2015: Socalled – Peoplewatching

La bibitte montréalaise pour nous faire danser sur un album rap, et plus si affinités.

Socalled - PeoplewatchingAlbum : Peoplewatching
Artiste : Socalled

En test : 2015 Vinyle
Étiquette : Dare To Care Records
DTC056-LP

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J’aime les passionnés, j’aime ceux qui ne font rien comme les autres! C’est simple, je n’aime pas la normalité et Socalled est loin d’être normal. J’aime le décrire comme étant un vrai montréalais, un pure laine (né à Ottawa, mais chut!). Un juif anglophone plein de talent qui parle français, aime ses racines et se fout de faire comme les autres. Un gars fier des autres montréalais, de son quartier, de sa rue. Le genre de personne avec qui tu désires prendre un verre et argumenter sur tel ou tel sujet, juste parce que…

Ce dernier disque est rempli de collaborations et d’échantillonnages, on y retrouve avec plaisir Katie Moore, mais aussi Pierre Perpall et l’incroyable Fred Wesley. On a même droit à Oliver Jones! Et Yves Lambert! – Oui oui la bottine y est! C’est d’ailleurs un thème, si vous n’aimez qu’un seul style de musique, vous êtes bien mal barrés avec Socalled. Il faut le voir et l’écouter pour le croire, mais on passe du rap au piano seul au reel québécois au disco, du sympa au trash. Si vous aimez ce disque, je vous recommande d’aller voir ses spectacles, ça déménage!

Bien entendu, ce n’est pas le dernier disque… Il a un disque d’opéra, un disque de vieux succès yiddish et même une comédie musicale avec Tales From Odessa qui vient de sortir. Ce sont des projets aussi fous que le personnage qui est à découvrir. Vous n’avez qu’à plonger dans son univers loufoque.

Et côté qualité, c’est beau, amusant, sans prétention. Le disque suit le personnage : on aime l’écouter, on aime voir où il nous amène, mais ce n’est pas le disque le plus flamboyant du lot. On n’a pas le droit à la précision d’un Dead Obies, on n’a pas la perfection des grands artistes américains, on n’a même pas droit à la trame narrative d’un album conventionnel : c’est comme marcher sur Parc, bifurquer sur Fairmount, aller se chercher des bagels, revenir sur Hutchison (où il habite réellement en passant) et arrêter dans un bar gai pour la finale disco Curried Soul 2.0.

Je recommande le vinyle aussi parce que Socalled est aussi un collectionneur invétéré de vinyles… c’est inutile de l’avoir en vinyles, mais on s’amuse à le mettre à l’ancienne, on le joue avec plaisir, et on a un objet encore plus représentatif de l’artiste.

J’achète si j’aime Random Recipe, Jimmy Hunt, Bernard Adamus, Gigi French et voguer sur les styles différents.

2017: P!nk – Beautiful Trauma

Traumatisme Pop

Album: Beautiful Trauma
Artiste: P!nk

En Test: 2017 Vinyle double en encart

Étiquette: RCA, Sony Music
8985-47469-1

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P!nk est de retour cinq années après son dernier disque, The Truth About Love, qui a été un succès autant commercial que de critiques. Beautiful Trauma est un peu un entre-deux, plus personnel, mais plus commercial; plus commercial, mais moins radiophonique et explicite à souhait; plus explicite et edgy, mais beaucoup plus pop et moins rock. C’est drôle comme progression, P!nk a tout brisé ses premiers contrats et son style qui l’envoyait vers de la pop-bonbon, ses deux disques Try This et I’m Not Dead étant beaucoup plus rock, les disques suivants allant dans une progression oldies et style alternatif. Mais ici, c’est un retour vers de la pop avec très peu de rock. Et ça suit la vogue des disques à histoires personnelles comme Lemonade de Beyoncé.

Et c’est d’ailleurs, peut-être, le problème avec P!nk : son côté rebelle est obnubilé par sa pop. Problème? Ou plus grande force? On le sait avec ses spectacles, elle en met plein la vue, elle est très physique, elle n’a pas de filtre et elle s’amuse. En même temps, elle réussit à sortir des disques adorés par ses admirateurs et même par la population en général. La preuve, le 23 mars 2018, elle va être au Centre Bell et j’ai eu au moins une vingtaine d’amis et amies de tout acabit qui vont aller la voir. D’ailleurs, si je me fie à ses spectacles précédents, ça risque d’être fou! Il faudrait qu’elle passe au Zaricot à Saint-Hyacinthe, ça, ça serait un bon spectacle!

