2018: Jimi Hendrix – Both Sides of the Sky

Le dernier Hendrix studio, 47 ans après sa mort!

Artiste: Jimi Hendrix
Album: Both Sides of the Sky

En Test: 2018 Vinyle double en encart, 180g, Nº3742

Étiquette: Legacy (Sony Music), Experience Hendrix; 19075814201

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Eddie Kramer a une histoire d’amour avec Jimi Hendrix. Ayant travaillé sur les deux derniers albums studio de Hendrix dans les années 60, depuis dix ans, il repasse à travers les bandes sonores des enregistrements studio du musicien de feu. Ce travail de moine nous a donné un trio d’albums posthumes: d’abord Valleys Of Neptune en 2010, ensuite People, Hell and Angels en 2013, et finalement Both Sides of the Sky en Mars 2018, avec du matériel provenant surtout de 1968 à 1970.

C’est d’ailleurs un peu le problème avec la mort prématurée de Hendrix, son dernier album studio datant de 1968, on ne possède aucun album studio de ses deux dernières années de vie, là où il s’est séparé du carcan de son groupe the Jimi Hendrix Experience. Ces années représentent le moment de liberté et d’expérimentation de Hendrix.

Bien évidemment, ces albums posthumes ne sont pas composés de chansons terminées, mais bien d’essais et d’erreurs, de tentatives et de rubans studio préservés. C’est clairement visible sur les deux premiers albums, avec un arrière-goût de pièces musicales incomplètes et de copier-coller d’accompagnement. N’empêche que certaines des pièces sont devenues des incontournables du répertoire. Beaucoup des pièces ont tourné dans le cercle des copies pirates (bootlegs) d’une façon incomplète, et il était temps, plus de 45 ans après sa mort, que ces pièces aient droit à un traitement digne du géant.

Ce troisième et dernier opus des albums studio posthume est un point d’orgue très blues du répertoire de Hendrix. Avec cinq années de travail et d’étude du matériel, il y a eu un recul à mon avis nécessaire face aux dernières productions en brouillon du guitariste prodige. Ce dernier album studio a eu droit à un battage médiatique plus imposant que les deux autres et avec raison: pour la plupart des cas, on a l’impression d’un vrai album de Hendrix, les quelques chansons qui ne sont pas terminées (comme Jungle) ayant un cachet unique expliquant pourquoi on les retrouve sur l’album. C’est aussi beaucoup moins un album pour les collectionneurs que les deux précédents même s’il est fortement suggéré d’acheter d’abord ses trois albums studio enregistrés de son vivant (Are You Experienced, Axis: Bold as Love et Electric Ladyland) ainsi que la trame sonore de Woodstock.

Le disque vinyle double est matricé par Bernie Grundman et il a fait un travail exemplaire. Reste que la version numérique est tout aussi bonne, les deux versions ayant été produites avec déférence. Le format numérique ayant eu droit à un peu plus de compression afin de faire plaisir à un auditoire écoutant les albums avec des écouteurs-boutons, je vais donc privilégier le disque vinyle, qui est impeccablement gravé. Même les pochettes intérieures sont de qualité audiophile. Pour le prix (moins de 40$), c’est difficile à battre.

Remaster 1992/2017: Trame sonore de Singles

Pleins feux sur le grunge en deux vinyles

Album : Singles — OST

Artistes : Alice in Chains, Pearl Jam, Chris Cornell, Paul Westerberg, The Lovemongers, Mother Love Bone, Soundgarden, Mudhoney, Jimi Hendrix, Screaming trees, Smashing Pumpkins

En test : 2017 Vinyle double

Étiquette : Epic Soundtrax, Legacy
88985315511

Appelez Fréquences afin de commander la trame sonore!

Quelle trame sonore ! Parfois, les films réussissent à nous plonger dans un univers, pieds et poings liés. On peut penser à la superbe trame sonore de Resistance Radio sortie il y a quelques mois pour nous en convaincre. Le film Singles se passe à Seattle au début des années 90. C’est l’endroit où le grunge a fait ses débuts pendant le tournage du film. En septembre 1991, Nirvana sortait Nevermind. En septembre 1992, le film Singles sortait. On a droit à plein d’artistes d’avant plan ou qui sont devenus connus. Legacy, le bras droit de Sony pour les réimpressions vinyles nous fait plaisir pour le 25e anniversaire de ce film et de cette incroyable trame sonore.

Il existait une version imprimée sur un seul vinyle réalisée il y a 25 ans, cette dernière contient toutes les mêmes pièces que cette version. Pourquoi alors en faire une version en deux vinyles? Parce que la trame sonore d’origine est plus de 30 minutes par face! Bonjour compression, bonjour réduction des hautes fréquences, bonjour bruit de fond. La version d’origine restait quand même réussie malgré tout, mais le disque laissait à désirer juste à cause de ça.

