Réédition 1972/RSD2018: Messengers Incorporated – Soulful Proclamation

Il fait chaud!

Album : Soulful Proclamation
Artiste: Messengers Incorporated

V.O. : 1972; vinyle; SMI Records; SMI 5001

En Test : 2018; vinyle 180g; RSD

Étiquette : Guestroom Records; GRR-011

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Parfois, il y a des petites perles qui sont produites sans que les gens soient au courant, des disques qui auraient dû s’éteindre, mais qui ne l’ont pas fait. On peut penser au disque Incredible Bongo Band qui est une des raisons fort obscures que le rap et le hip-hop new-yorkais ont eues autant de succès. On peut aussi penser aux disques produits dans des garages qui ont démarré le mouvement punk et new wave, ou des fous de leur style comme Anonymous avec leur disque Inside The Shadow. Mais on peut aussi penser à un groupe de musiciens fous d’Oklahoma qui roulaient leur bosse depuis quelques années et qui ont décidé de produire un disque ensemble, sans l’aide d’une grande étiquette. Voilà ce qu’est Messengers Incorporated!

Vous ne pouvez retrouver Messengers Incorporated que sur ce disque. Pour le reste, vous deviez être dans la communauté noire d’Oklahoma City dans les années 70. Les musiciens, surtout connus pour leurs spectacles et leurs performances en direct, n’ont que peu endisqué. Les plus connus sont probablement le couple de Charles et Barbara Burton qui ont joué et chanté avec les plus grands, d’Art Blakey à Tom Jones.

Et ce disque est une bombe de qualité. Rematricé par Garrett Haines, connu pour sa passion du ruban magnétique, le disque reproduit cette perle du soul et du funk dans toute sa splendeur. On sent la joie et la passion lors de l’écoute de ce disque. Le disque n’est pas plat, c’est certain! Je dirais que je suis légèrement embêté par les dernières chansons de chaque face, qui jouent clairement à plus haut volume que leurs ballades qui vont immédiatement avant. Mais je ne peux pas dire que le disque sonne numérique. On retrouve vraiment toute la qualité des rubans d’origine. Une petite perle, même en 2018!

On achète si on aime The New MastersoundsSoul ToronadosHarvey & The Phenomenals, l’étiquette Daptone Records.

 

Le comment du pourquoi: Comparatif Mono ou Stéréo 1972

Dans ma collection, j’ai deux fois les boîtiers de La Belle Époque du Swing 1936-1946, collection du Reader’s Digest de 1972. En fait, j’ai une copie en mono et une copie en stéréo. Le matériel est identique, date de la même année de production, mais une est proposée en mono et l’autre en stéréo.

Y a-t-il vraiment une différence entre les deux? Y a-t-il une différence entre le produit stéréophonique versus monophonique. Et supposons que j’utilise une aiguille 78 tours monophonique, est-ce que j’y gagne?

Dans l’histoire musicale, il faut savoir que le matériel stéréophonique arriva beaucoup plus tard que le matériel mono. L’utilisation des bandes sonores a bien entendu énormément aidé, les premiers disques étant enregistrés directement sur disque de cire. Les premiers enregistrements à deux pistes étaient produits à travers des systèmes de bobines magnétiques ainsi qu’avec du film de cinéma. Ceci arriva bien après la seconde guerre mondiale.

Album: La Belle Époque du Swing, Mono

En Test: Compilation en 7 disques, 1972

Étiquette: Reader’s Digest
619-FM

Le matériel qui nous est présenté est donc, par défaut, mono. La version stéréo a du être produite à l’aide d’artifices. Il est d’ailleurs indiqué «réalisé électroniquement» sur les disques. Quelle est la façon la plus simple de produire un rendu stéréo? Appliquer un filtre de fréquences, envoyer certaines fréquences à gauche et d’autres à droite. C’est ce qu’on a droit ici. À peu de choses près, la basse à droite, les aigus à gauche.

Une des raisons pour lesquelles j’ai pris ce matériel est qu’il est relativement neutre. Les Beatles ont eus droit à une réédition mono et stéréo mais le matériel n’est pas le même. Les fanatiques ont raison de débattre entre une version mono ou stéréo pour chaque album, voire chaque chanson! Tandis qu’ici, c’est la même chose.

Album: La Belle Époque du Swing, Stéréo

En Test: Compilation en 7 disques, 1972

Étiquette: Reader’s Digest
619-FS

Et c’est comment au juste, une version retravaillée? Soyons francs, c’est la même chose, c’est la même musique. Ça reste réalisé à travers la même bande d’origine, la différence, c’est que les instruments vont dans tous les sens. On entend la basse et la grosse caisse à droite, on entend les instruments de solos habituellement à gauche, et à mesure que les musiciens changent de fréquences, les fréquences vont d’un bord à l’autre, comme s’ils étaient en spectacle et qu’ils se déplaçaient lors de leurs solos.