Mais ok, trêve de plaisanteries, son disque, il est comment? C’est un disque double avec très peu de musique par face. Mais il possède son lot de bruit de fond et la face 1A est décentrée sur mon disque (matrice de pressage mal installée). Par contre, le disque a été produit par et pour du vinyle. Dave Kutch, l’ingénieur de pressage le plus sexy de l’industrie, a fait un travail exceptionnel de matriçage. Les chansons ont tout l’espace pour se déplier et montrer de quel bois elles chauffent. On n’a qu’à voir la chanson Where We Go, qui prend toute sa place en basse, en aigus. On entend aussi la voix de P!nk qui utilise des micros différents et on entend toute la différence que ces derniers procurent à sa voix. C’est la preuve d’une exceptionnelle gravure! Dommage pour le bruit de fond et le décentrage.

On achète si on aime Beyoncé, Gwen Stefani, Sia, John Legend.

2017: Arcade Fire – Everything Now

Disco alt-corporative

Album : Everything Now
Artiste : Arcade Fire

En Test : 2017 Vinyle en encart (Nuit, Anglais)

Étiquette : Sonovox Records
88985453551

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Ils sont rendus là. Arcade Fire, notre groupe internationalement reconnu d’Alt-Rock est rendu en Pop sur cet album. Les critiques s’entre-déchirent entre le génie et l’horreur, la superbe et l’ignominie. Le concept de l’album sur l’emprise corporative et des marques sur nos vies est omniprésent alors d’aucuns vont dire que leur message politique est passé avant la musique, d’autres vont dire que leur musique a été guidée par ce thème.

On en est rendu là. Se déchirer sur le message d’un album versus sa musique. Moi, je vous le dis bien franchement, je ne m’arrête pas du tout aux paroles. Je peux vous dire que c’est du Arcade Fire du début à la fin. Et en tant qu’album Arcade Fire, je ne suis pas déçu. Est-ce que c’est des chansons incroyables? Pas toutes… Mais il y en a beaucoup de bien sympa, d’autres excellentes, quelques très bon simples, et d’autres qui ont fumé un peu trop de Sgt. Pepper’s. Collaborations à travers le monde avec des grands, incluant une moitié de Daft Punk, producteur de Pulp, DJ en vogue, producteur à succès, etc. Mon avis (que personne ne demande) est qu’il leur faudrait une personne qui soit capable de leur dire « sérieux? » et avoir de l’honnêteté avec eux.

C’est la progression logique de la chanson Afterlife.

 

Côté sonorité ? C’est différent par chanson, je ne peux pas dire que l’album vinyle soit mauvais en tant que tel, ce n’est pas trop compressé, c’est bien réussi, mais c’est totalement inégal. Certaines chansons à la Everything Now sont du pur et dur Arcade Fire pop (et Thomas Bangalter), épurées et de qualité, léchée à l’extrême. D’autres ont un côté croustillant et numérique un peu moins plaisant, surtravaillé dans le mauvais sens du terme. Ça, c’est mon côté chipoteux. En moyenne, l’album vinyle est parfaitement réussi et s’écoute très bien du début à la fin. On a parfois des hauts et des bas, mais c’est un superbe album, dans le haut de la pile côté qualitatif moderne pour vinyles.

Et côté sonorité du simple ? On peut obtenir le simple à peu de frais, reste qu’il ne s’agit que d’une seule chanson. Version DJ, 33 tours (bouh!) de très haute qualité, 10x meilleur que la version album et meilleur que la version numérique. Parfait pour DJ. J’ai lu des commentaires sur Internet que certains disaient que les chansons étaient inécoutables tellement le disque avait de la distorsion; je n’ai pas ce problème.

 

On achète si on aime Arctic Monkeys, Alt-J, Bon Iver, Vampire Weekend.

 

Compilation 2008 (Nb 001): Eccentric Soul: The Capsoul Label

Les rééditions, bien faites!

Album : Eccentric Soul: The Capsoul Label

V.O. : 2004 CD, Numero Group, NUM001

En Test : 2008 Vinyle double

Étiquette : Numero Group
NUM001

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Je crois que je suis un admirateur de l’étiquette Numero Group. Bien entendu, j’ai leur premier disque, mais aussi j’ai des plus grosses pièces, dont leur superbe coffret de White Zombie, fort peu dispendieux et d’une qualité exceptionnelle. Ce ne sont pas les seuls à réaliser des rééditions, chacun a leur propre petit créneau. On peut penser aux compilations funky de Soul Jazz Records, aux collections thématiques et louches de Light In The Attic, aux produits parfaits de Strut, aux produits léchés de Now-Again, les compilations stylistiques de Rough Guide, tout comme les étiquettes à produits spécialisés pleines de passion, comme Tidal Waves, Medical Records etc. Alors de s’attaquer à des rééditions de qualité comme ils le font, ce n’est pas rien. Ce qu’ils nous offrent ici en premier disque met l’eau à la bouche.

L’étiquette Capsoul provient de la capitale du soul : Columbus, Ohio! … Oui, bon, quand on parle du soul, on ne s’attend pas à l’Ohio. Et pourtant! Capsoul nous en a fait la preuve lorsqu’ils ont démarré leur étiquette à la fin des années 60. Ils ont produit beaucoup d’artistes locaux, numéros un. Mais aussi une fermeture quelques années plus tard, rubans détruits, disques dorénavant introuvables, tout y est. Du soul? Oh que oui! Numero Group s’est attaqué à un défi de taille avec Capsoul!

