Réédition RSD2017: Miley Cyrus – Bangerz

Deuxième album post-Hannah, premier album où la star se concentre exclusivement sur la musique et non sur sa carrière d’actrice. Réimpression Record Store Day en rose.

Album: Bangerz
Artiste: Miley Cyrus

V.O.: 2013 Vinyle Picture Disc double
RCA 88883-79261-1

En Test: 2017 Vinyle double rose #01513

Étiquette: RCA, Sony Music Entertainment
88883-74525-1

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Si vous recherchez les deux Nº1 de Miley, c’est sur cet album. RCA a fait un bon travail avec elle! C’est aussi cet album qui a définitivement arraché l’idée de Hannah Montana, avec des performances vidéos et des spectacles que d’aucuns ont dits vulgaires. N’empêche qu’elle s’est fait connaître comme réelle artiste à partir de cet album.

Et la vieille version d’origine, la version deux vinyles Picture Disc 2013? Je m’excuse, je n’ai pas 300$ à dépenser pour un picture disc, quoique j’ai entendu parler que la gravure était impeccable et que ça valait la peine pour un picture disc. J’ai un doute… mais je n’irai hélas pas vérifier. Si vous en avez une copie, je serais curieux de l’écouter avec vous chez moi pour voir la différence. Et pour ça, une version (encore) à moins de 100$ (faites vite), c’est du vol!

Ok et cette version? Très silencieuse, très bonne qualité, bonne gravure, bonne sonorité. La voix est belle, les instrumentations sont belles et précises. Le matriçage vinyle a été soit-disant effectué par un des grands, Dave Kutch, propriétaire de The Mastering Palace et il est vraiment excellent. Par contre, je dis soit-disant, parce que j’ai l’impression qu’il a réalisé le matriçage initial pour CD et que c’est cette version qui a été utilisée pour le vinyle. Reste que le disque est plus profond, plus dynamique et plus détaillé que la version CD. Je vais donc voter pour un matriçage Kutch, une post-production CD plus compressée; ensuite, un master 96/24 sans compression de post-production, qui a été utilisé pour produire les vinyles.

On peut le remarquer avec son succès Wrecking Ball (1B2), qui compresse solidement lors des refrains, mais beaucoup moins violemment que sur le CD. On le remarque aussi avec le niveau de profondeur beaucoup plus constant sur #GetItRight (1B4). Surtout, l’album ne me donne pas mal à la tête de compression comme le CD.

Bref, Miley sait bien traiter ses fans. Un Picture Disc qui sonne bien (quuuouah?), un disque rose double pour le RSD, des productions de qualité. Peu de disques mais des disques forts et une belle carrière pour elle qui a su sortir des albums pour ceux qui l’aiment.

2017: Resistance Radio: The Man In The High Castle Album

Il n’y a pas que le RSD. Il y a aussi des incroyables albums qui sortent dans un champ gauche inattendu. Un album de covers qui se démarque.

Album: Resistance Radio: The Man In The High Castle Album

Artistes variés

En test: 2017 Vinyle

Étiquette: Columbia, 30th Century Records
88985 41708 1

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Le but de ces critiques est de vous faire connaître des trucs étranges. Comme ceci, qui est un de mes coup de cœur des dernières semaines. Album réalisé par Danger Mouse, pirate s’il en est un, basée sur une série télévisée produite par Amazon avec une  prémisse des plus intéressantes. La série parle d’une réalité alternative où l’Allemagne et le Japon l’ont emporté lors de la 2e guerre mondiale et on se retrouve avec un monde où les chansons que nous connaissons aujourd’hui ne sont pas enregistrées par les artistes que nous connaissons. Un peu à la façon de Sound City de Grohl, avec des artistes invités et une atmosphère différents pour chaque chanson, dans ce cas-ci, on a droit à des chansons réalisées par des artistes d’avant-plan, avec une stylistique glauque un peu, comme en 1962, des univers différents. C’est des chansons individuelles absolument géniales donnant une vision réellement différente des originaux que nous connaissons tous.

Et la sonorité? C’est un disque double avec amplement d’espace afin d’offrir la qualité de reproduction nécessaire et de faire ressortir toute l’atmosphère des chansons. C’est vraiment comme si on avait un disque de compilation dans les mains, sauf que ce sont des originaux. Chaque chanson nous entre dans son univers et nous en ressort. Et il y a réellement un côté passionné de la part de Sam Cohen et de Danger Mouse, qui se sont sérieusement payés un beau trip avec ce disque, ça sonne authentique. Et ça sonne imparfait, en fait le disque a été enregistré moitié vintage, moitié moderne, et a été imprimé sur vinyle avant d’être enregistré de nouveau afin d’avoir le master. Ce qu’on a ici est donc le vinyle d’un vinyle pour chaque chanson, comme une vraie vieille compilation. De parler de haute fidélité serait donc inapproprié, le disque est sale, est compressé pop 60s, a du bruit de fond imprimé sur chaque chanson. C’est ce qui fait la beauté de cet album.

Concept cinq minutes: De la Coloration et des Hommes

J’entre de plain-pied dans l’univers audiophile afin de vous convaincre que le disque vinyle est résolument supérieur (et de beaucoup) au CD; pourquoi c’est une superbe nouvelle que les cassettes audio font leur retour; pourquoi ça vaut la peine de se payer des fils audio à 600 $.

