Réédition 2015: Kruder & Dorfmeister – The K&D Sessions

Album de fou de 1988, réédité en cinq vinyles pour DJ et audiophiles en 2015. Si vous connaissez, vous allez dire: Han! Sh**! Je le veux! Appelez au magasin tout de suite pour vous en commander une copie! Si vous ne connaissez pas et que vous aimez le stoner électro, appelez en magasin tout de suite pour vous en commander une copie!

Album: The K&D Sessions
Artiste: Kruder & Dorfmeister

V.O.: 1988, édition 4 vinyles (4e disque mixé) et CD double (mixé)
Stud!o K7, G-Stone Recordings

En test: 2015, édition 5 vinyles (chansons individuelles)
Stud!o K7

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Bon, ça va faire le Record Store Day! Une petite pause le temps d’une de mes commandes spéciales.

Et avec ce disque, un exemple en photo. Je vous dis souvent «les enfaaants, nettoyez vos disques avant de les mettre sur votre platine. Même s’ils sont neufs!». Ce disque est un exemple de feu: lorsqu’ils terminent de faire la gravure du disque, ils coupent l’excédent du rebord. Ça produit de petits filaments qui viennent coller dans le sillon du disque et peut rester bloqué solidement. Je peux vous garantir qu’une aiguille ne survivra pas sans dommage à de tels morceaux. C’est un exemple flagrant mais rien n’empêche vos autres disques d’avoir droit à un tel amoncellement de débris, parfois sans que ce soit visible rapidement. Au bas mot, passez la brosse sur votre disque à multiple reprises. Au mieux, un bon vieux bain dans votre nettoyeur préféré. Mais faites attention!

De retour au disque. Je dirais que ce disque est potentiellement un des plus grands disques de stoner downtempo. C’est clairement dans les tops, que ce soit du dub électro, du downtempo, des albums de remix et DJ mixes, des albums d’ambiance, c’est un album parfaitement incroyable. Si vous ne connaissez pas, allez l’acheter (il n’est pas disponible en musique en continu sur Internet) en version mixée sur CD. Le premier CD est plus rythmé et possède une des meilleures chansons downtempo que je connaisse: leur version de Trans Fatty Acid par Lamb (Disque vinyle 1B). Le deuxième CD est beaucoup plus lent et introspectif.

Et pour cette version 2015, on a droit à une version en cinq disques à la place de quatre. Pour l’ancienne version, en fait, le quatrième disque était tout le deuxième CD mais sur un seul disque. Les trois autres disques avaient tout le matériel du 1er CD. Pour la nouvelle édition, c’est un peu plus équitable avec deux vinyles pour le 2e CD, sans mix entre les chansons.

Et côté qualité? Ils disent audiophile… je dirais que ce n’est pas audiophile hélas. C’est DJ mais pas audiophile. Deux problèmes: les disques sont enregistrés à volume très élevé, trop élevé. Mon aiguille est habituellement capable de tracker tout ce qui bouge, y compris les disques démesurément forts. Eh bien ce disque-là réussit à écrêter. J’opte pour que la gravure soit physiquement limitée par l’appareil de gravure en fait à cause qu’il y a trop de matériel par face pour conserver un tel haut niveau de volume. On le remarque très bien sur la première face du disque. Pour les DJ, c’est parfait, c’est incroyable et on ne remarquera pas le peu de distorsion. Pour les audiophiles, on va se poser la question à savoir où est le bobo. Aussi, j’opte pour qu’ils aient utilisé les mêmes fichiers source que la version 24 bits disponible sur les sites de téléchargement une année auparavant… qui d’ailleurs est aussi disponible au même prix en carte de téléchargement gratuite! Bin là!

Le deuxième problème est lié aux disques sales et problèmes clairs de production. Si vous nettoyez les disques dans un bon gros bain, il n’y aura pas trop de problèmes. Sinon, ça va jurer. Autres exemples, j’ai une bulle sur Trans Fatty Acid (B2) justement et il y a des marques de stress sur Useless (D1). Et cette dernière a d’ailleurs une basse phasée qui peut causer potentiellement des problèmes sur certaines aiguilles.