Et cette première version vinyle, c’est quelle sonorité ? C’est clairement du même matériel que la version CD. Il y a une compression des fréquences moderne qui est un anachronisme des années 70. On peut voir par exemple le kick drum de I Want To Be Ready ne pas avoir toute la basse qu’on s’attendrait. Certaines fréquences vont parfois réduire inutilement lors des moments forts. Mais le disque de compilation est heureusement parsemé de moments jouissifs qui font penser qu’un souci du détail a été préservé à travers le disque, la compression semble moins présente que la version présentée en CD.

Et c’est le premier des nombreux disques de Numero! Le meilleur est à venir, quelques centaines de sorties plus tard, ils sont meilleurs que jamais. On leur souhaite longue vie!

Ed Sheeran: Albums récents (et moins récents)

Rétrospective vinyle Ed Sheeran

Ed Sheeran est un chanteur pop avec une touche hip-hop qui a atteint son quart de siècle d’existence tout récemment. Aimé par certains, détesté par d’autres, il fait dans la pop accompagné de sa guitare. À cause de sa verve et de son élocution, son inspiration pousse clairement dans le hip-hop aussi. Mais malgré son jeune âge, il ça fait plus d’une douzaine d’années qu’il produit des disques! En 2005, il sortit son premier disque… il est officiellement sur Discogs! Mais il est bien écrit dans les notes qu’il n’en existe que 21 copies, dont 19 appartenant à Ed Sheeran lui-même (et 11 personnes disant qu’ils ont ce disque! Rions un peu!), et il tient absolument à ce que personne d’autre n’ait ce disque!

De toute façon, ses premiers disques ont peu d’intérêt musical. Assez pour voir le potentiel, mais pas assez pour valoir réellement la peine. Démos, essais… et en 2009, à l’âge vénérable de 18 ans, Ed Sheeran commence à avoir du succès, malgré qu’il produise lui-même tous ses CD.

Album : You Need Me EP
Artiste : Ed Sheeran

V.O. : 2009 CD
Sheeran Lock

En Test : 2016 Vinyle

Étiquette : Asylum Records
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Et c’est avec une chanson comme You Need Me, I Don’t Need You que Sheeran a commencé à faire parler de lui. La chanson, critique des gens qui ont commencé à l’approcher afin d’offrir leurs services à la personne qui commençait à être connue, a très bien résonné avec le public, ainsi que les quatre autres chansons acoustiques de l’album.

C’est d’ailleurs dans un environnement en direct que ce mini-album a été enregistré, en duo guitare et voix, d’une façon fort intimiste. Aucun artifice, aucune coupure apparente. Juste la musique et la voix.

Pour la qualité, Asylum a compris que Sheeran préfère avoir des produits de haute qualité. L’album est en 33 tours (bouh!), mais possède une belle présence. C’est un très bel album studio. Ça sent le studio à plein nez, ça sent les techniques modernes, il y a une touche d’emphase des hautes et une compression sporadique qui laisse planer le traitement Protools, mais c’est juste assez ténu pour nous laisser pleinement apprécier la musique.

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Suite du programme, Sheeran se fait signer par Island, ensuite par Asylum spécifiquement. Il sort son premier album à succès, + (addition, ou plus en anglais). Cet album, je ne l’ai pas. Raison simple : ce n’est pas à mon avis un album de Sheeran côté qualité. Album vinyle simple, chansons retravaillées, il (et sa maison de production) se cherchait encore côté vinyle à mon avis. Ceci dit, il reste que l’album est très bon et malgré la longueur de l’album, il semble être de qualité adéquate… Et quand je dis que cet album est très bon, même si le vinyle me tente moins, il faut mentionner que la chanson The A Team a fait les choux gras des tops en Grande-Bretagne, au point où Taylor Swift l’a remarqué et qu’ils ont fait une collaboration ensemble, ce qui démarra sa carrière internationale. Avec des numéros un solos, de la visibilité avec Swift et deux chansons en collaboration avec One Direction (dont un numéro un), c’est le succès international!

Album : × (multiplication, ou multiply en anglais)
Artiste : Ed Sheeran

En Test : 2014 Vinyle double 45 tours

Étiquette : Asylum Records
825646285877

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Album à succès international, × est un album incroyable. Chansons simples, encore une fois avec Sheeran à la guitare, mais avec les moyens du succès. Chœurs, rythmes, basse, appareils électroniques, orchestrations, tout y est, mais en même temps, il reste Sheeran avec la simplicité qui a fait sa renommée. L’album en entier s’écoute comme un bonbon, belles chansons intimistes, parfois chansons de danse et de party, même carrément la chanson de l’année pour la danse de type West Coast Swing.