Mesdames et messieurs et ceux entre les deux, je vous présente votre oreille. La meilleure façon que je peux vous parler de votre oreille, c’est de faire comme si cette dernière est en deux parties. Il y a d’abord le micro et ensuite il y a le rack à effets.

Votre microphone, c’est votre tympan. À votre naissance, il débute sa vie habituellement en parfait état, lisant toutes les fréquences parfaitement, d’une 20aine de Hertz à 20KHz. Comme n’importe quel microphone, il est optimisé pour quelques tâches. Habituellement, on pourrait dire communiquer avec les autres. Allons-y Néandertal : chasser, ne pas être chassé, bref pouvoir lire son environnement immédiat. Il a quelques fonctionnalités sympas, dont celle de fonctionner adéquatement dans l’eau.

Vos effets, c’est la gestion du signal qui est fait au préalable dans votre cerveau. On a tout d’abord un système de compresseur-limiteur intégré qui fait qu’on sursaute quand il y a beaucoup de son d’un seul coup, qui nous permet d’écouter des chuchotements à l’oreille (chéri, approche-toi) tout comme des bruits très forts (JE T’AIME!). On a aussi un système d’égalisation multibande qui fait qu’on s’habitue aux fréquences basses, médianes, hautes et va les adapter selon ce que notre oreille va nous donner. Alors même si on devient dur de la feuille à mesure que les années passent, le compresseur va faire son travail et on ne s’en rendra pas (trop) compte. Même si on perd l’usage de certaines fréquences après que votre bébé vous ait pleuré dans l’oreille droite durant une heure, on va s’en rendre compte dès les premiers instants, mais on va s’adapter.

Tout ça pour dire que nos oreilles ne réagissent pas de la même façon pour une personne ou une autre. Ma fiancée a un problème d’audition, porte un appareil auditif, et la meilleure façon que je pourrais décrire son problème est que son égalisateur de fréquences est constamment dans le tapis. Alors dès que des sons trop aigus arrivent, elle a mal aux oreilles bien avant moi qui suis pourtant considéré comme ayant une bonne audition. Pourtant, ça devrait être le contraire, la personne sourde qui n’a pas mal aux oreilles et la personne ayant des oreilles normales qui se fait agresser.

C’est un peu la même chose avec absolument toutes les composantes de votre système de son. Chaque composante va y apporter son lot de filtres, de modifications, de tessitures sonores, de bruits, d’incapacités, de forces. Et la composante la plus pure n’est pas nécessairement la meilleure. Nous vivons dans une belle période de la haute fidélité où nous avons atteint une perfection relative, à un point tel où nous devons décider, afin d’avoir une meilleure sonorité, de réduire dans la qualité. Aujourd’hui, nous arrivons de façon empirique et avec des appareils spécialisés à capter des fréquences de quelques centièmes de hertz, à pouvoir capter près du mégahertz. Pour toutes ces fréquences, nous avons plus d’une centaine de milliers de niveaux de volumes. Nous en sommes au point où nous pouvons déceler les changements de pression acoustique dans une pièce, où un avion qui déchire l’espace (désolé du ver d’oreille) va se faire entendre dans le bruit de fond d’une captation en salle acoustiquement neutre malgré la présence d’un orchestre symphonique entier.

Même chose avec l’enregistrement. On est rendus, avec le format DXD, à des fréquences inouïes qui dépassent largement le seuil de l’écoute des humains. La résolution numérique est à un point de qualité tel qu’il est impossible de déceler sa plus petite composante. Les amplificateurs peuvent dorénavant cracher amplement de signaux pour nous rendre sourds tout en gardant assez de qualité pour faire jouer en toute subtilité quelque chose d’inaudible. Les haut-parleurs scientifiques sont rendus tout aussi incroyables. Le nirvana!

Et pourtant…

Cette captation parfaite est déstabilisante, troublante. Elle réduit la qualité inhérente d’un enregistrement. Les extrêmes graves sont coupés des enregistrements à cause de l’énorme place qu’ils occupent, leur difficulté d’être reproduits adéquatement, le tout pour une fréquence qu’on peut difficilement ressentir. Même chose pour les ultras hautes fréquences, où on débute à empiéter sur les ondes radio, où le microphone spécialisé capte les détecteurs de mouvements des systèmes d’alarme (avec un volume ridiculement fort d’ailleurs). Toutes ces fréquences se font capter au détriment de l’audio, à moins de savoir ce que l’on fait.

Des études en psychoacoustique ont démontré que les gens n’étaient pas capables de déceler la différence entre une source à haute résolution et un équivalent CD (Meyer, Moran, AES 2007; Archimago’s Musings). Elles ont démontré qu’à l’aveugle, une personne normalement n’était pas capable de déceler si une pièce musicale était en MP3 de haute résolution versus une copie parfaite du CD (étude McGill), mais qu’on peut s’entraîner à discerner ces différences. Encore plus drôle : il est plus facile de discerner les fréquences et les mouvements subtils lorsqu’il y a du bruit de fond! Et si vous désirez en savoir plus, cet article en anglais est excellent et décrit bien pourquoi trop de résolution peut être mauvaise (Neil Young – non pas le musicien! Le chercheur!).