C’est peut-être ce qui explique le coût du coffret … moins de 100$ pour les cinq disques, épais, dans un coffret digne de l’œuvre avec téléchargement haute résolution en prime. Mais ça explique aussi pourquoi dans le fond, tous ces problèmes sont bien minimes. On s’en fout assez royalement des petits problèmes. La gravure est très belle, les disques sont excellents, la musique est excellente, il n’y a pas beaucoup de bruit de fond, ça joue fort, ça joue bien, on dit wow à chaque chanson, on redécouvre… et parfois on découvre des subtilités cachées comme la fin de Useless justement qui possède un petit deux minutes de plus qui est caché par le mix des CD. Et si vous vous dites oui mais il y a du popcorn de disque, il faut se poser la question si ce n’est pas dans leur matériel source. C’est un disque à avoir, à posséder et à chérir.

On achète si on aime Thievery Corporation, Tosca, Jazzanova, Nightmares on Wax, The Herbaliser.

(Ré-)édition RSD2017: The Art Of Noise – Moments In Love / Beatbox

Gagnant du disque simple vendu le trop cher de tout le RSD (un simple à 37$, sérieusement?!), est-ce que ça valait la peine de l’avoir?

Album: share Moments In Love with heArt Of Noise
Artiste: The Art Of Noise

V.O.: 1985 Vinyle ZTT (UK)

En Test: 2017 Vinyle bleu

Étiquette: Music on Vinyl, ZTT
MOV12007

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Groupe responsable de mon émancipation musicale vers l’électro-pop, The Art Of Noise est un groupe incroyable. Dans ma découverte hors du classique, du jazz et de la musique actuelle, j’ai tout d’abord eu mon choc pour Violator de Depeche Mode. Ensuite, The Art Of Noise. Et finalement, Kraftwerk.

Album de musique que je connais par cœur, pour chaque petite note de l’album, chaque rythme, chaque parole, chaque effet, c’est l’album de compilation bleu de AON, celui qui contient les versions 12″ de chaque chansons.

Et cet album 12″ contient deux simples en un. Le premier est la version 12″ et la version album de Moments in Love, deux versions qui sont totalement différentes. Le deuxième est la version 7″ de Beatbox (bouh!) et la version Love Beat de Moments in Love (encore plus différente que ce que vous pourriez vous imaginer.)

Et la qualité? Ça vaut genre deux billets verts avec les taxes? Nope. Ça ne les vaut pas. Clairement pas. En plus, on peut avoir la V.O. à environ 20$ pour une qualité parfaite… Ça ne vaut donc pas la peine, à moins d’être un fan fini. Et ça tombe très mal, comme vous avez pu le remarquer, je suis un fan fini.

Je rephrase. Si je suis fan fini…? Holy molly crap on a cracker freezing hell de … WHAAAAT! Le disque est juste parfaitement et pleinement hallucinant. C’est parfaitement digne d’être utilisé par des DJ, la sonorité est forte, pleine, claire, douce, impressionnante, aucune compression apparente. Même le bruit de fond de l’album sonne parfaitement et assurément provenant d’une bande magnétique! C’est juste parfait. Love Beat est un peu plus bruyant comme bruit de fond mais avec la production de cette pièce, ça ne m’étonne pas du tout. En plus, la version originale est en 33 tours, celle-ci est 45 tours.

Hélas parfait est encore moins Français qu’impossible. (Ici, vous allez voir ressortir mon côté fan fini qui aime bien et châtie réellement mieux que ce que je devrais) Ok, ceux qui ont fait la programmation de ce disque. Dites-moi… Pourquoi! Pourquoi vous avez décidé de faire un fondu décroissant à la fin de Moments in Love (Beaten)? Il ne restait que deux stupides notes! Deux notes! DEUX! Aussi, pourquoi vous avez décidé que Beatbox se devait d’être terminé aussi sec sur le disque et surtout, pourquoi ne pas avoir mis la version 12″ de la chanson (Diversion One)? C’est ri-di-cule. Tant qu’à faire! 40 putains de dollars. Sans blague là. Ouiiii je sais jesaisjesais, c’est un disque de réédition tel qu’il a été produit en 1985. Mais modifier un peu le disque pour le rendre ultime? Non?

