanson est carrément vide (18 Sekúndur Fyrir Sólarupprás) et une autre démarre avec plus de six minutes de blanc avant de jouer un deux minutes d’une chanson précédente à l’envers. Leur deuxième (Ágætis Byrjun) a été produit à travers le monde et connut un succès entre autres en Grande-Bretagne. Il faut dire que nos amis britanniques avaient déjà Radiohead depuis plus d’une dizaine d’années, groupe pop rock, mais aussi ayant ses influences sur le post rock. Enfin, en 2002, un album dont le seul titre semble être des parenthèses. Aucun texte, aucun titre de chanson, rien. Album en deux parties avec un long silence entre les deux parties (le vide, encore). Une partie plus ambiante, une partie plus rock. Leur premier simple de cet album devint #1, gagna le meilleur vidéo aux MTV EMA, fut sélectionné aux Juno aussi… et avait le titre « Untitled #1 ». Plus tard, le groupe donna des titres officieux afin de s’y retrouver eux-mêmes, mais l’album est résolument dénudé d’indications.

Et côté sonorité ? C’est un peu le problème des groupes avec beaucoup de dynamisme : désirer garder un volume conséquent à travers une chanson, que le début, relativement dynamique, ne soit pas au niveau chuchotement quand l’emportée musicale démarre. Et pourtant, c’est un peu ce que le groupe aurait dû faire à mon avis. C’est le même problème qu’avec le groupe Avec Le Soleil Sortant De Sa Bouche, qui joue du post hard rock à tendance disco. Leur album Pas Pire Pop  [I ❤️ You So Much] démarre tellement fort qu’ensuite, après un peu d’augmentation, on a l’impression que le disque devrait jouer plus fort, mais il ne le fait pas. L’envolée reste à plat. La dernière chanson de ﹙﹚, qui est encore utilisée à la fin de leurs spectacles, est une envolée spectaculaire qui reste au même volume tout le long de la chanson, faisant seulement un écrêtement et une limitation progressive. Pourtant, sur tout l’album, on a droit à des faces de 15-20 minutes, ils auraient pu conserver le même volume à travers l’album entier… mais la quatrième face n’a que cette chanson d’une dizaine de minutes. Ils auraient pu démarrer la chanson avec le même volume qu’ailleurs, et briser le mur du son pour la finale de l’album. À la place, on a droit à de plus en plus de distorsion et une perte de fidélité à niveau réduit. Enfin… Choix de production, j’imagine.

On achète si on aime Godspeed You! Black Emperor, Radiohead, Avec Le Soleil Sortant De Sa Bouche, A Silver Mt. Zion.

Remaster 2014/1990: Depeche Mode – Violator

Depeche Mode, réédité

Album : Violator
Artiste : Depeche Mode

V.O. : 1990 Vinyle
Mute STUMM 64

En Test : 2014 Vinyle en encart 180g

Étiquette : Rhino Records, Reprise Records, Sire, Mute
WBA1-233980

Acheter le disque vinyle chez Fréquences

Acheter le CD chez Fréquences

Durant mon enfance, j’écoutais surtout du classique. Jusqu’à 14-15 ans, il y avait le 100.7 FM et beaucoup de disques de classique… Oh et du disco et pop-rock du temps de mes parents, ainsi qu’un peu de musique actuelle – merci Myra Cree, d’avoir bercé mes nuits à écouter de la musique avec « l’Embarquement pour si tard » – le reste ne m’intéressait pas trop. Ceci est le disque qui m’a fait découvrir qu’il existait autre chose! C’est celui qui a fait le lien entre le pop 70’s, la musique électronique et actuelle et les courants modernes. C’est le disque qui m’a fait découvrir que les jeunes de mon âge dansaient sur de la musique qui découlait de Pierre Henry et du rare Kraftwerk fin-70 que j’entendais parfois à 2 h. C’est le chaînon manquant dans ma conception musicale. Si ça s’usait, j’aurais usé à la corde mon CD de ce disque!