Pour la version mono, pas retravaillée, c’est mieux? Pour mes oreilles, la version mono est définitivement meilleure. Non, on ne possède pas une version nous enveloppant, mais la source unique de musique sied parfaitement au résultat. On peut entendre tous les détails de reproduction, la qualité est là, comme on s’en rappelle avec les vieux 78 tours! Même le kissing du ruban y est! … … minute, il n’y avait pas de kissing de ruban parce qu’il n’y avait pas de rubans entre 1936 et 1946! Alors d’où provient ce kissing?

Remontons donc d’une étape… voyons les générations! Si vous n’êtes pas familiers avec le terme génération, il s’agit du nombre de copies qu’il y a eu avant qu’il n’arrive à votre disque vinyle.

Prenons un exemple typique d’un grand groupe des années 70: Un studio enregistre une chanson sur un ruban (1ère génération), il est mixé sur une bande maîtresse sur un ruban 1po (2e génération). Une personne réalise la version telle qu’on devrait l’entendre sur le disque, s’assurant que chaque face a la bonne quantité de matériel, que les fréquences sont acceptables pour une gravure vinyle, et qu’il y a juste assez de matériel par face (3e génération). Ce ruban est copié à plusieurs reprises afin d’être envoyé aux différents pays pour la réplication dans leurs manufactures respectives (4e génération). Dans chaque manufacture, un ingénieur de gravure prend son temps afin de réussir à réaliser le meilleur enregistrement possible et grave un disque positif sur de la laque très sensible (5e génération). Le disque est ensuite immédiatement moulé à l’aide d’un procédé de galvanoplastie électrique et une version négative maîtresse est produite (6e génération). Cette version négative maîtresse s’appelle le “père” et c’est la première version durable du disque qui est produite. Ensuite, un disque “mère” est créé à l’aide d’un procédé de galvanoplastie similaire (7e génération). Ce disque peut être écouté afin d’y déceler des défectuosités. Si tout est beau, le disque est utilisé afin de produire des stampers, des moules de gravure, encore une fois par galvanoplastie (8e génération). Ce disque négatif, enfin, est utilisé afin de créer votre disque que vous écoutez chez vous (9e génération). Si vous l’enregistrez sur une cassette, vous allez avoir créé une 10e génération.

Chaque génération ajoute son lot d’imperfections. Chaque génération enlève de la qualité à votre produit final. Si on prend le procédé DMM (Direct Metal Mastering), on vient de couper le nombre d’étapes de deux générations, vu que le système utilise des électroaimants beaucoup plus performants, un courant élevé et une pointe beaucoup plus solide afin de graver un disque mère directement.

Si je regarde ce disque, il faut remonter aux 78 tours. Disque de cire (1), galvanoplastie du père (2), galvanoplastie de la mère (3). Probablement que les étiquettes ont pris cette version directement afin de les enregistrer sur une bande maîtresse (4). La bande a été vendue et une personne a fait une seule bobine de ruban magnétique avec tout le matériel en ordre en le recopiant avec des volumes normalisés (5). Un ingénieur à la gravure a ensuite pris le tout et a créé des rubans magnétiques de la bonne longueur par face d’enregistrement (6). Cet enregistrement a été utilisé afin de créer la gravure (7), le père (8), la mère (9), qui a été envoyé aux différents pays afin d’avoir les stampers (10) et enfin le disque (11).

Et si j’écoutais une version originale? Je n’ai hélas pas de swing en version 78 tours chez moi. Le plus près que j’ai dans les mêmes années, c’est du fox-trot, avec Artie Shaw et Billie Holliday.

Album: Any Old Time / Back Bay Shuffle
Artiste: Artie Shaw and his Orchestra (Billie Holliday: Any Old Time)

En Test: 1938, Vinyle 78 tours (gomme-laque)

Étiquette: Bluebird
B-7759

Je vais le répéter à chaque fois que je vais vous parler des 78 tours: n’écoutez jamais vos disques 78 tours avec une aiguille moderne! Ils ne sont pas faits pour les disques 78 tours, qui sont beaucoup plus solides que les disques mous modernes. En plus, parfois, ils contenaient de la silice (du sable) afin de s’assurer que votre disque reste en parfait état tandis que votre aiguille, elle, prenne le coup dur. Après tout, une pointe d’aiguille, c’est remplaçable tandis que votre disque est irremplaçable! Alors imaginez si vous utilisez une belle aiguille d’un millier de dollars de quelques microns d’épaisseur qui rencontre par hasard un beau gros grain de sable… Non non, achetez-vous une aiguille 78 tours de qualité, et assumez que vous devrez la remplacer éventuellement.