En d’autres mots: c’est presque un disque parfait. Pour fans finis, mais oooh que je vais le chérir ce disque!

Retour RSD 2017 et Réédition: Coheed and Cambria – IV vol. 1

12e anniversaire du superbe album IV du groupe progressif Coheed and Cambria. Et premier disque que je met du RSD 2017!

Album: Good Apollo, I’m Burning Star IV, Volume One: From Fear Through the Eyes of Madness
Artiste: Coheed and Cambria

V.O.: 2005 CD
Columbia Records

En Test: 2017 Vinyle double blanc et noir

Étiquettes: Columbia Records, Equal Vision Records, Legacy
88843045891

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Avis d’intérêt public: J’aime rire du prix prohibitif que certains albums peuvent récupérer sur Internet les jours après leur sortie officielle. De 100 à 200$ pour cet album. Jamais vendu encore, ceci dit. En d’autres mots, déplacez-vous ou attendez quelques semaines, mais n’achetez pas immédiatement 🙂

Mes achats lors du Record Store Day 2017, incluant mes commandes hors-RSD du début de la semaine et de quelques usagés. Mes futures critiques!

Petit retour de mes achats RSD. J’avais une liste de 74 items qui m’intéressaient. De ce lot, j’en ai pris 18 et il y en a 56 que je n’ai pas pu prendre. En tout, je suis ressorti avec 50 items achetés. J’ai laissé passer une douzaine de disques (entre autres les Bowie, Procol Harum EP, les trois Avec Pas d’Casque qui sont à charge de revanche, le Safia Nolin, les deux The Cure, Space Jam, Notorious B.I.G., Pink Floyd, Robert Johnson, le Brian Jonestown Massacre et quelques autres; j’ai donné à un fan le Rush que j’avais – chanceux, j’ai laissé à un fan le Buddy Guy que j’avais – chanceux). Somme toute, je suis super content des disques que je me suis acheté. Et pour ceux qui disent ouais mais Michel, tsé, c’est arrangé avec le gars des vues, c’est certain! … La réponse est simple: depuis le début du Record Store Day, moi, ce que j’aime, c’est l’expérience du Record Store Day, soit d’être dans les premiers et de faire le tour comme tout le monde, de parler aux gens, de voir ce que les autres ramassent, d’être fier de ce que les gens peuvent avoir récupéré. De toute façon, à la quantité que j’achète, je ne suis pas en manque. Il y a cependant deux ou trois disques pour lequel j’ai triché en sachant ils étaient où mais ceux qui ont écouté la vidéo de la veille le savaient autant que moi. Bref: j’ai fait mes jeux, et j’ai à peu près gagné (sauf ma carte de crédit qui me regarde d’un air peu impressionné depuis samedi)!

Après cette petite intro, Coquiqui pis dekissé? Cékiça, cékwaça. C’est le nom de deux personnages fictifs de bande dessinées, tels qu’imaginés dans l’univers du chanteur principal du groupe. Et leur style musical est (J’aime la musique) un mélange de métal, de rock progressif style 70s, du Emo, du rock, de l’orchestral, mais surtout de la grosse guitare.

Cet album est dans les meilleurs du groupe (le meilleur?), très imagé, avec une première partie de musique plus en simples et une deuxième partie en album concept plus progressif de nature. C’est donc pas fou d’avoir fait l’album en disque double, un album par style. De toute façon, pour le premier disque c’est des faces déjà bien remplies. Le deuxième disque est de 15 minutes par face.