Alors est-ce qu’on est au Nirvana ? (badumpsch) Il n’y a pas de Nirvana sur cette trame sonore, et on n’y sera pas au nirvana hélas. On est au paradis, c’est certain, avec enfin une très bonne qualité de gravure pour cette très grande trame sonore. On a enfin droit à la déférence nécessaire à un disque qui définit si bien un espace-temps de notre planète. Mais la trame sonore est inutilement limitée numériquement sur bien des pièces. Par exemple, Battle of Evermore (live) compresse le volume lors des envolées lyriques de la chanteuse. Toutes les chansons avec un peu de force musicale, comme les deux premières pièces par exemple (Alice in Chains et Pearl Jam) ont exactement le même volume et ne donnent pas toute la présence qu’on aurait pu avoir d’un tel disque. Mais are we « Drown »? (badumpsch x2) Ah, ça, non par contre! Les chansons ont de l’espace pour respirer, les chansons plus douces ou avec des moments plus dramatiques ont préservé un certain dynamisme nécessaire. Ça reste un disque qui est parfait pour l’écoute mondaine, avec une sonorité propre et pas trop compressée. En plus, il vient avec le CD contenant tous les extras qui n’entraient pas sur les deux disques d’origine, dont le reste de la trame sonore de Chris Cornell. C’est vraiment faire plaisir aux admirateurs de grunge.

1965-1968, 2017: Miles Davis Quintet – Freedom Jazz Dance: The Bootleg Series Vol. 5

Cinq légendes dans un studio, sans coupure et sans musique!

Je me fais plaisir, comme je vous disais sur le texte précédent! Quand les chats sont en vacances, les souris écoutent des disques d’archives.

Album : Freedom Jazz Dance: The Bootleg Series Vol. 5
Artiste : Miles Davis Quintet

En test : 2017 Vinyle triple

Étiquette : Columbia, Legacy, Sony Music
88985364161

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Quand on doit sortir quelque chose de spécial sur un artiste pour qui tout est déjà sorti, on fait quoi ? On sort des alternate takes. Mais supposons que tous les alternate takes sont déjà sortis, on fait quoi? On prend les bobines et on sort les bobines de studio, telles qu’enregistrées! Ou du moins, c’est le pari qu’a fait Legacy sur ce superbe album en encart triple.

Wayne Shorter… Herbie Hancock… Ron Carter… Tony Williams… Miles Davis! Quel quintette, quel groupe d’artistes incroyables, qui chacun individuellement ont redéfini le jazz ! Un festival de jazz aurait été heureux d’en avoir qu’un des cinq en vedette spéciale guichets fermés. Alors il faut imaginer les cinq ensemble. Et c’est ce que ce disque nous permet de faire.

Ce disque est inécoutable ! Le but n’est pas de se pâmer sur la musique du quintette, pour ça, on peut aller acheter l’album Miles Smiles par exemple pour la chanson Freedom Jazz Dance. La chanson finale dure un peu plus de 7 minutes. La première face du premier disque est plus de 23 minutes de cette chanson, mais à la fin, on n’aura entendu que les quelques premières notes du thème, la vraie version est sur l’album. Ce qu’on a sur ces disques est les rubans d’origine qui ont servi à pratiquer les chansons, des anecdotes, des essais, des manquements, des erreurs, de l’humour, de la pratique, d’autres essais, du matériel qui ne servira finalement jamais aux chansons. Bref : ce qui est laissé sur le plancher de la table de montage.

Ce que le disque nous permet de faire, c’est de mieux comprendre les chansons et le processus créatif du quintette. C’est un document d’archives absolument inestimable que Sony nous remet entre les mains, pour admirateurs seulement. Ne vous attendez pas à apprécier écouter ad nauseam les mêmes progressions ou les sections coupées, ou la pratique de batterie de Tony Williams. Ce n’est pas pour une consommation par les admirateurs. Mais j’ai pris mon pied à chaque seconde d’écoute.

Mais le vinyle, ça sonne comment ? Vous êtes vraiment fatigants avec ça! Comme si la qualité sonore c’était uniquement ce qui compte! Sans blag… [chuchotements] ah… c’est… c’est mon travail? Ah bon… Vous voulez me lire pour la qualité du vinyle? Ah… bon… désolé! Mais cette petite blague est là pour faire comprendre qu’il s’agit d’archives musicales, pas de musique. Est-ce que c’est réellement nécessaire qu’on ait toute la qualité du monde? Alors, je dirais que la qualité est très bonne sur le disque! Ils ont porté autant d’attention à la sortie de ces outtakes partiels qu’à sortir les disques nouvellement sortis en version 2014. C’est un travail de moine! Mais est-ce que c’est si nécessaire d’avoir une telle qualité pour quelque chose qui est musicalement inutile? Mmm, je dirais que oui! J’ajouterais que les quelques bouts musicaux des disques sont impressionnants et fantastiques à écouter sur une bonne table. Mais encore une fois, ce disque est inécoutable! S’ils désiraient faire encore plus plaisir aux fans, ils en feraient une version en bobine 4 pistes non mixées de 10 po à 7.5ips, sans aucun traitement, avec les chansons finales à la fin de chaque piste d’essais. Probabilité que ça arrive : nulle. En attendant, il y a ce disque triple!