Et Asylum Records a compris ! Ils ont produit cet album avec toute la qualité et toute la profondeur requise d’une telle œuvre! Album double, disques lourds, 45 tours, sonorité à couper le souffle. C’est un des disques avec la meilleure sonorité de ce genre que j’ait entendu. Studio, encore une fois; numérique, encore une fois; on s’en fout c’est incroyable, encore une fois!

S’il y a un album que je vous recommande de chercher en vinyle, c’est bien lui (en tenant compte que vous aimez Sheeran, bien entendu!). Les langues sales vont dire que l’album, avec ses 50 minutes de durée, commençait à chauffer la durée maximale d’un disque de qualité décente, et que tant qu’à avoir des faces d’une douzaine de minutes, on entre dans le sweet spot pour un disque de trente centimètres en 45 tours.

Album : ÷ (division, ou divide en anglais)
Artiste : Ed Sheeran

En Test : 2017 Vinyle double 45 tours

Étiquette : Asylum Records
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Fort de ce succès, Ed Sheeran a continué à sortir des chansons à succès et à faire des tournées mondiales. Et il a sorti cette année son dernier album en règle, Divide. Moins de succès, mais une belle progression. Plus pop, presque country à certains moments, moins hip-hop. Paroles plus personnelles, mais moins de textes de trois kilomètres de long. On sent que la conversion du style grime à la pop internationale est à son paroxysme. En même temps, s’il y a une chanson qui risque de rester à travers ses succès, c’est Shape Of You.

Et bien entendu, Asylum a poursuivi sa lancée 45 tours avec un deuxième album double. Album de 46 minutes, ça entre juste bien encore une fois afin de garder la qualité… mais ça, c’est avant qu’il ne se disent qu’ils devraient y ajouter quatre chansons en boni, donnant un album de presque une heure. 15 minutes par face en moyenne, c’est juste un peu trop pour du 45 tours. Ça reste encore bon, mais ce n’est plus parfait comme dans Multiply. Le volume a été baissé, la compression s’est mise de la partie, et si ce n’était que ça…

Et avec la transition pop viennent les surproductions. On peut penser à Castle On The Hill, superbe chanson, mais qui ne respire pas du tout. On peut voir aussi quel procédé Asylum a utilisé pour ses disques : ils ont pris la version telle que sortie du studio, ont normalisé le volume afin de conserver une belle homogénéité, et ils n’ont pas traité les chansons afin de les entrer dans le moule numérique moderne. C’est, à mon avis, la version de chansons qui est la plus près de ce que Sheeran devait entendre à la sortie du studio. Ça inclut les coups de basses tonitruantes dans Dive (qui sont parfaitement visibles en spirale sur le disque), ça inclut la compression à outrance de Castle, ça inclut le rythme de Shape of You. Tout y passe, le beau, le laid.

Je dirais que l’album est bon, mais pas parfait.

On achète si on aime James Blunt, John Mayer, Sam Smith, Jason Mraz.

RSD2012: Lee Hazlewood – The LHI Years (1968-1971)

Un des plus grands, en face B, avec nudité!

Album : The LHI Years: Singles, Nudes & Backsides (1968-71)
Artiste : Lee Hazlewood

En Test : 2012 Vinyle RSD double en encart avec nus louches

Étiquette : Light In The Attic
LITA 084

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Light In The Attic, je vais le répéter à chacun de mes articles parlant de leurs disques, c’est mes chouchous! Ils vont juste pousser la barre un peu trop loin à chaque fois, juste parce que c’est amusant. La pochette de ce disque est un consommé de malaise, avec Lee plus geek que jamais, entouré de filles torse nu le regardant. Juste pour la pochette, c’est trop beau. Mais on ne parle même pas de l’album lui-même!

Lee Hazlewood, c’est un chanteur country-pop des années 50-70 qui a roulé sa bosse la moitié d’un siècle en continuant de produire de gauche à droite. C’est un compositeur hors pair, dont les chansons sont jouées partout, du classique au punk rock au métal. C’est aussi un producteur de génie, qui a travaillé avec Duane Eddy et Nancy Sinatra, cette dernière lui laissant beaucoup du crédit pour sa sonorité country-pop-bonbon. On peut comparer Lee Hazlewood avec Lou Reed et Leonard Cohen : les trois sont des superbes compositeurs, ont des voix reconnaissables parmi mille, font dans les chansons dites marginales. Mais où Reed faisait dans New York, Cohen dans l’amour, Hazlewood faisait dans le Country. On lui a collé une étiquette de « saccharine underground » qui lui sied parfaitement bien.

Ok Michel tu exagères, on ne connait pas Lee Hazlewood ! Je donne deux simples exemples : avec Nancy Sinatra : c’est lui qui a composé et produit These Boots Are Made For Walkin »; et si je parle de Duane Eddy, il a coécrit et produit Peter Gunn. Pas encore convaincus? Ce n’est pas Phil Spector qui lui a donné un contrat de disques, c’est Hazlewood qui a donné un contrat de disques à Spector!

