2014: Compilation – Native North America Vol. 1

Un très gros coup de cœur de 2014, qui touche exactement ce que j’aime dans un coffret imbattable.

Album: Native North America Vol. 1: Aboriginal Folk, Rock and Country 1966-1985

Compilation

En test: 2014 Vinyle

Étiquette: Light In The Attic
LITA 103

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Quels coffrets. Autant le coffret CD que le coffret vinyle valent la peine. À un prix dérisoire, on a droit à trois disque vinyles avec gravure impeccable, dans des pochettes en carton rigide, avec un livret de 60 pages avec des explications copieuses de chaque disque, chaque artiste, chaque 45 tours, ainsi qu’une perspective historique sur ces grands artistes parfois méconnus. La même chose pour le coffret CD, avec les mêmes chansons et le même texte dans le livret de 120 pages.

Et côté chansons, on a droit à des artistes des premières nations d’avant plan ayant côtoyé l’americana, le rock et le country toute leur vie, qui ont marqué leurs communautés respectives, ou carrément la planète entière avec leur sonorité unique basée sur des rythmes tribaux Nord-Américains, des paroles de leurs préoccupations. Bref, tout ce que l’americana, le country et le blues représentent: des chansons personnelles sur ce qu’on a vécu, des préoccupations du moment, des questionnements, une tranche de vie historique. Ce n’est pas qu’une vision des États-Unis non-plus, on a droit à beaucoup de disques du Canada, du grand-nord.

Dans le lot, on a aussi beaucoup d’extraits de disques de la Société Radio-Canada; voici un pan de leur mission culturelle qu’on ne retrouve plus vraiment aujourd’hui hélas. On avait droit à une étiquette de disque fièrement canadienne avec des préoccupations locales, des satellites à travers toutes les communautés et une volonté d’aider à produire notre culture unique a mari usque ad mare. Même chose pour les films avec l’ONF. Aujourd’hui, ces endroits radio-canadiens sont surtout dans les grands centres, les acteurs de ces belles communautés sont encore plus séparés de nous et les actions artistiques doivent principalement se faire via des superbes (mais limitées) initiatives telles que le Wapikoni Mobile. Rares les Florent Vollant, les Elisapie Isaac, qui peuvent se permettre d’enregistrer leurs propres disques dans les grands centres. Impossibles les artistes qui désirent rester à Puvirnituq (comme Sikumiut) et qui peuvent même être entendus. Comme l’auraient dits Les Colocs, passe-moé la puck pis j’vas en compter des buts. Les artistes chanceux de cette compilation ont eus droit à cette chance et écoutez ce que ça donne!

Ok, assez de politique, et le disque vinyle? Ça reste une compilation, les chansons sont hautement inégales, certains des matériaux ont le vinyle comme source, d’autres proviennent de bandes maltraitées, d’autres ont eus droit à une conservation en tant que matériel d’héritage culturel notoire. Ce qui est certain, c’est que comme ils nous ont habitués, Light In The Attic ont fait un travail de qualité impeccable, ont donné le maximum aux chansons et nous ont fourni un disque digne de la prémisse de cette belle anthologie et digne d’un disque au double du prix. Ils ont toutefois modifié un peu la sonorité, on y reconnaît les années 60-80 mais ils ont fait un travail résolument moderne sur la qualité des pistes. D’aucuns diront qu’ils ont enlevé l’âme de certaines chansons, moi je trouve que dans le cas d’une telle compilation avec des qualités de tout acabit, produits aux quatre coins de l’Amérique, c’est de très bonne guerre que de normaliser dans un sonorité moderne, qui s’écoute bien de A à Z. La gravure est silencieuse, impeccable, les chansons sont belles, amples, la sonorité, légèrement numérique, ne déplait absolument pas. Ils ont fait ce projet avec passion et déférence, ça paraît. Un jour, on aura peut-être droit à un volume 2 et un spécial avec les artistes du Wapikoni Mobile! Je les souhaite de tout mon cœur!

2017: Mastodon – Emperor of Sand

Le Mastodon poursuit sa transformation vers le sludge avec leur dernier opus.