Ouais bon OK hey là le scientifique de pacotille. Et toi, tu en penses quoi? Je suis relativement d’accord avec l’article de Young. Je considère qu’il y a beaucoup, mais beaucoup, mais vraiment beaucoup de choses à se préoccuper avant de considérer de la super haute résolution de fou sans perte ni coups sûrs. Un gros caca fumant version haute définition va quand même rester un gros caca fumant. Un producteur qui va te massacrer côté guerre du volume (voir mon premier article en janvier) et un musicien chanteur adepte de l’autotune qui prend des exemples sur Internet sans jamais comprendre ses logiciels enfichables audio, eh bien on risque de réduire d’une façon assez ridicule le besoin de quoi que ce soit de plus qu’un MP3 128Kbps.

Là où je suis moins d’accord, c’est lorsqu’il dit que la haute résolution est effectuée au détriment de la qualité sonore. Si c’est fait de façon bâclée, soit. Même moi je l’ai écrit plus haut! Mais si c’est produit d’une façon exemplaire avec des appareils exemplaires et une technique exemplaire, comme il se doit, je crois sincèrement que ça ne peut pas nuire. On ne pourra peut-être pas entendre mieux, mais on ne pourra jamais entendre pire. Et en cas de doute, en mettre plus! Tout comme on a réussi à bien faire sonner des CD avec une superbe résolution impeccable, on peut certainement passer outre les problématiques inhérentes à l’ultra haute résolution.

Je suis parmi les malchanceux qui ont entraîné leurs oreilles à entendre la compression. Et même moi, je vais être le premier à consommer des flux réseau de piètre qualité. Oui j’ai déjà fait l’encodage de AAC à 96 kilobits et ne pouvait que très difficilement voir la différence avec l’original parce que la source s’y prêtait.

Et tout ça pour vous dire que dans le fond, ce qui importe, ce sont vos oreilles! Retour au début de l’article. La sonorité qui importe, ce n’est pas l’hyper haute résolution folle avec des micros spéciaux ultras neutres dans un environnement ultra neutre. Toute cette neutralité n’est qu’une excuse de toute façon. La vérité en audio n’existe pas, je vous l’ai dit la semaine passée. Ce que tout bon musicien, tout bon producteur, tout bon audiophile recherche, c’est de plaire à ses oreilles. Et une fois qu’on a compris ça, soudainement, notre monde s’ouvre!

À l’intérieur du monde en dessin animé de Roger Rabbit : Les plus grands guitaristes aiment fréquemment les amplificateurs à lampe! Cet objet amélioré lors de la Seconde Guerre mondiale, la lampe, qui sert à amplifier l’électricité dans les vieux ascenseurs, qui servent encore à amplifier à peu près toutes les radios FM. Oui, la lampe qui éclaire encore parfois nos chaumières (en plus évolué quand même!). Mais pourquoi quand on possède un transistor qui réalise mieux avec moins de courant, moins de bruit de fond, plus de précision? Parce que la lampe offre une courbe de reproduction accentuant les sons faibles et compressant les sonorités fortes d’une façon naturelle. La courbe d’amplification en S donne une qualité au son qui sied bien notre oreille. En outre, on y retrouve une certaine chaleur, un bruit de fond et une imprécision très agréable à l’oreille. Très très agréable à l’oreille! Et oui, analytique en même temps; ces fréquences légèrement adaptées nous aide à mieux entendre notre musique de façon organique.

Les mélomanes aiment les vinyles, les bobines et les cassettes! Encore une fois, le vinyle possède une qualité organique indéniable. Même chose pour les bobines et les cassettes qui produisent des sonorités qu’on adore, le côté immédiat, mais feutré, la compression des sonorités fortes, l’aspect nuancé, la proximité du musicien, le léger bruit de fond nous permettant de mieux apprécier les sonorités légères, le côté feu de foyer réconfortant, mais aussi le côté hyper flamboyant et dans notre face. Des extrêmes, des antonymes qui se retrouvent tous dans un produit. Encore une fois : de la coloration! Je peux reconnaître parmi mille les sources provenant d’un ruban magnétique. Je peux reconnaître un vinyle jouant un CD ou une source numérique malgré le fait que cette dernière soit amplement meilleure que le vinyle. Coloration! On peut reconnaître parmi tous les micros quand quelqu’un utilise un Neumann U87 comme micro dans un enregistrement; les guitaristes sont des fanatiques absolus des SM57, micro bas de gamme s’il en est un, mais qui est utilisé dans tous les spectacles, dans tous les enregistrements. Co… lo… ra… tion!

Coloration même à travers votre ampli à transistors, vos écouteurs à 5$, votre lecteur CD, vos courbes de réponses en fréquences de votre décodeur DAC. Mais le moins de coloration possible pour vos moniteurs studio, le moins possible pour votre DAC de musicien, le moins possible pour votre ampli de studio. Ce n’est pas du tout le même but en studio que dans votre salon et le matériel d’un va rarement faire le saut à l’autre.