Eh bien je vais vous dire bien honnêtement, la qualité est environ dix fois meilleure! Oh j’exagère… 20 fois pire parce que mon disque est un peu massacré par la vie. Sinon, sa qualité serait de beaucoup meilleure à ce qu’on a pu me donner dans cette compilation! Si j’y vais avec un filtre RIAA de base, je vais avoir une qualité très correcte. Si vous prenez le temps d’utiliser un filtre 78 tours optimisé pour le disque que vous écoutez, et si en plus votre table tournante permet de modifier la vitesse d’écoute (parce qu’un 78 tours n’était pas toujours 78 tours, il pouvait varier de 60 tours par minute à plus de 88 tours par minute!), vous allez avoir une bien meilleure qualité que n’importe quel disque de compilation… en tenant compte que vous avez le matériel: l’aiguille spécialisée, une table tournante supportant le 78 tours, un disque en parfaite condition, les bons filtres, le temps de tout travailler ça, etc.

En d’autres mots: la compilation a du bon!

Et si par hasard j’écoutais la compilation en 33 tours monophonique sur mon aiguille 78 tours? Tout ce que je vais gagner, c’est une perte de qualité. Mais j’aurai essayé!

Lien externe: Site donnant une liste de beaucoup des étiquettes et des correctifs de fréquences à appliquer.

Extrait de mon disque avec du vécu (Any Old Time de Artie Shaw avec Billie Holliday)

Extrait de mon disque n’ayant pas de vécu (Summertime de Sam Cooke)

Quelques petits mots pour la fin. Certains disent que le mono est meilleur que le stéréo à cause qu’il n’y a aucun problème de phase. En plus, une technique infiniment simplifiée de gravure et d’écoute qui limite la complexité des appareils.   Et bien entendu, comme les enregistrements étaient habituellement en direct, on saute beaucoup de générations d’enregistrements afin d’arriver à l’essentiel. J’avoue que l’idée a du bon. En fait, je vais dire qu’un bon disque mono peut battre à plate couture un disque stéréo, en tenant compte que le matériel a été produit pour mono. Sortez-moi des artifices stéréo et je vais me plaindre. Les exemples d’exercice de style stéréophoniques des années 60, avec les canaux totalement séparés, c’est difficile à écouter. Et d’autres disques, comme ceux de The Art of Noise, ils se doivent d’être en stéréo, sinon ils perdent tout leur sens. N’essayons pas de modifier le passé, laissons-le parler en toute simplicité.

 

Rétrospective David Bowie en or!

Pendant les vacances de Fréquences, je me fais plaisir! Premier article sur David Bowie, version en or

Album : Hunky Dory
Artiste : David Bowie

V.O. : 1971 Vinyle (UK)
RCA SF 8244

En Test : 2017 Vinyle Or 180g

Étiquette : Parlophone
DB 69733

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S’il faut suivre le guide, à la suite de la mort de Ziggy au début 2016, il faut bien évidemment s’attendre à ce que les maisons de production ressortent tout ce qui bouge de cet exceptionnel artiste. Deux albums de couleur dorée pour célébrer le 45e anniversaire de la sortie de ces albums… c’est avec de tels anniversaires qu’on voit à quel point ils désirent presser le citron et suivre la folie Blackstar. Et petite mention : c’est seulement pour vous faire attendre quelques instants parce qu’ils ressortent tous les albums en un énorme coffret plus tard.

Vous pouvez voir à quel point je suis sceptique de ce genre de sorties, qui n’ont aucune raison d’être. Mais en même temps, il s’agit d’un superbe album. C’est dans les incontournables de folk rock sur la planète. Tout près d’être dans le top 100 des meilleurs albums rock du Rolling Stones, c’est un incontournable, ne fût-ce que pour la première chanson, Changes.

Et côté qualité, c’est hélas exactement ce que je m’attendais. En 2012, ils ont fait un rematriçage numérique, et c’est ce qu’ils nous servent. L’album est propre côté sonorité (malgré que ma face A soit brouillonne – et il paraît que je ne suis pas le seul à avoir du bruit de fond) et a une belle sonorité, mais il n’y a aucune chaleur et j’ai presque enlevé le disque rendu à « Life On Mars? » tellement la chanson était compressée. C’est beau à écouter et j’aurais aimé dire que la qualité de pressing était exemplaire. Dommage! Trouvez-vous une version à 30 $ usagée et vous allez avoir quelque chose de vraiment mieux. Suivant!

Album : The Rise and Fall Of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars
Artiste : David Bowie

V.O. : 1972 Vinyle (UK)
RCA SF 8287

En Test : 2017 Vinyle Or 180g

Étiquette : Parlophone
DB69734

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Même rematriçage 2012… même sortie double… même qualité! Passons!