Album: Emperor of Sand
Artiste: Mastodon

En Test: 2017 Vinyle

Étiquette: Reprise Records
558742-1

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Un des bons groupes métal des années 2000 commet enfin une nouvelle production toujours plus hard. J’ai un respect pour les groupes ne restant pas dans leur même sonorité, qui poursuivent leur aventure musicale en changeant leur modèle, même si ce dernier est apprécié. On n’a qu’à penser à Depeche Mode qui est passé du new wave aux compositions synth-pop avec Violator à carrément du synth rock avec Songs of Faith and Devotion. Ou plus près du but, Iron Maiden avec un style Heavy Metal à travers leur carrière, mais modifiant beaucoup leur sonorité, ce qui fait que le vieux Maiden ne sonne pas du tout comme le nouveau. Mastodon c’est un peu la même chose, passant de stoner-prog à sludge-prog au fur et à mesure de leurs disques. Les fans peuvent détester, ils peuvent perdre le groupe qu’ils aimaient, c’est l’envers de la médaille. Mais on ne peut toutefois jamais dire de ces groupes qu’ils ne sont pas honnêtes artistiquement parlant, ils font la musique là où ils sont rendus et c’est tant mieux comme ça.

Justement, ce disque est presque trois disques en un. Les chansons de la première face sont presque plus traditionnelles heavy metal. Ensuite on a droit à du sludge pour les quatre autres chansons, beaucoup plus hard. Et finalement on a droit à trois chansons avec des collaborations avec la finale, Jaguar God, presque un retour aux sources stoner de Mastodon.

Et est-ce que le disque vinyle est bon? Généralement parlant, le disque a été matricé avec beaucoup d’amour (à la Casa de Amor – je devais la faire – désolé!), l’endroit de prédilection de Mastodon, Pearl Jam et de quelques autres groupes. C’est clair que ce n’est pas la même matrice que la version CD, ils ont pris le temps de faire un master spécial pour le vinyle avec toute la force du vinyle, des basses présentes, des fréquences fortes, une compression adaptée au vinyle. Chapeau pour le travail de qualité. Reste qu’il est très très compressé, ils sont partis du master fait pour le CD par le band lui-même, qui était déjà dans le tapis. Les chansons devenant de plus en plus fortes à mesure que le disque avance, j’ai eu de plus en plus de misère à apprécier le disque. Je dirais que le point où ça a commencé à m’agacer est sur Word To The Wise (1-B2). Et le triste meilleur exemple est Jaguar God où tout est au même volume malgré une progression apparente, où chaque coup de drum fait basser les instruments secondaires, où le tout se termine justement en sludge de sons et non en une belle harmonie destructrice métal. Prenez exemple sur Quadrophenia (The Who) avec des mouvement hyper légers et d’autres incroyablement forts, pas juste le tout normalisé à 100%. Bon, s’écoute bien, mais dommage et aurait pu être mieux.

On achète si on aime Opeth, Slayer, Lamb Of God, Neurosis, Baroness.

Colorier le rock et son histoire…

Probablement un des objets les plus cool jamais vu chez Fréquences en 15 ans. Coup de coeur de notre équipe pour ces livres à colorier. Importé directement d’Espagne et conçu par nos deux nouveaux amis dessinateurs, ce livre est déjà un classique! Come on! Colorier en famille le visage de Kurt Cobain en écoutant “In Bloom”, barbouiller Lemmy de Mötörhead en écoutant “Ace Of Spades” sur une copie vinyle qui sent le vieux rocker. Des heures de plaisir, de créativité et de musique. Difficile à battre! Quantité limitée et seulement 17.99$ pour tout l’alphabet du rock et une passe backstage. Faque laisse faire le chocolat à Pâques et pense à la culture musicale des enfants.

2013: Cauchemar – Tenebrario

Du Doom Metal en français de Montréal avec une chanteuse lyrique? Check!

Album: Tenebrario
Artiste: Cauchemar

En test: 2013 Vinyle

Étiquette: Nuclear War Now!
ANTI-GOTH 236

Ce disque est en distribution indépendante. Vous pouvez obtenir le dernier opus de Cauchemar, Chapelle Ardente, sur le site de leur maison de production.

J’avoue avoir eu à être créatif sur la mise en page de ma photo traditionnelle de disque. C’est un cas de disque où la maison de production a décidé de tout donner, d’y mettre la gomme entière, le paquet avec l’emballage, la totale. On a droit au disque transparent dans une pochette-cadre avec le titre sur la pochette intérieure, avec un badge à coudre, un poster, le tout dans une pochette en velours noir. Continue reading “2013: Cauchemar – Tenebrario”