À l’intérieur de votre monde à vous! Votre système de son! Ce sont vos oreilles. C’est votre style de musique. C’est sur le format que vous préférez (Vinyle, CD, Streaming, MP3, la TV, Youtube, cassette, bobines). Rendu là, le gros questionnement est de savoir comment rendre votre musique avec la coloration que vous recherchez dans vos oreilles à vous. Chaque composante interagit avec d’autres, chaque composante a des forces et des faiblesses et c’est votre travail à vous que d’en trouver les implications. Un ampli à 50 000 dollars peut très bien avoir sa place avec un ensemble de haut parleurs rétro Minimus 7 de Radio Shack. Des haut-parleurs à 12 000 dollars peuvent très bien profiter de fils achetés chez Monoprice. Un système de haut-parleurs pour ordinateur Logitech peut parfaitement se transformer en monstre avec des fils à 600 dollars. Ou peut-être que votre ampli Bryston est ce que vous cherchez et rien ne pourra l’améliorer. Vous seuls détenez la vérité de vos oreilles avec votre style musical! Ne laisser personne vous influencer! Commencez par écouter votre musique objectivement. Posez-vous la question si ce que vous entendez vous plaît. Posez-vous la question selon vous, qu’est-ce qui pourrait améliorer votre qualité de musique. Est-ce que votre source est déficiente? Manque-t-il de basse, y a-t-il trop de présence? Est-ce que l’imagerie stéréo est adéquate? Allez écouter des systèmes de son de fou et faites la comparaison. Déterminez ce que vous aimeriez changer et surtout pourquoiEmpruntez des pièces d’équipement et tentez d’améliorer votre propre chaîne stéréo! Modifiez les positionnements, améliorez votre pièce d’écoute. Attention aux biais positifs, non peut-être que votre nouvelle cartouche de table tournante à un million de dollars n’est pas mieux (pour vous) que votre vieille Shure. Lisez sur le sujet, c’est passionnant! Bref: apprenez à vous connaître ainsi que de connaître votre chaîne et votre musique. C’est un investissement à long terme!

Chez moi, j’ai changé mes fils de connexion de table tournante parce que je les considéraient déficients. Je savais qu’il y avait une faille majeure là. Et le changement a été fort bénéfique. Étais-ce bien avant? Oui. Est-ce mieux aujourd’hui? Selon mon écoute et mon analyse, oui. Je retrouve moins de la basse pompante qui nuisait à mon écoute et j’ai une neutralité accrue sur les mid-hautes. Merci Câbles Luna pour l’excellente mise à jour! La coloration que leurs fils apportent versus celle de mes anciens cables est compatible avec ce que je recherche comme sonorité. Et à l’opposé, il faut aussi avoir la décence de se poser la question si réellement on voit une différence ou si c’est simplement qu’on veut tellement en voir une qu’elle finit par se matérialiser. Il faut aussi avoir la décence de se laisser du temps avec le nouveau produit et enfin revenir à l’ancien, par curiosité, et de redécouvrir avec le même biais positif ce qu’on avait auparavant. Peut-être que ces mêmes fils miraculeux pour moi n’apporteront rien à votre système … ou même être carrément mésadaptés!

Réédition RSD2017: Lhasa – La Llorona

20 ans après la sortie de ce premier album choc de la part de Lhasa de Sela, Audiogram nous le ressort en vinyle édition limitée pour le RSD.

Album: La Llorona
Artiste: Lhasa

V.O.: 1997 CD; Tôt ou Tard / Audiogram

En Test: 2017 Vinyle #250

Étiquette: Audiogram
88985418291

Achetez la version CD chez Fréquences. Bonne chance pour le vinyle!

Avant le RSD, beaucoup de gens disaient qu’ils boycottaient ce dernier parce qu’ils n’allaient y retrouver que des versions mercantiles, des trucs bizarres et louches, des face B qui ne méritent pas qu’on s’y arrête. Et l’album La Llorona sort justement pour le Record Store Day, version extrêmement limitée, 500 copies pour un album séminal, le premier opus d’une grande montréalaise d’adoption, happée par un cancer du sein à l’aube de 2010. Depuis, c’est l’opposé, pourquoi avoir fait des versions en édition limitée d’un tel disque, on ne peut le retrouver qu’à des prix ridicules sur Discogs, c’est de la m…, c’est horrible, quelle honte. Mon avis tout personnel est que c’est justement le but du Record Store Day. C’est d’offrir de très grandes œuvres en édition limitée afin de remercier autant les magasins que les clients d’un magasin de se déplacer. Le but, c’est de récompenser les acheteurs du premier rang en leur offrant quelque chose d’unique et de spécial. Et si vous désirez ne pas vous déplacer cette journée-là, ou si vous n’êtes pas chanceux, vous risquez d’avoir à payer 100$ sur Discogs. Justement, le prix descend constamment sur Discogs jusqu’à ce qu’une personne folle ne l’achète. Passant de 250$ (sérieusement?!) à 100$, personne n’a encore mordu à l’hameçon. Et peut-être que Audiogram, fort de ce succès, va sortir une version qui n’est pas limitée éventuellement. Qui sait. Ce que je sais, c’est que je n’irai pas pleurer sur les pots cassés par rapport au RSD ou aux malchanceux qui n’ont pu se le procurer. Il y en avait beaucoup de copies de ce disque le matin du RSD. Elles se sont envolées comme des petits pains chauds. Voilà. Merci à Audiogram de penser à nous, merci aux disquaires de tenir le fort, merci aux clients de se déplacer afin d’obtenir des disques d’exception. Merci au RSD de permettre une telle vitrine.

Bon, assez de politique! Ce disque, il est comment! Et cékiça Lhasa? Lhasa de Sela est une montréalaise d’adoption qui chantait en espagnol, en français et en anglais (sa langue maternelle). Représentant parfaitement le multilinguisme montréalais, représentant une vision folk très intime et très passionnée, elle a conquis le cœur de la planète avec des ventes de plus de 500K d’exemplaires de son premier album, La Llorona (la pleureuse).