Et ce disque ? C’est plein de chansons solos, de duos, chansons interprétées par Lee Hazlewood lui-même pendant la période qu’il possédait sa propre étiquette de disques. C’est des chansons jouant autant sur les radios AM de country du temps que de musique pop commerciale. Ce ne sont pas des chansons flamboyantes, ce sont des chansons relax, sympas, à texte. C’est des chansons qui ont ses adeptes et convertis, qui donnent le goût de découvrir encore plus le sympathique, talentueux et ergomane personnage. Ça donne le goût de vouloir écouter toute sa discographie et ses collaborations.

Pour la qualité ? Un peu de bruit de fond, parfois de l’écrêtage numérique, un peu de compression, comme LITA le fait habituellement. Mais une déférence presque maladive envers le matériel source. On a l’impression que Lee Hazlewood ne pourrait sonner mieux de sa vie, peu importe la qualité de disque qu’on récupère. C’est la compilation qui a servie de point de départ à la douzaine d’offrandes que LITA a réalisée sur Hazlewood, toutes méticuleusement traitées pour notre plus grand plaisir et ceux des admirateurs.

Et pour la postérité. Il y a dix ans en ce jour, le 4 aout 2007, Lee Hazlewood est décédé des suites d’un cancer du rein, après une longue carrière et une belle vie mouvementée, comme il l’aimait. Il a pu apprécier en fin de vie le renouveau de sa carrière, d’être devenu un phénomène et d’avoir des admirateurs lui vouant un culte à lui et à sa musique. Merci, M. Hazlewood! Merci pour tout!

2014: Пицца – Кухня et На Всю Планету Земля

Hip pop russe à saveur de pizza

Album : Кухня (Cuisine)
Artiste : Пицца (Pizza)

V.O. : 2012 CD

En Test : 2014 vinyle

Étiquette : ProninManagement
4 670010 914381

C’est amusant comment la planète peut être petite quand on y pense bien. Ce groupe, je l’ai découvert et acheté les disques à cause d’une de mes amies péruviennes qui adorait ce groupe musical à tendance pop, hip-hop, disco, parfois même avec des rythmes latins, une stylistique boys-band. Musique populaire russe de danse, fruit du travail de Сергей Приказчиков (Sergey Prikazchikov), surnommé Pizza, originaire d’Oufa en Russie.

Belle introduction à la musique russe, c’est un chansonnier hip-hop qui a décidé de se donner les moyens, avec de la musique parfois pop, parfois rock, parfois de chansonnier. Surtout, de la musique calme, sympa, dans la vogue de son groupe précédent, Via Чаппа #1 (Via Chappa #1) qui font des concerts depuis plus de 20 ans dorénavant.

Album : На Всю Планету Земля (Sur la planète Terre)
Artiste : Группа Пицца (Groupe Pizza)

En Test : 2014 vinyle

Étiquette : ProninManagement
4 670010 914398

Et ces disques sont à l’image de Pizza : sans prétention, belle qualité sonore, mais les vinyles ne sont pas de qualité exceptionnelle, c’est une gravure brouillonne faite à la va-vite. N’empêche que la sonorité est belle et pas trop travaillée pour le style. Ce n’est pas de l’audiophilie, ça reste deux disques s’écoutant parfaitement bien. Compression pop, mais pas omniprésente. Quand il y a des boums de basse, le reste du volume reste parfaitement stable. À recommander.

On achète si on aime Ёлка (Yolka), Тимати (Timati), L’One, Мумий Тролль (Mumyi Troll).

Rétrospective Pierre Henry

Le chemin de croix d’un grand homme : Pierre Henry.

Album : Les Jerks électroniques de la Messe pour le temps présent et Musiques Concrètes pour Maurice Béjart
Artistes : Pierre Henry, Michel Colombier

En Test : 1968 Vinyle (Canada)

Étiquette : Philips
836.893

1968. On aperçoit la face cachée de la lune. L’année d’après, des humains iront sur la lune. Le peace and love vogue de bon train. Les Beatles sortent leur album blanc avec leur infâme Revolution 9. Cette même année, Michel Colombier et Pierre Henry forment un duo improbable afin de sortir une pièce musicale liant le côté psyché rock cinématographique de Colombier et le côté concret électroacoustique de Henry. Succès mondial aussi improbable qu’incroyable! Aujourd’hui, ce genre de pièce serait plus considérée comme une œuvre naïve liant du yé-yé à du glitch… mais il faut se rapporter à ce moment où la musique classique fait place à la musique contemporaine, actuelle, concrète, électronique, dodécaphoniste, où par expérimentation, on tente de découvrir des nouvelles sonorités, où la musicalité est remise en cause. Et cette pièce, naïve, est juste assez populaire pour propulser cet album dans les tops de la planète et révolutionner la conception musicale des amateurs de musique. Si on pousse un peu plus loin, le succès foudroyant de Psyché Rock, la deuxième pièce de l’œuvre, est basé sur Louie Louie, pièce des années 50. On a donc droit à une pièce rétro, actuelle (pour 1968) et futuriste avec les «jerks» de Henry. Quelle chanson! Pièce qui d’ailleurs a été reprise par des DJ, pour le thème de Futurama.