En lisant l’histoire du disque, c’est normal ! Flood a travaillé avec le groupe, bien entendu, mais surtout le montage final du disque a été produit par François Kevorkian qui avait collaboré avec Kraftwerk pour Electric Café quelques années auparavant. Il a non seulement fait le matriçage et le montage des pièces et de l’album, mais il a pris un rôle actif en proposant suggestions et idées, donnant une couleur sortant des sentiers battus de Depeche Mode, qui avait des compositions de danse plus touffues et électro.

Et pour cette version ? On a droit à une version légèrement retravaillée du matériel d’origine, avec Mike Marsh aux commandes de la gravure. Une déférence maladive a été appliquée au matériel. C’est exactement comme ma version CD d’origine, je retrouve mes vieilles godasses, rien d’enlevé, juste du bonbon. Des petites différences d’égalisation ça et là, on sent parfois le compresseur se faire légèrement aller (exemple minime, à la fin de Enjoy The Silence, juste avant le fondu vers le silence, les instruments réagissent à une maximisation intempestive), mais c’est si peu. La voix est un peu réduite à certains moments. En écoute comparative, le vinyle gagne partout (sauf pour le popcorn). Au prix où est cette réédition, il n’y a pas de raison de ne pas l’acheter!

Ah si, il y a quelques raisons — selon ma recherche après l’écriture, il semble que certains disques soient décentrés et que d’autres aient un problème de qualité — peut-être que Rhino a réglé le problème sur les copies plus récentes ou peut-être que j’ai été simplement chanceux, mon disque est superbe.

On achète si on aime Erasure, Pet Shop Boys, New Order, Ultravox.

Rétrospective David Bowie en or!

Pendant les vacances de Fréquences, je me fais plaisir! Premier article sur David Bowie, version en or

Album : Hunky Dory
Artiste : David Bowie

V.O. : 1971 Vinyle (UK)
RCA SF 8244

En Test : 2017 Vinyle Or 180g

Étiquette : Parlophone
DB 69733

Acheter le disque vinyle chez Fréquences

S’il faut suivre le guide, à la suite de la mort de Ziggy au début 2016, il faut bien évidemment s’attendre à ce que les maisons de production ressortent tout ce qui bouge de cet exceptionnel artiste. Deux albums de couleur dorée pour célébrer le 45e anniversaire de la sortie de ces albums… c’est avec de tels anniversaires qu’on voit à quel point ils désirent presser le citron et suivre la folie Blackstar. Et petite mention : c’est seulement pour vous faire attendre quelques instants parce qu’ils ressortent tous les albums en un énorme coffret plus tard.

Vous pouvez voir à quel point je suis sceptique de ce genre de sorties, qui n’ont aucune raison d’être. Mais en même temps, il s’agit d’un superbe album. C’est dans les incontournables de folk rock sur la planète. Tout près d’être dans le top 100 des meilleurs albums rock du Rolling Stones, c’est un incontournable, ne fût-ce que pour la première chanson, Changes.

Et côté qualité, c’est hélas exactement ce que je m’attendais. En 2012, ils ont fait un rematriçage numérique, et c’est ce qu’ils nous servent. L’album est propre côté sonorité (malgré que ma face A soit brouillonne – et il paraît que je ne suis pas le seul à avoir du bruit de fond) et a une belle sonorité, mais il n’y a aucune chaleur et j’ai presque enlevé le disque rendu à « Life On Mars? » tellement la chanson était compressée. C’est beau à écouter et j’aurais aimé dire que la qualité de pressing était exemplaire. Dommage! Trouvez-vous une version à 30 $ usagée et vous allez avoir quelque chose de vraiment mieux. Suivant!

Album : The Rise and Fall Of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars
Artiste : David Bowie

V.O. : 1972 Vinyle (UK)
RCA SF 8287

En Test : 2017 Vinyle Or 180g

Étiquette : Parlophone
DB69734

Acheter le disque vinyle chez Fréquences

Même rematriçage 2012… même sortie double… même qualité! Passons!

Wô minute! Ok, d’abord le disque est vraiment la suite logique du changement du style de Bowie. Autant je peux classifier le disque précédent comme un album plus Folk que Glam, autant celui-ci est le disque flamboyant qu’on peut s’attendre. Effets spéciaux, traitements spéciaux, de la force, du rythme, presque du punk.