Hélas, Lhasa est décédée le 1er janvier 2010 des suites d’une longue bataille avec le cancer du sein. Elle a tellement marquée au fer rouge son Mile-End d’adoption que les citoyens ont fait pression afin que la ville renomme le parc Clark où elle se rendait fréquemment, vœu qui s’est exhaussé en 2014.

Le parc Lhasa-De Sela à Montréal. Photo : Radio-Canada/Nadine Viel

Et ce premier disque, en première version vinyle limitée… Il est bruyant, ma copie a une petite ligne de poussière sur toute la longueur. C’est le seul défaut que je puisse y trouver. C’est un excellent album, bien réalisé, bien enregistré et bien reproduit ici. Beaucoup de soin afin de rendre respect à cette œuvre incroyable.

On achète si on aime Cesária Évora, Souad Massi, Mercedes Sosa,

Réédition RSD2017: Rostropovitch / Giulini – Dvořák / Saint-Saëns

Les grandes étiquettes sont pris avec un problème collant. Spécifiquement, certaines de leurs sources en rubans commencent à se déteriorer. Autant c’est triste pour eux, autant c’est génial pour nous parce qu’ils n’ont pas le choix dorénavant que de passer à travers tout leur ancien matériel afin de le sauvegarder sous un autre format (habituellement numérique). On a donc droit à une recrudescence de nouvelles impressions de très haute qualité de matériel ancien.

Artistes:
Mstislav Rostropovich, Violoncelle;
Carlo Maria Giulini, London Philarmonic Orchestra

Programme:
Antonin Dvořák – Concerto pour violoncelle en Si mineur, Op. 104;
Camille Saint-Saëns – Concerto Nº1 pour violoncelle en La mineur, Op. 33

V.O.: 1978 Vinyle (Quadraphonique), HMV, EMI

En test: 2017 RSD Vinyle Double

Étiquette: Parlophone Records Limited, Warner Classics
0190295890070

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Et avant que je ne reçoive des lettres de menaces, je me dois de mentionner que les rubans vont habituellement survivre à plusieurs centaines d’années d’entreposage contrôlé avant d’avoir des problèmes majeurs. Hélas, ce n’est pas tous les rubans qui sont sans faille. Beaucoup de formules ont étés prévues pour un usage à court et moyen terme, hélas certains des composantes se dégradant prématurément, comme par exemple la colle conservant le matériel magnétique sur le plastique de fond. Certains autres rubans sont aussi trop minces et le magnétisme transperce le ruban, s’imprimant de nouveau sur les enroulements précédents et suivants. Bref: les rubans peuvent dans certains cas se dégrader. Et il n’y a pas de façon miraculeuse de savoir si tel ou tel ruban va subir les affres du temps. Alors les étiquettes qui possèdent des voûtes à couper le souffle font ce qui est nécessaire: ils numérisent tous les rubans, sans exception.

Ce qui nous donne de tels enregistrements, préalablement sortis en CD il y a plus de 15 ans. Est-ce que c’est nécessaire de sortir de nouveau cette perle? Bien sur que non! En fait, la version proposée est très bonne mais n’est pas non plus exceptionnelle! Si elle l’avait été, elle serait ressortie beaucoup plus fréquemment depuis 1978 et aurait fait le tour des cercles d’amateurs de classique. Selon Discogs, elle n’a eue aucune autre réimpression depuis 2001 et les seules versions vinyles datent de 1978.

Et la partie vraiment intéressante n’est hélas pas présente sur ce disque. Il s’agit en effet d’un des disques de la vague quadraphonique des années 70. Remarquez que le disque était quad (donc du matériel phasé), avait plus de 30 minutes par face et un matériel de bonne qualité mais pas exceptionnel. En d’autres mots, le disque n’est pas un disque à recommander en version originale sur vinyle, à moins que vous ne cherchiez à faire aller votre décodeur SQ.

Mais cette version 2017? Arnaque? Non, ça reste deux grands (Rostropovitch et Giulini sont des figures de proue de la musique classique), ça reste une très belle version, ça reste quelque chose qui va s’apprécier enfin à sa juste valeur depuis les années 70. L’impression soignée en disque double, imprimée de façon exemplaire, avec peu de bruit de fond ou de popcorn s’apprécie totalement et à sa juste valeur. C’est un très bel enregistrement. Warner y a mis le paquet, ça paraît. Source retravaillée numériquement mais ça ne nuit aucunement à la joie d’écouter cette version. Tout le dynamisme y est, la force, les niveaux, la justesse, c’est un très beau travail de matriçage.

Maintenant s’ils pouvaient la sortir en bande copiée des originaux, version quad, mais sur bobine en 7.5ips, je serais heureux!

Réédition RSD2017: Nico & The Faction – Fata Morgana

Quand on désire utiliser le terme «Avant garde» pour définir de la musique, il faut se lever tôt… Comme Nico l’avait fait en 1988!

Album: Fata Morgana
Artiste: Nico & The Faction

V.O.: 1994 CD
SPV Recordings (Allemagne)

En Test: 2017 Vinyle double

Étiquette: Tidal Waves Music, (distro: Light In The Attic)
TWM09

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Merci à Jean (oui encore lui) de m’avoir fait découvrir Nico il y a quelques mois de cela. Je vous partage mon engouement pour feu cette fascinante personne. Quelques points clés sur l’allemande méconnue de façon moderne (wikipedia, all music, etc.):

  • Chanteuse sur le 1er album de The Velvet Underground
  • Personnalité promue par Andy Warhol comme étant une Warhol Superstar
  • A joué dans La Dolce Vita de Fellini
  • Modèle, chanteuse, parolière
  • A côtoyé les Stones, Led Zep, Dylan, a ouvert pour Pink Floyd, pour Tangerine Dream
  • Eue un enfant avec Alain Delon
  • A été une inspiration musicale pour Dead Can Dance, Björk, Patti Smith, Siouxsie and the Banshees ainsi qu’à peu près tous les bands goth du temps.