Mais cet album a un autre bon goût : celui d’être une compilation. Beaucoup n’écoutaient que ces quelques pièces. Mais d’autres se laissaient séduire par les autres pièces, datant de 1963, mais ayant été endisquées entre 1963 et 1967. Un extrait accessible du Voyage pour terminer cette face A, quelques pièces «rock» provenant de La Reine Verte. Mais ce qui a touché les mélomanes, les audiophiles, les poètes et les gens ouverts d’esprit au plus haut point, c’est les Variations pour une Porte et un Soupir, pièce austère s’il en est une, dont le matériel de base est composé d’enregistrements de bruits de porte et d’un soupir électronique. Mon papa est un grand fanatique de musique contemporaine et cette pièce est une des dernières qui m’a accroché sur ce disque, du haut de mes douze ans. Mais quand j’ai compris. Ouf!

Et avec ce disque, je vous présente ma collection favorite!

Album : Le Voyage – D’après le Livre des Morts Tibétains
Artiste : Pierre Henry

En Test : 1967 Vinyle (1ère version)

Étiquette : Philips (Prospective 21º siēcle)
836 899 DSY

La collection métallique de Philips, la série Prospective 21e siècle, est la série à avoir! Cette collection de musique concrète, électroacoustique et électronique de Philips n’est pas du tout abordable, n’est pas du tout accessible et n’est absolument pas composée de pièces de grande écoute. Il s’agit de toute l’expérimentation du monde, allant des Percussions de Strasbourg à de la musique actuelle norvégienne, à du Xenakis, du François Bayle et bien entendu de plusieurs Henry. En fait, Philips a, durant ces années, offert ses presses afin d’exposer de la musique inexposable, le tout géré par Bayle et Henry. Un peu avant et un peu après, ils ont offert ces pièces dans des pochettes normales. Mais pour ces cinq années, on a eu droit à des pochettes métalliques incroyables, ainsi que des gravures hors du commun.

Pour des disques de musique expérimentale, dont la majeure partie se retrouvait dans des magasins à un dollar, c’est rendu quasi impossible de les acheter. On parle de prix allant d’un dollar à plusieurs centaines de dollars pour quelques-uns de ces monstres. Soit on passe à côté parce que la musique n’a aucun intérêt à un admirateur de pop, soit on tombe des nues et saute sur chacune des trouvailles, même si on les possède déjà!

Mais de quoi on parle ici? On parle de découverte musicale, parfois très rébarbative, parfois relativement expérimentale. La deuxième pièce, par exemple, est une étude sur un effet Larsen (les feedback de micros). On ne peut s’attendre à quelque chose de simple d’accès avec ce genre de musique. Les disques de cette collection nous suggèrent d’ailleurs de les écouter dans l’obscurité et à fort volume. Je dirais que les gens qui sont prêts à faire le saut dans un tel inconnu sont peu, mais seront heureux.

Album : Variations pour une porte et un soupir
Artiste : Pierre Henry

En Test : 1967 Vinyle (1ère édition, 3e version)

Étiquette : Philips (Prospective 21º siēcle)
836 898 DSY

Et ici, mon disque. Le mien. Celui qui a changé ma vie. Je vous en avais parlé plus haut. Il s’agit d’un disque qui plaît à mon côté audiophile, mélomane, artistique, mon côté expérimental, mon côté passionné de bandes magnétiques, c’est la totale! Et si vous désirez réellement savoir ce qu’était le flower power du temps, et à quel point l’expérimentation était la totale, l’introduction du disque a été écrite par Maurice Béjart lui-même, et oui, des danseurs contemporains ont dansé sur une telle œuvre!

Mais… c’est vraiment une porte et un soupir? Oui! Très peu d’instruments de plus! Il ne s’agit principalement que d’une porte grinçante, jouée comme d’un instrument, et du soupir électronique que je vous parais précédemment. Et la composition a été effectuée à l’aide de travail sur des bandes magnétiques. On peut d’ailleurs sur certaines bandes entendre du kissing, soit qu’avec tout le dynamisme de cette pièce, le magnétisme est si fort sur la bande qu’elle s’est imprimé un tour avant et un tour après le moment où on est supposée l’entendre! Rendu à ce point, ça fait partie de l’œuvre à mon avis. Il y a parfois quelques autres instruments, mais ils sont excessivement rares.