Et pour la qualité? C’est compressé et avec volume relativement faible. Il y a d’ailleurs une bonne quantité de bruit de fond. Mais l’album a bénéficié d’un traitement de faveur sur le vinyle, ça paraît. C’est un excellent matriçage pour vinyle, le son est parfois chaleureux, mais habituellement démesurément froid et précis, il n’y a pas d’artéfacts numériques apparents mais ça provient très clairement d’une source numérique. La sonorité respire quand même assez malgré la compression, c’est des choix artistiques rendu là. Et ce choix artistique transparaît totalement sur le deuxième disque avec une sonorité plus chaude et ronde par moments, chirurgicale pour d’autres (Mais pas aussi chirurgicale que sur numérique.)

Étais-ce nécessaire en vinyle? Non. Est-ce que c’est un bel album? Définitivement! Allons-nous le retrouver dans une boîte à 1$? Vraiment pas! Bel achat dont je suis fier.

On achète si on aime Avenged Sevenfold, Simple Plan, The Mars Volta, AFI, Manchester Orchestra.

Réédition 2016: R.L. Burnside – A Ass Pocket Of Whiskey

Du bon vieux gros delta blues sale, version électrique et sale.

Album: A Ass Pocket of Whiskey
Artiste: R.L. Burnside

V.O.: 1996, Matador & Fat Possum Records

En Test: 2016 Réédition 180g

Étiquette: Fat Possum Records
FP1026-1

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Collaboration entre le Jon Spencer Blues Explosion et feu la légende R.L. Burnside, cet album est un album indie de chez Indie. Vous allez m’excuser l’expression, dans ce cas-ci, ça s’applique fort bien: Enregistré sur une gosse. Un après-midi, un studio, un groupe grunge-blues, un grand du Delta Blues. Aucune finition. C’est rough, c’est lourd, ça crie, les chansons démarrent et arrêtent sans préambule, c’est dur et ça sent le whisky jusque dans la pochette du disque (j’exagère mais on l’imagine bien).

C’est aussi un disque pour lequel R.L. Burnside sera connu. Il a surtout produit du delta blues régulier, mais cet album a fait un tabac chez les fanatiques de blues indépendants. Ça se danse, ça se rythme, ça fait plus penser à du Jim Zeller, du Steve Hill, que du delta blues.

Mais surtout, c’est sale. Très sale. Ce n’est pas un album qui est fait ni pensé pour la haute fidélité. De penser ça serait de lui faire honte. C’est surtout une session qui s’est passée dans le temps. Il y a de la basse, il y a de la force, il y a de la compression, il y a des sonorités sourdes, ça crie directement dans le micro, ça déchire le disque à la fin de la face, des chansons sont tronquées. Il n’y a rien du tout de subtil. En aucun lieu. Ne cherchez pas. Est-ce que ça sonne bien? Oh que oui! C’est un très bel album blues. Mais si vous cherchez à plaire à l’audiophile en vous, passez votre tour, vous devez chercher à plaire à votre bête interne, celle qui a calée son 26 onces le matin et est à la recherche de sa caisse de bière pour passer l’après-midi.

On retrouvera de nouveaux disques pour le RSD 2017 d’ailleurs, on les souhaite avec un peu plus de finition! Merci à Will pour la suggestion! J’ai beaucoup apprécié!

Réimpression 2015: Godspeed You Black Emperor! ‎– Slow Riot For New Zero Kanada E.P.

Disque «simple» de deux chansons, Slow Riot a quelque chose de spécial.

Album: Slow Riot For New Zero Kanada E.P.
Artiste: Godspeed You Black Emperor!

V.O.: 1999 Vinyle, Constellation

En Test: (2015?) Vinyle avec insert brun

Étiquette: Constellation
CST006

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GYBE! est un de ces groupes mythiques, tel qu’on les aime au Québec. Collectif plus ou moins stable de musiciens, groupe entrant et sortant en activité comme ils le désirent, groupe de musiciens ayant décidé de rester dans la scène musicale locale et d’investir dans les groupes prometteurs de Montréal. Connus pour leur intérêt avec l’étiquette Constellation, les salles d’enregistrement comme Hotel2Tango, les salles Casa Del Popolo et La Sala Rossa, c’est le genre de groupe qui fait rayonner le tout Montréal avec une attitude totalement bohème du f*ck it let’s do this.