Bon ok, mais la qualité ? C’est encore numérique. On ne s’en sortira bien évidemment pas. On le remarque d’emblée avec la toute première chanson Five Years qui nous montre du crépitement dans les aigus, suivi de Soul Love qui a tendance à donner de la fatigue auditive. On mentionnera Suffragette City qui est la version UK et non US (merci!). L’album a une bien meilleure sonorité que Hunky Dory, compressée uniquement lorsque nécessaire, mais ça reste compressé. S’écoute très bien, juste pas « at maximum volume » tel qu’indiqué sur la pochette. Pour ça, encore une fois, une excellente version UK ou Japonaise (pas US ou Canadienne) donne de bien meilleurs résultats. Mais cette fois-ci, c’est beaucoup moins pire.

Et pour se faire un peu plaisir, un original!

Album : Let’s Dance
Artiste : David Bowie

En Test : 1983 Vinyle (Canada)

Étiquette : EMI America
SO-17093

Cette fois-ci, c’est un aller simple vers le Bowie New Wave, avec Nile Rodgers en coproduction, le Nile Rodgers, guitariste de Chic, celui qui a coproduit Get Lucky de Daft Punk. Un autre disque montant dans les hautes strates de la qualité musicale. On peut dire que les années 80 n’auront pas été tendres avec beaucoup de musiciens et artistes, on peut aussi penser aux jeans ajustés, aux excès du fluo, à la mode de la forme à tout prix et de l’androgynie, on pense à la danse, aux rythmes électroniques. C’est une décennie où le no future côtoie la vie à outrance.

Mais quand on s’appelle Bowie, on définit la décennie ! Loin d’être oublié, cet album montre tous ces excès et y plonge pieds et poings liés. La première face de cet album n’est composée que de succès. C’est toujours du bon vieux Bowie, mais version New York, version studio. C’est un excès de China Girl, chanson bonbon à paroles crooner potentiellement à propos de cocaïne; c’est une chanson-thème de plus de 7 minutes. Et c’est aussi d’une certaine façon son dernier disque d’importance en bien des années. Pour un artiste ayant défini les années 70 au fer rouge, c’est quand même quelque chose que de pouvoir signer sa révérence avec un tel album, tout de go dans les années 80. Révérence, c’est sans compter le film Labyrinth et sa superbe trame sonore. C’est sans compter qu’il est resté dans le paysage musical dans les années 90, 2000 et 2010. C’est aussi sans compter ses collaborations, dont son travail de matriçage avec Raw Power d’Iggy Pop, album totalement punk. Mais ça, c’est pour une deuxième (et troisième, et quatrième) partie, un jour!

Et la qualité ? Ça s’appelle se rincer les oreilles. C’est un disque de production, absolument pas 180 g, absolument pas audiophile. C’est fait en studio, il y a un arbre de Noël qui brille de tous ses feux d’effets, de compresseurs, de multiples pistes, des synthétiseurs, c’est de la new wave, c’est anti-audiophile et c’est une tonne de briques dans ton visage, des sonorités franches, des musiciens de très grande qualité, des atmosphères fantastiques. C’est beau, vraiment beau. Un de mes meilleurs vinyles de ce genre, en compétition avec Daft Punk.