Je vous ai fait un retour dans le temps sur cet article. En fait, les Variations sont réellement la première pièce d’un cycle conceptuel, allant de pièces relativement joyeuses jusqu’aux râles et à la mort; Le Voyage débute avec la mort elle-même et un retour sur l’idéologie des Variations et poursuit en transe, en étude sur la mort, sur l’immobilisme de la mort physique, mais l’exploration infinie divine; finalement, La Messe nous les présente sommairement, mais célèbre la vie à travers une messe nous incitant à apprécier la vie pendant qu’elle passe. Il y a plusieurs autres rapprochements à faire dans l’imposante œuvre de Henry, dont ses Évangiles, œuvre imposante de jeunesse en une douzaine de disques, chantée et bien évidemment en musique concrète, voire de la non-musique religieuse, très en vogue et émule d’Olivier Messiaen. Et si j’avance dans le temps, il y a d’autres œuvres incroyables que je ne peux passer sous silence. La Messe de Liverpool, le Cortical Art (composé à l’aide d’un électroencéphalogramme!), son Voyage Initiatique ou même ses pièces plus récentes, parce que si, M. Henry a continué de composer jusqu’à sa mort! Mais vous comprendrez mon cheminement de rétrospective mortuaire en faisant un petit chemin de croix pour cet incroyable compositeur qui a révolutionné la musique. Ceci dit, je ne peux passer sous silence une dernière collaboration, une dernière messe de 1969.

Album : Ceremony – An Electronic Mass
Artistes : Spooky Tooth, Pierre Henry

V.O. : 1969 Vinyle (UK)

En Test : 1970 Vinyle (Canada)

Étiquette : Polydor
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Pour ce dernier disque, on va dans une messe rock progressif. Parfois, la musique nous frappe, mais parfois, c’est la pochette. Cette pochette frappe autant l’imaginaire que la musique nous donne une messe déjantée, retravaillée aux rubans, effets électroacoustiques et autres ajouts impressionnants de Henry. On parle de musique incroyable avec musiciens fous, mis presque en sourdine par les effets spéciaux qui nous donnent toute la perspective nécessaire à l’écoute de l’œuvre. Si vous désirez savoir ce que ça donne de prendre du LCD, écoutez Ceremony.

Et maintenant, parce que vous me lisez afin de savoir si les vinyles valent la peine…

Ouf, c’est tout un sujet, il n’y en aura pas de faciles! Commençons avec La Messe. C’est un album principalement populaire. Le médium du vinyle est bien utilisé sur ce disque. Beaucoup de qualité en règle générale, mais il sonne légèrement sourd, sonorité yé-yé presque nécessaire. Les extraits sont très bien enregistrés, mais très légèrement moins bien que les disques dont ils sont issus. C’est un très beau disque à avoir et il y a une raison pour laquelle il a été vendu en grande quantité, c’est qu’il est hautement satisfaisant. Si vous n’avez qu’à en avoir un, c’est celui-ci que vous devriez avoir. Le Voyage, c’est plus difficile. Le disque est parfaitement gravé, c’est impossible de demander mieux, mais c’est impossible à reproduire adéquatement aussi! Fréquences pures, instruments sans harmoniques, études sur les résonances outrancières, instruments à sonorité sourde exacerbée, le tout sur des faces vraiment remplies, dont une quantité de vinyle est laissée libre à la fin afin de conserver les hautes fréquences intactes. Sur ce genre de disque, on va entendre le popcorn et le bruit de fond, c’est immanquable. Les Variations, c’est mieux dans le sens que c’est un des meilleurs disques que je possède côté qualité, mon côté audiophile en reçoit pleinement pour son argent, mais aussi c’est un disque qui possède amplement son lot de difficultés. Y a-t-il quelque chose de plus difficile à reproduire que des graves et les aigus-chocs d’un grincement de porte? Si vous désirez faire perdre la boule à votre table tournante, c’est un parfait disque pour ça! Même les bandes magnétiques d’origine arrivent à leur limite, c’est dire à quel point l’œuvre est exigeante. Et finalement, Ceremony, c’est de la difficulté outrancière aussi. Jubilation, avec son milieu de pièce introspectif avec juste les bonnes fréquences afin de faire ressortir tout le popcorn de votre disque, et Confession avec ses coups de marteau, qui termine la première face dans un crescendo assourdissant en toute fin de disque, comment faire paniquer n’importe quelle aiguille! Reste que le disque, avec son progressive rock «monotone» tend à bien cacher les imperfections sur ce disque, on s’en sort quand même assez bien.

En résumé, les disques sont parfaitement bien réalisés. Mais le matériel est impossible à bien rendre! La seule chose que je puisse vous recommander c’est d’avoir les disques les plus propres que vous pouvez trouver, parce qu’il n’y en aura pas de facile!

Réédition 2001-2015: Mononc’ Serge – Mon Voyage Au Canada

Une expérience de fédéralisme extrême en vinyle!

Bon 150e du Canada!