Groupe politisé s’il en est un, on n’a qu’à prendre la face B de Slow Riot avec ses rubans anarchistes pour s’en convaincre. On pourrait aussi ajouter leur texte de remerciements au prix Polaris gagné en 2013, dans lequel ils mentionnent entre autres l’ironie de donner à des musiciens de carrière des péccadilles en pleine crise d’austérité. Ou leur arrestation par le FBI en pleine tournée. Bref: ils ont des opinions et n’ont pas peur de les exprimer.

Disque bien enregistré, comme d’habitude. Je ne devrais pas faire des critiques de GYBE!, après tout, leurs disques sont habituellement très bien enregistrés avec comme source des bandes magnétiques. Leurs vinyles ont tout le dynamisme nécessaire et ils n’en produisent des rééditions que lorsque c’est nécessaire. Bref: ça sonne comme une tonne de brique post-rock. La face A est 45 tours. La face B est 33 tours. Le disque est maximisé côté qualité et c’est tant mieux. Je vais déplorer toutefois la bonne quantité de bruit de fond du disque qui cache les passages plus doux. Je crois que leur disque mère commence à être un peu vieux près de 20 ans après sa première utilisation.

On achète si on aime A Silver Mt. Zion, Glenn Branca, Labradford, Shalabi Effect

Avec pas d’casque RSD!!!

Certain qu’on aura les 3 copies limitées pour le Record Store day voyons! Ça fait 15 ans qu’on supporte Dare To Care / Grosse Boîte et qu’ils font de même avec les indés. On aura même une promo Dare To Care – Fréquences afin de souligner le tout! Des trucs à donner et autres surprises à l’achat de disques de l’étiquette. Plus de détails à venir! Et un merci très chaleureux de la part de Fréquences à l’attention d’Avec pas d’casque pour avoir eu la très brillante idée de rendre ces albums disponibles pour le RSD.

 

 

 

 

 

Trois chaudières de sang (gatefold) et Dans la nature jusqu’au cou (rouge) disponibles pour la première fois sous format vinyle.

 

 

 

 

 

 

 

Astronomie de nouveau disponible sur vinyle 180gr cette fois-ci!

Remastering 2013: Vangelis – Blade Runner

Mon film préféré. Et ma trame sonore préférée, sur ma gravure préférée.

Album: Blade Runner
Artiste: Vangelis

V.O.: CD 1994, EarthWest

En Test: Vinyle 2013, Édition numérotée rouge

Étiquette: Audio Fidelity
AFZLP 154

Acheter la version vinyle rouge (non-numérotée) chez Fréquences

Acheter la version RSD 2017 Picture Disc chez Fréquences

Il y a un fort marché pour les trames sonores. Auparavant, il y avait les églises qui réalisaient un mécénat auprès des grands compositeurs. Aujourd’hui, c’est surtout les films qui peuvent se permettre de grandes trames sonores. Parfois, on a droit à des trames sonores tirées des succès de l’heure, parfois on a droit à des compositions. Certains vont dire que ce n’est pas de la vraie musique et qu’un jour les gens vont passer à des grands compositeurs classiques. On n’a qu’à penser à John Williams et j’ai mon CQFD. Mais on a droit aussi au goût de l’heure: ce n’est pas pour rien qu’on a du synthé pop exploratoire dans les films des années 70, c’est ce qui était d’avant-garde à ce moment. D’ailleurs, les trames sonores font parfois découvrir des bijoux, comme celles des animations japonaises Macross Plus, par Yoko Kanno. Oui, une femme qui réalise de l’orchestral.

Vangelis fait partie de ce club sélect ayant pu réaliser une si belle trame sonore, sur un film ayant frappé l’imaginaire de toute une génération. On ne peut pas dire que les chansons ont fait un succès commercial individuellement, ça reste des chansons ambiantes. Et les gens aimant Vangelis préfèrent habituellement acheter ses albums, qui sont excellents. Mais ce disque a une place dans le cœur des mélomanes, des audiophiles et des cinéphiles.