 … quand même!

J’ajouterais qu’elle fût une version soft et présentable de Genesis P-Orridge, naviguant dans le même univers avant-gardiste des années 60-70-80 qu’eux [ndla: Genesis se considère comme un tout avec sa femme décédée après un projet de transformation qui les ont rendus identiques, dont un fait partie de l’autre – ils sont donc unis ensemble en tant que Genesis P-Orridge, en tant que premier être pandrogyne].

Tidal Waves nous offre ici pour le RSD2017 une version deux vinyles de son dernier spectacle avant sa mort. Auparavant, cet album n’avait jamais été produit en vinyle… erreur… en fait, il avait été produit l’an passé en édition limitée par une petite étiquette autrichienne spécialisée dans la réimpression de CD. Je dirais que le vinyle qu’ils ont produit est très long pour chaque face et j’ai des doutes que le disque soit de réelle qualité. On peut donc dire qu’il s’agit ici de la toute première réimpression version vinyle digne de mention.

Et côté qualité, c’est justement impeccable. Les instruments sont riches, sa voix rauque est splendide, il n’y a que peu de bruit de fond, il y a toute la présence des instrumentistes, les deux vinyles respirent abondamment. Soyons honnêtes, dans ce cas-ci, on a réellement droit à une version ultime en vinyle. Je n’ai rien à redire autre qu’un disque légèrement en bol à soupe, assurez-vous d’avoir une bonne base en liège (ou votre matériel de prédilection) afin de jouer le disque. Ou encore mieux, pour profiter de la totale étendue des fréquences, j’opterais pour une pince à vinyles ou un poids à vinyle (si votre table les supporte). Sinon, vous risquez d’avoir une mauvaise interface entre le disque et votre table.

On achète si on aime Brian Eno, Lou Reed, Laurie Anderson, Marianne Faithfull, Bob Dylan, Siouxsie and the Banshees.

Réédition 2015: Kruder & Dorfmeister – The K&D Sessions

Album de fou de 1988, réédité en cinq vinyles pour DJ et audiophiles en 2015. Si vous connaissez, vous allez dire: Han! Sh**! Je le veux! Appelez au magasin tout de suite pour vous en commander une copie! Si vous ne connaissez pas et que vous aimez le stoner électro, appelez en magasin tout de suite pour vous en commander une copie!

Album: The K&D Sessions
Artiste: Kruder & Dorfmeister

V.O.: 1988, édition 4 vinyles (4e disque mixé) et CD double (mixé)
Stud!o K7, G-Stone Recordings

En test: 2015, édition 5 vinyles (chansons individuelles)
Stud!o K7

Appuyez ici pour commander le disque chez Fréquences, genre maintenant!

Bon, ça va faire le Record Store Day! Une petite pause le temps d’une de mes commandes spéciales.

Et avec ce disque, un exemple en photo. Je vous dis souvent «les enfaaants, nettoyez vos disques avant de les mettre sur votre platine. Même s’ils sont neufs!». Ce disque est un exemple de feu: lorsqu’ils terminent de faire la gravure du disque, ils coupent l’excédent du rebord. Ça produit de petits filaments qui viennent coller dans le sillon du disque et peut rester bloqué solidement. Je peux vous garantir qu’une aiguille ne survivra pas sans dommage à de tels morceaux. C’est un exemple flagrant mais rien n’empêche vos autres disques d’avoir droit à un tel amoncellement de débris, parfois sans que ce soit visible rapidement. Au bas mot, passez la brosse sur votre disque à multiple reprises. Au mieux, un bon vieux bain dans votre nettoyeur préféré. Mais faites attention!

De retour au disque. Je dirais que ce disque est potentiellement un des plus grands disques de stoner downtempo. C’est clairement dans les tops, que ce soit du dub électro, du downtempo, des albums de remix et DJ mixes, des albums d’ambiance, c’est un album parfaitement incroyable. Si vous ne connaissez pas, allez l’acheter (il n’est pas disponible en musique en continu sur Internet) en version mixée sur CD. Le premier CD est plus rythmé et possède une des meilleures chansons downtempo que je connaisse: leur version de Trans Fatty Acid par Lamb (Disque vinyle 1B). Le deuxième CD est beaucoup plus lent et introspectif.

Et pour cette version 2015, on a droit à une version en cinq disques à la place de quatre. Pour l’ancienne version, en fait, le quatrième disque était tout le deuxième CD mais sur un seul disque. Les trois autres disques avaient tout le matériel du 1er CD. Pour la nouvelle édition, c’est un peu plus équitable avec deux vinyles pour le 2e CD, sans mix entre les chansons.