Album : Mon Voyage Au Canada
Artiste : Mononc’ Serge

V.O. : 2001 CD
Indépendant, MON2-1599

En Test : 2015 Vinyle double

Étiquette : Indépendant
MON5-1599

Acheter le disque vinyle double chez Fréquences

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Depuis que j’ai fait la sono de son spectacle au Collège Lionel-Groulx, il y a bien des années, je suis devenu admirateur de Mononc’ Serge. Tout d’abord un sympathique personnage, mais surtout un excellent musicien, très bon compositeur, de la joie de vivre et prêt à jouer absolument tout. On l’a bien connu comme étant le premier bassiste des Colocs, mais surtout qu’il était beaucoup plus wild que Les Colocs, qui eux-mêmes n’étaient pas des enfants de chœur. Alors il démarra sa carrière solo bien rapidement, avec spectacles radio et en 2000, un premier album adéquatement intitulé 13 Tounes Trash, qui inclut le succès Marijuana. Le bassiste continua sa lancée trash avec son album Mon Voyage Au Canada avant de participer à des collaborations avec le groupe trash Anonymus sur des albums franchement exceptionnels. Je vais devoir vous parler de leur excellent Musique Barbare qui a aussi eu droit à un retour sur vinyle.

Enfin donc, c’est un artiste trash, et c’est un album trash. Et c’est un album plein d’excellentes chansons toutes plus trash les unes que les autres. Si on s’attend à de la subtilité dans les textes, on n’en trouvera pas beaucoup. Si on s’attend à des compositions hors pair qui nous font danser dans le mosh pit et qui nous font être heureux de la vie, avec des superbes musiciens, ça par contre, on va le trouver. Certaines font carrément penser à du Tom Waits (La Police, B-2)

Et si on achète le disque vinyle double? On va se retrouver avec un album majestueusement gravé, une douzaine de minutes par face au maximum, de la qualité, de la précision, de la plage dynamique, des instruments beaux et honnêtes. Mais aussi une pointe de distorsion lorsque ça joue trop fort hélas, comme sur la chanson Fourrer (B-3) qui a ce petit crépitement dans les moments déjantés qui me fait douter de la provenance numérique de l’album. N’empêche qu’Éric Arbour a effectué un superbe travail au matriçage et je n’ai rien à redire à un album autoproduit qui a autant de mordant dans le son comme dans les propos.

 

2014: Iggy Azalea – Reclassified

La version retravaillée du premier album d’Iggy Azalea est disponible en vinyle double!

Album : Reclassified
Artiste : Iggy Azalea

En Test : 2014 Vinyles doubles

Étiquette : Def Jam Recordings, Hustle Gang
B0022454-01

(lien vers le site Fréquences manquant)

Il y a des albums qui changent la vie d’une personne. Dans le cas d’Iggy, c’est d’avoir pu sortir The New Classic, son premier album. Le problème avec son premier album est qu’il est un peu n’importe quoi. Rarement génial, parfois presque génial, parfois vraiment manqué. N’empêche que son premier album a eu assez de succès dans le monde de la pop rap pour démarrer sa carrière internationale, avec beaucoup de collaborations et une visibilité internationale. Mais il manquait quelque chose.

Il faut beaucoup de courage et être humble à l’extrême pour comprendre qu’on a manqué le bateau, malgré ses excellentes ventes. À la place de sortir un nouvel album et de nouvelles chansons, Mme Azalea a préféré relever ses manches et régler tous les problèmes de son album, et c’est tout à son honneur. Les chansons nécessaires ont étés gardées sans changement, certaines ont étés refaites afin de régler leurs petits problèmes. Finalement, quelques chansons supplémentaires de nouveau matériel ont étés ajoutées. Cette fois-ci, c’est le gros lot : succès assuré! Plein de styles différents, de l’électro rap Fancy avec Charli XCX jusqu’au trap de Bounce en passant par de soul doo-wop de Trouble avec Jennifer Hudson. Une belle variété pour cet artiste australienne, pays qui n’est pas connu pour son rap.

Et pour la qualité, je n’aurais pas de travail si les vinyles étaient tous comme ça. 10 minutes par face, prévu pour DJ, de la basse à profusion, aucun filtre passe-haut, aucun bruit de fond, aucun popcorn. C’est un disque fait pour les discothèques et être joué à tue-tête. Certaines chansons sont plus problématiques côté fréquences, il y a parfois de la compression (c’est 100 % numérique, aucun doute!), il ne faut pas s’attendre à du naturel ici. Mais je ne m’attendrais pas à du naturel de la part de Pierre Henry non plus alors je ne verrais pas pourquoi j’en ferais cas ici. C’est la bombe. Et j’ai acheté l’album afin de voir si les versions de Bounce et de Black Widow en vinyle ne sont pas limitées comme la version numérique. Je suis comblé : ces chansons sont faites pour danser dans une discothèque et si j’entends un DJ faire jouer une version numérique (bref : presque toujours), je vais hocher négativement la tête. Le vinyle, c’est la version à avoir!

On achète si on aime Ariana Grande, Charli XCX, Demi Lovato, T.I.