Réédition 1997-2017: Wu-Tang Clan – Wu-Tang Forever

The revolution will be televised

Album : Wu-Tang Forever
Artiste : Wu-Tang Clan

V.O. : 1997 Vinyle quadruple
RCA, Loud Records 07863-66905-1

En Test; 2017 Vinyle quadruple

Étiquette : Sony Music, Loud Records
88985417941

Acheter le disque vinyle quadruple chez Fréquences

Acheter le CD double chez Fréquences

Petit cours d’histoire. En 1992, le Wu-Tang Clan est apparu sur le marché en tant que collectif hip-hop de Staten Island, New York, ayant un certain succès localement. Toutefois, leur premier disque n’est apparu qu’en 1993 après avoir trouvé une étiquette qui leur permettrait d’être signés en tant que collectif, mais de pouvoir avoir d’autres étiquettes pour les membres individuels. Ce premier disque est un des premiers et meilleurs disques de gangsta rap, Enter The Wu-Tang (36 Chambers). Les autres étiquettes qui n’ont pas voulu leur permettre de sortir du matériel ailleurs ont dû s’en mordre les doigts! Ce collectif, fier représentant East Coast du hip-hop, est composé de personnes habituellement méconnues, mais qui avec ce premier disque ont connu un succès retentissant, démarrant leurs carrières individuelles respectives, ou dans certains cas, comme The RZA qui avait quelques productions à son actif, de les propulser dans la stratosphère. Si je me permets une petite critique de Enter The Wu-Tang, le disque n’est disponible qu’en disque simple avec presque 30 minutes de matériel par face. Une version 3 ou 4 faces serait appréciée afin de laisser le matériel respirer un peu. Il s’agit de superbes pièces, mais elles sont hyper compressées et ont un bruit de fond conséquent sur le vinyle. Il existe une version de l’an passé en six disques 45 tours, je dirais que c’est cette version qui est présentement l’ultime version, mais ça ne devrait pas l’être.

Et ce disque, Wu-Tang Forever, arrivant quatre années plus tard, est la suite logique du premier disque. Avec ces années de production individuelle et en collectif, ils sont plus incisifs individuellement et plus directs dans leurs interventions. Le groupe migrant tranquillement vers le hardcore, les artistes individuels créant leurs propres sous-genres (mafioso, thug, gangsta). Ça en dit beaucoup aussi sur l’industrie de la musique en sachant que beaucoup des artistes susmentionnés n’étaient pas réellement des mauvais garçons, mais le sont devenus en devenant ce qu’ils chantaient. L’occasion fait le larron. Mais ce deuxième disque double durant près de deux heures est un disque tout aussi séminal que Enter The Wu-Tang. Ce disque a scellé l’issue du collectif, finissant de les projeter dans les hautes sphères. Si les détracteurs du premier pouvaient rire d’eux en tant que one-trick pony, ce disque a prouvé à tous qu’ils étaient capables de sortir du très bon matériel à profusion. Leur troisième, The W, a poursuivi cette lancée stratosphérique.

Et Wu-Tang Forever, c’est bon sur vinyle? Contrairement à Enter The Wu-Tang, Wu-Tang Forever a toujours profité d’amplement d’espace sur le vinyle afin de sortir toute la qualité nécessaire. Ses quatre disques, même en 1997, permettent à la musique de sortir avec force et conviction. Mais attention, les versions ne sont pas toutes égales. La première version de 1997 est excellente, mais n’a pas eu droit à un matriçage adéquat pour le vinyle, certaines fréquences sont incisives et difficiles à écouter. La version de 2014 (Music On Vinyl) est encore pire. La version Sony Legacy de 2017 est équivalente à la version de 1997. En fait, on voit le modèle dans leurs sorties de disques : les vinyles sortent de nouveau vingt années après l’original en qualité adéquate, mais sans toucher au matériel initial, sans toucher au matriçage, sans en modifier une seule fréquence. Ce sont des reissue et non pas des remaster.

Mais si je l’écoute, c’est le pied? C’est difficile à dire encore une fois. Si vous avez une version à acheter, j’opte pour celle-ci de 2017, vu qu’elle est parfaitement propre, belle, une bonne sonorité et une compression maîtrisée comparativement à la version numérique qui est juste forte. Mais de savoir si vous êtes capables d’écouter le disque avec qualité va dépendre uniquement de votre aiguille. Si vous n’avez pas une SFL, VdH ou une aiguille spécialisée pour sortir des très hautes fréquences à haut volume, le disque sera parfois inécoutable. On a qu’à penser à la sibilance extrême de CappaDonna dans For Heavens Sake (B-2), qui est métallique, forte et crue sur la version numérique, et qui ressort en fréquences aiguës absolument inadéquates pour la reproduction en vinyle et je plains les gens qui ont des aiguilles conventionnelles. Et la version Legacy semble avoir un filtre d’emphase qui a été ajouté aux hautes fréquences, ça sonne plus brillant que les autres disques, alors ça n’aide pas les aiguilles à aimer les hautes fréquences du disque. En tant que tel, je vais ajouter ce disque dans mes vinyles à torture de table tournante.