Et côté qualité? Ils disent audiophile… je dirais que ce n’est pas audiophile hélas. C’est DJ mais pas audiophile. Deux problèmes: les disques sont enregistrés à volume très élevé, trop élevé. Mon aiguille est habituellement capable de tracker tout ce qui bouge, y compris les disques démesurément forts. Eh bien ce disque-là réussit à écrêter. J’opte pour que la gravure soit physiquement limitée par l’appareil de gravure en fait à cause qu’il y a trop de matériel par face pour conserver un tel haut niveau de volume. On le remarque très bien sur la première face du disque. Pour les DJ, c’est parfait, c’est incroyable et on ne remarquera pas le peu de distorsion. Pour les audiophiles, on va se poser la question à savoir où est le bobo. Aussi, j’opte pour qu’ils aient utilisé les mêmes fichiers source que la version 24 bits disponible sur les sites de téléchargement une année auparavant… qui d’ailleurs est aussi disponible au même prix en carte de téléchargement gratuite! Bin là!

Le deuxième problème est lié aux disques sales et problèmes clairs de production. Si vous nettoyez les disques dans un bon gros bain, il n’y aura pas trop de problèmes. Sinon, ça va jurer. Autres exemples, j’ai une bulle sur Trans Fatty Acid (B2) justement et il y a des marques de stress sur Useless (D1). Et cette dernière a d’ailleurs une basse phasée qui peut causer potentiellement des problèmes sur certaines aiguilles.

C’est peut-être ce qui explique le coût du coffret … moins de 100$ pour les cinq disques, épais, dans un coffret digne de l’œuvre avec téléchargement haute résolution en prime. Mais ça explique aussi pourquoi dans le fond, tous ces problèmes sont bien minimes. On s’en fout assez royalement des petits problèmes. La gravure est très belle, les disques sont excellents, la musique est excellente, il n’y a pas beaucoup de bruit de fond, ça joue fort, ça joue bien, on dit wow à chaque chanson, on redécouvre… et parfois on découvre des subtilités cachées comme la fin de Useless justement qui possède un petit deux minutes de plus qui est caché par le mix des CD. Et si vous vous dites oui mais il y a du popcorn de disque, il faut se poser la question si ce n’est pas dans leur matériel source. C’est un disque à avoir, à posséder et à chérir.

On achète si on aime Thievery Corporation, Tosca, Jazzanova, Nightmares on Wax, The Herbaliser.

Concept lettre ouverte: L’«arnaque» du RSD

J’aimerais prendre quelques minutes pour répondre à l’excellent article d’Anastasia Lévy «Le Record Store Day, ou l’arnaque de la rareté préfabriquée», sur Slate.

Tout d’abord, l’article donne un point de vue très éclairé et très diversifié du Record Store Day, de la part d’une passionnée de l’événement elle-même. On doit réellement passer court le titre-choc. Si vous prenez quelques minutes afin de lire l’article, vous allez vous rendre compte que la personne est une avide fanatique de disques vinyle pour ses propres raisons. Tant mieux! *choc* C’est un excellent article! Oui, moi, qui suis sorti avec 40 disques du RSD dont certains arrachés avec mes dents de mes confrères acheteurs de disques, oui moi qui remis plusieurs disques sur les tablettes pour changer ma sélection, qui ai laissé de bonne grâce deux de mes disques qui m’intéressaient réellement (Buddy Guy et Rush), je dis qu’il y a de l’arnaque et de la rareté préfabriquée!

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(Ré-)édition RSD2017: The Art Of Noise – Moments In Love / Beatbox

Gagnant du disque simple vendu le trop cher de tout le RSD (un simple à 37$, sérieusement?!), est-ce que ça valait la peine de l’avoir?

Album: share Moments In Love with heArt Of Noise
Artiste: The Art Of Noise

V.O.: 1985 Vinyle ZTT (UK)

En Test: 2017 Vinyle bleu

Étiquette: Music on Vinyl, ZTT
MOV12007

Acheter le disque vinyle chez Fréquences

Groupe responsable de mon émancipation musicale vers l’électro-pop, The Art Of Noise est un groupe incroyable. Dans ma découverte hors du classique, du jazz et de la musique actuelle, j’ai tout d’abord eu mon choc pour Violator de Depeche Mode. Ensuite, The Art Of Noise. Et finalement, Kraftwerk.

Album de musique que je connais par cœur, pour chaque petite note de l’album, chaque rythme, chaque parole, chaque effet, c’est l’album de compilation bleu de AON, celui qui contient les versions 12″ de chaque chansons.

Et cet album 12″ contient deux simples en un. Le premier est la version 12″ et la version album de Moments in Love, deux versions qui sont totalement différentes. Le deuxième est la version 7″ de Beatbox (bouh!) et la version Love Beat de Moments in Love (encore plus différente que ce que vous pourriez vous imaginer.)

Et la qualité? Ça vaut genre deux billets verts avec les taxes? Nope. Ça ne les vaut pas. Clairement pas. En plus, on peut avoir la V.O. à environ 20$ pour une qualité parfaite… Ça ne vaut donc pas la peine, à moins d’être un fan fini. Et ça tombe très mal, comme vous avez pu le remarquer, je suis un fan fini.

Je rephrase. Si je suis fan fini…? Holy molly crap on a cracker freezing hell de … WHAAAAT! Le disque est juste parfaitement et pleinement hallucinant. C’est parfaitement digne d’être utilisé par des DJ, la sonorité est forte, pleine, claire, douce, impressionnante, aucune compression apparente. Même le bruit de fond de l’album sonne parfaitement et assurément provenant d’une bande magnétique! C’est juste parfait. Love Beat est un peu plus bruyant comme bruit de fond mais avec la production de cette pièce, ça ne m’étonne pas du tout. En plus, la version originale est en 33 tours, celle-ci est 45 tours.