Côté qualité, ça part vraiment mal. Disque rouge, 180g, 30 minutes de musique par face. Et à partir de ce moment, tout va incroyablement bien! En fait, c’est un de mes disques qui a la meilleure sonorité, un test de système de son, un test d’aiguille aussi. Malgré sa durée très conséquente par face, la sonorité est hyper définie, il n’y a que peu de bruit de fond … il y en a mais beaucoup moins qu’un tel disque aurait du avoir. Quand il y a du popcorn, reste qu’il est omniprésent à cause du volume plus faible du disque. Une chance que le disque est superbement propre.

Atlantic Records sortent une version avec image sur le disque afin de célébrer le 35e anniversaire. Je me demande s’ils vont utiliser une technique en stencil ou une technique traditionnelle avec disques en plastique transparent afin de graver le disque. Malgré que l’objet va être superbe, une chance sur deux que la qualité y soit!

Réédition 2017: Pierre Fournier – J.S.Bach: Six Suites pour violoncelle seul

Une réédition du grand classique de 1961 de Pierre Fournier.

Compositeur: Johann Sebastian Bach
Pièce: Six Suites pour violoncelle seul, BWV 1007-1012
Artiste: Pierre Fournier

V.O.: 1961 Archiv Produktion, 3 vinyles coffret, Allemagne
14356 /57 /58

En Test: 2017 Archiv Produktion
479 696-3

Acheter le coffret disque vinyle triple chez Fréquences

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Il y a des enregistrements intemporels, des enregistrements frappant l’imaginaire, définissant une pièce de façon si prenante que ça devient le standard de facto. Cette version de Pierre Fournier datant de 1961 est exactement de cet acabit. Pour la même pièce, il y a aussi la version d’Anner Bylsma 20 ans plus tard qui a eu un succès international avec sa version des mêmes Suites de Bach, émule de cette version en sonorité. Il y a d’autres interprétations avec des sonorités différentes, telles que les versions de Rostropovitch et de Yo-Yo Ma qui méritent plus qu’une mention, mais qui mériteraient des articles à eux seuls tellement elles sont différentes et magiques. Mais la version moderne qui a donné les lettres de noblesse aux suites, c’est celle de Fournier. Continue reading “Réédition 2017: Pierre Fournier – J.S.Bach: Six Suites pour violoncelle seul”

Réédition 2016: Arthur Verocai – Arthur Verocai

Disque brésilien de 1972 réédité par Mr Bongo en 2016. Pourquoi?! Si vous aimez la musique populaire brésilienne et le disco-funk, vous allez me répondre «bien tiens»!

Album: Arthur Verocai
Artiste: Arthur Verocai

V.O.: Vinyle 1972 (Continental, Brésil)

En test: 2016 Vinyle

Étiquette: Mr Bongo
MRBLP133

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Cet artiste n’est pas une vedette internationale. En fait, c’est le premier disque d’Arthur Verocai, et le dernier en plus de 30 ans! Ce disque n’a été produit en version originale qu’au Brésil. Ce disque n’a pas eu de réimpression avant les années 2000… Ce disque n’est pas en anglais. Il y a plein de styles différents sur le disque, allant du big band, du MPB (Musique Populaire du Brésil), ça sent le patchouli et la fumée de cigarettes à plein nez, il y a du funk, du disco, des chansons ont horriblement vieilli et d’autres sont fraîches comme des roses.  Continue reading “Réédition 2016: Arthur Verocai – Arthur Verocai”

Remaster 2016: The Afghan Whigs – Black Love

Est-ce que le groupe alt rock des années 80-90 The Afghan Whigs va recevoir de l’amour de leur vinyle noir?