Wô minute! Ok, d’abord le disque est vraiment la suite logique du changement du style de Bowie. Autant je peux classifier le disque précédent comme un album plus Folk que Glam, autant celui-ci est le disque flamboyant qu’on peut s’attendre. Effets spéciaux, traitements spéciaux, de la force, du rythme, presque du punk.

Bon ok, mais la qualité ? C’est encore numérique. On ne s’en sortira bien évidemment pas. On le remarque d’emblée avec la toute première chanson Five Years qui nous montre du crépitement dans les aigus, suivi de Soul Love qui a tendance à donner de la fatigue auditive. On mentionnera Suffragette City qui est la version UK et non US (merci!). L’album a une bien meilleure sonorité que Hunky Dory, compressée uniquement lorsque nécessaire, mais ça reste compressé. S’écoute très bien, juste pas « at maximum volume » tel qu’indiqué sur la pochette. Pour ça, encore une fois, une excellente version UK ou Japonaise (pas US ou Canadienne) donne de bien meilleurs résultats. Mais cette fois-ci, c’est beaucoup moins pire.

Et pour se faire un peu plaisir, un original!

Album : Let’s Dance
Artiste : David Bowie

En Test : 1983 Vinyle (Canada)

Étiquette : EMI America
SO-17093

Cette fois-ci, c’est un aller simple vers le Bowie New Wave, avec Nile Rodgers en coproduction, le Nile Rodgers, guitariste de Chic, celui qui a coproduit Get Lucky de Daft Punk. Un autre disque montant dans les hautes strates de la qualité musicale. On peut dire que les années 80 n’auront pas été tendres avec beaucoup de musiciens et artistes, on peut aussi penser aux jeans ajustés, aux excès du fluo, à la mode de la forme à tout prix et de l’androgynie, on pense à la danse, aux rythmes électroniques. C’est une décennie où le no future côtoie la vie à outrance.

Mais quand on s’appelle Bowie, on définit la décennie ! Loin d’être oublié, cet album montre tous ces excès et y plonge pieds et poings liés. La première face de cet album n’est composée que de succès. C’est toujours du bon vieux Bowie, mais version New York, version studio. C’est un excès de China Girl, chanson bonbon à paroles crooner potentiellement à propos de cocaïne; c’est une chanson-thème de plus de 7 minutes. Et c’est aussi d’une certaine façon son dernier disque d’importance en bien des années. Pour un artiste ayant défini les années 70 au fer rouge, c’est quand même quelque chose que de pouvoir signer sa révérence avec un tel album, tout de go dans les années 80. Révérence, c’est sans compter le film Labyrinth et sa superbe trame sonore. C’est sans compter qu’il est resté dans le paysage musical dans les années 90, 2000 et 2010. C’est aussi sans compter ses collaborations, dont son travail de matriçage avec Raw Power d’Iggy Pop, album totalement punk. Mais ça, c’est pour une deuxième (et troisième, et quatrième) partie, un jour!

Et la qualité ? Ça s’appelle se rincer les oreilles. C’est un disque de production, absolument pas 180 g, absolument pas audiophile. C’est fait en studio, il y a un arbre de Noël qui brille de tous ses feux d’effets, de compresseurs, de multiples pistes, des synthétiseurs, c’est de la new wave, c’est anti-audiophile et c’est une tonne de briques dans ton visage, des sonorités franches, des musiciens de très grande qualité, des atmosphères fantastiques. C’est beau, vraiment beau. Un de mes meilleurs vinyles de ce genre, en compétition avec Daft Punk.

Réédition 2016: Arthur Verocai – Arthur Verocai

Disque brésilien de 1972 réédité par Mr Bongo en 2016. Pourquoi?! Si vous aimez la musique populaire brésilienne et le disco-funk, vous allez me répondre «bien tiens»!

Album: Arthur Verocai
Artiste: Arthur Verocai

V.O.: Vinyle 1972 (Continental, Brésil)

En test: 2016 Vinyle

Étiquette: Mr Bongo
MRBLP133

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Cet artiste n’est pas une vedette internationale. En fait, c’est le premier disque d’Arthur Verocai, et le dernier en plus de 30 ans! Ce disque n’a été produit en version originale qu’au Brésil. Ce disque n’a pas eu de réimpression avant les années 2000… Ce disque n’est pas en anglais. Il y a plein de styles différents sur le disque, allant du big band, du MPB (Musique Populaire du Brésil), ça sent le patchouli et la fumée de cigarettes à plein nez, il y a du funk, du disco, des chansons ont horriblement vieilli et d’autres sont fraîches comme des roses.  Continue reading “Réédition 2016: Arthur Verocai – Arthur Verocai”