Hélas parfait est encore moins Français qu’impossible. (Ici, vous allez voir ressortir mon côté fan fini qui aime bien et châtie réellement mieux que ce que je devrais) Ok, ceux qui ont fait la programmation de ce disque. Dites-moi… Pourquoi! Pourquoi vous avez décidé de faire un fondu décroissant à la fin de Moments in Love (Beaten)? Il ne restait que deux stupides notes! Deux notes! DEUX! Aussi, pourquoi vous avez décidé que Beatbox se devait d’être terminé aussi sec sur le disque et surtout, pourquoi ne pas avoir mis la version 12″ de la chanson (Diversion One)? C’est ri-di-cule. Tant qu’à faire! 40 putains de dollars. Sans blague là. Ouiiii je sais jesaisjesais, c’est un disque de réédition tel qu’il a été produit en 1985. Mais modifier un peu le disque pour le rendre ultime? Non?

En d’autres mots: c’est presque un disque parfait. Pour fans finis, mais oooh que je vais le chérir ce disque!

Retour RSD 2017 et Réédition: Coheed and Cambria – IV vol. 1

12e anniversaire du superbe album IV du groupe progressif Coheed and Cambria. Et premier disque que je met du RSD 2017!

Album: Good Apollo, I’m Burning Star IV, Volume One: From Fear Through the Eyes of Madness
Artiste: Coheed and Cambria

V.O.: 2005 CD
Columbia Records

En Test: 2017 Vinyle double blanc et noir

Étiquettes: Columbia Records, Equal Vision Records, Legacy
88843045891

Acheter le vinyle double chez Fréquences

Avis d’intérêt public: J’aime rire du prix prohibitif que certains albums peuvent récupérer sur Internet les jours après leur sortie officielle. De 100 à 200$ pour cet album. Jamais vendu encore, ceci dit. En d’autres mots, déplacez-vous ou attendez quelques semaines, mais n’achetez pas immédiatement 🙂

Mes achats lors du Record Store Day 2017, incluant mes commandes hors-RSD du début de la semaine et de quelques usagés. Mes futures critiques!

Petit retour de mes achats RSD. J’avais une liste de 74 items qui m’intéressaient. De ce lot, j’en ai pris 18 et il y en a 56 que je n’ai pas pu prendre. En tout, je suis ressorti avec 50 items achetés. J’ai laissé passer une douzaine de disques (entre autres les Bowie, Procol Harum EP, les trois Avec Pas d’Casque qui sont à charge de revanche, le Safia Nolin, les deux The Cure, Space Jam, Notorious B.I.G., Pink Floyd, Robert Johnson, le Brian Jonestown Massacre et quelques autres; j’ai donné à un fan le Rush que j’avais – chanceux, j’ai laissé à un fan le Buddy Guy que j’avais – chanceux). Somme toute, je suis super content des disques que je me suis acheté. Et pour ceux qui disent ouais mais Michel, tsé, c’est arrangé avec le gars des vues, c’est certain! … La réponse est simple: depuis le début du Record Store Day, moi, ce que j’aime, c’est l’expérience du Record Store Day, soit d’être dans les premiers et de faire le tour comme tout le monde, de parler aux gens, de voir ce que les autres ramassent, d’être fier de ce que les gens peuvent avoir récupéré. De toute façon, à la quantité que j’achète, je ne suis pas en manque. Il y a cependant deux ou trois disques pour lequel j’ai triché en sachant ils étaient où mais ceux qui ont écouté la vidéo de la veille le savaient autant que moi. Bref: j’ai fait mes jeux, et j’ai à peu près gagné (sauf ma carte de crédit qui me regarde d’un air peu impressionné depuis samedi)!

Après cette petite intro, Coquiqui pis dekissé? Cékiça, cékwaça. C’est le nom de deux personnages fictifs de bande dessinées, tels qu’imaginés dans l’univers du chanteur principal du groupe. Et leur style musical est (J’aime la musique) un mélange de métal, de rock progressif style 70s, du Emo, du rock, de l’orchestral, mais surtout de la grosse guitare.

Cet album est dans les meilleurs du groupe (le meilleur?), très imagé, avec une première partie de musique plus en simples et une deuxième partie en album concept plus progressif de nature. C’est donc pas fou d’avoir fait l’album en disque double, un album par style. De toute façon, pour le premier disque c’est des faces déjà bien remplies. Le deuxième disque est de 15 minutes par face.

Et pour la qualité? C’est compressé et avec volume relativement faible. Il y a d’ailleurs une bonne quantité de bruit de fond. Mais l’album a bénéficié d’un traitement de faveur sur le vinyle, ça paraît. C’est un excellent matriçage pour vinyle, le son est parfois chaleureux, mais habituellement démesurément froid et précis, il n’y a pas d’artéfacts numériques apparents mais ça provient très clairement d’une source numérique. La sonorité respire quand même assez malgré la compression, c’est des choix artistiques rendu là. Et ce choix artistique transparaît totalement sur le deuxième disque avec une sonorité plus chaude et ronde par moments, chirurgicale pour d’autres (Mais pas aussi chirurgicale que sur numérique.)

Étais-ce nécessaire en vinyle? Non. Est-ce que c’est un bel album? Définitivement! Allons-nous le retrouver dans une boîte à 1$? Vraiment pas! Bel achat dont je suis fier.

On achète si on aime Avenged Sevenfold, Simple Plan, The Mars Volta, AFI, Manchester Orchestra.