Album: Black Love
Artiste: The Afghan Whigs

V.O.: Subpop 1996 (Vinyle), Elektra 1996 (CD)

En Test: 2016 Vinyle Record Store Day 20e anniversaire

Étiquette: Sub Pop, Elektra Entertainment, Rhino Records
R1 557151

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Si vous ne connaissez pas le groupe The Afghan Whigs, vous n’êtes pas seuls. Le groupe est relativement méconnu et n’a eu qu’un succès d’estime. Je dis méconnu, mais c’est à part de cet ami, vous le connaissez tous, celui auquel vous allez dire «Hey j’ai acheté l’album 20e anniversaire des Afghan Twigs [sic], Black Love, c’est malade!» et il va vous corriger en disant Whigs, et en vous parlant de tout sur le groupe, qu’il est fan, qu’il est allé les voir à leur ville d’origine de Cincinnati et que le spectacle était ma-la-de, et vous chanter Step Into The Light acapella. En tout cas, lui, cet ami!

Si vous ne connaissez pas Sub Pop, leur étiquette pour cette production, là, ça craint un peu plus. Ils se spécialisent dans le Indie de tout acabit. Habituellement, ce sont des groupes fort obscurs. Mais parfois, ils tombent sur un Nirvana. C’est le genre d’étiquette à surveiller de près, avec des productions très soignées, de haute qualité, mais parfois de matériel louche. Alors Sub Pop ont eus Nirvana, mais malgré l’excellente qualité de rock des Whigs, ces derniers n’ont pas eus réellement de succès. Leur style peut être décrit comme un peu grunge, un peu emo, un peu soul, un peu disco, légèrement étrange et avec des paroles incroyablement noires, meurtre, violence, etc. Ce qui n’est pas mieux que les albums précédents qui parlaient de dépendance à l’alcool entre autres. Ils ont étés encensés par toutes les critiques musicales durant leur relativement longue carrière mais ça s’est plus ou moins arrêté là. Assez connus pour continuer, mais pas assez pour les succès et la gloire.

Et ce disque triple du Record Store Day est excellent. L’objet est beau, il est bien produit avec une présentation en encart soignée. Il a beaucoup de qualité sur l’impression, et le 3e disque est consacré à des démos qui ne sont jamais sortis auparavant. Côté gravure, cependant, il a été produit d’une façon fort étrange. L’album d’origine entrait sur un seul disque, et ils ont sorti le tout en disque double avec fort peu de musique par face (12-15 minutes). Mais j’ai comme l’impression que le travail de production d’origine a été conservée. Il y a une quantité phénoménale de dead wax sur les albums, mais la sonorité ne semble pas compromise, il y a pas beaucoup de bruit de fond et l’album s’écoute d’une façon absolument géniale. À mon humble avis, lorsqu’ils ont envoyé le disque double à la gravure, l’ingénieur a du leur dire «euhhh. Vous savez que vous pourriez entrer le tout en trois faces? Ou au moins mettre les disques en 45 tours et conserver plus de hautes fréquences?». Et la boîte de production a du dire «ok, mais on a déjà tout fait la promo de l’album, alors ça va rester comme ça». Ou non. Ça reste Bob Ludwig qui a fait le matriçage original de l’album, et ce dernier est une légende vivante. Qu’il fasse un travail exceptionnel est presque un acquis. Il a pris ce qu’il avait à prendre comme espace, sans plus, ni moins. Et l’album est tellement bon que les quinzaines de minutes par face passent en moins de deux. On a l’impression que les chansons durent deux minutes.

Encore! On en veut plus!

CORRECTION! Wow! Ma première édition! Je n’avais pas vu que c’est Emily Lazar qui a produit le rematriçage sur trois disques!!! Mon erreur! Alors c’est Bob Ludwig qui avait fait la première version, et c’est Emily Lazar qui a fait cette version! Et je ne dénigre absolument pas son travail ici encore une fois, la preuve que je le compare à M. Ludwig est preuve de sa qualité. Mais je continue de remettre en question d’avoir fait sur quatre faces 33 tours et d’avoir laissé autant d’espace sur le disque!

On achète si on aime Mudhoney, The Lemonheads, Jane’s Addiction, Seaweed.