Réédition 1997-2017: Wu-Tang Clan – Wu-Tang Forever

The revolution will be televised

Album : Wu-Tang Forever
Artiste : Wu-Tang Clan

V.O. : 1997 Vinyle quadruple
RCA, Loud Records 07863-66905-1

En Test; 2017 Vinyle quadruple

Étiquette : Sony Music, Loud Records
88985417941

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Petit cours d’histoire. En 1992, le Wu-Tang Clan est apparu sur le marché en tant que collectif hip-hop de Staten Island, New York, ayant un certain succès localement. Toutefois, leur premier disque n’est apparu qu’en 1993 après avoir trouvé une étiquette qui leur permettrait d’être signés en tant que collectif, mais de pouvoir avoir d’autres étiquettes pour les membres individuels. Ce premier disque est un des premiers et meilleurs disques de gangsta rap, Enter The Wu-Tang (36 Chambers). Les autres étiquettes qui n’ont pas voulu leur permettre de sortir du matériel ailleurs ont dû s’en mordre les doigts! Ce collectif, fier représentant East Coast du hip-hop, est composé de personnes habituellement méconnues, mais qui avec ce premier disque ont connu un succès retentissant, démarrant leurs carrières individuelles respectives, ou dans certains cas, comme The RZA qui avait quelques productions à son actif, de les propulser dans la stratosphère. Si je me permets une petite critique de Enter The Wu-Tang, le disque n’est disponible qu’en disque simple avec presque 30 minutes de matériel par face. Une version 3 ou 4 faces serait appréciée afin de laisser le matériel respirer un peu. Il s’agit de superbes pièces, mais elles sont hyper compressées et ont un bruit de fond conséquent sur le vinyle. Il existe une version de l’an passé en six disques 45 tours, je dirais que c’est cette version qui est présentement l’ultime version, mais ça ne devrait pas l’être.

Et ce disque, Wu-Tang Forever, arrivant quatre années plus tard, est la suite logique du premier disque. Avec ces années de production individuelle et en collectif, ils sont plus incisifs individuellement et plus directs dans leurs interventions. Le groupe migrant tranquillement vers le hardcore, les artistes individuels créant leurs propres sous-genres (mafioso, thug, gangsta). Ça en dit beaucoup aussi sur l’industrie de la musique en sachant que beaucoup des artistes susmentionnés n’étaient pas réellement des mauvais garçons, mais le sont devenus en devenant ce qu’ils chantaient. L’occasion fait le larron. Mais ce deuxième disque double durant près de deux heures est un disque tout aussi séminal que Enter The Wu-Tang. Ce disque a scellé l’issue du collectif, finissant de les projeter dans les hautes sphères. Si les détracteurs du premier pouvaient rire d’eux en tant que one-trick pony, ce disque a prouvé à tous qu’ils étaient capables de sortir du très bon matériel à profusion. Leur troisième, The W, a poursuivi cette lancée stratosphérique.

Et Wu-Tang Forever, c’est bon sur vinyle? Contrairement à Enter The Wu-Tang, Wu-Tang Forever a toujours profité d’amplement d’espace sur le vinyle afin de sortir toute la qualité nécessaire. Ses quatre disques, même en 1997, permettent à la musique de sortir avec force et conviction. Mais attention, les versions ne sont pas toutes égales. La première version de 1997 est excellente, mais n’a pas eu droit à un matriçage adéquat pour le vinyle, certaines fréquences sont incisives et difficiles à écouter. La version de 2014 (Music On Vinyl) est encore pire. La version Sony Legacy de 2017 est équivalente à la version de 1997. En fait, on voit le modèle dans leurs sorties de disques : les vinyles sortent de nouveau vingt années après l’original en qualité adéquate, mais sans toucher au matériel initial, sans toucher au matriçage, sans en modifier une seule fréquence. Ce sont des reissue et non pas des remaster.

Mais si je l’écoute, c’est le pied? C’est difficile à dire encore une fois. Si vous avez une version à acheter, j’opte pour celle-ci de 2017, vu qu’elle est parfaitement propre, belle, une bonne sonorité et une compression maîtrisée comparativement à la version numérique qui est juste forte. Mais de savoir si vous êtes capables d’écouter le disque avec qualité va dépendre uniquement de votre aiguille. Si vous n’avez pas une SFL, VdH ou une aiguille spécialisée pour sortir des très hautes fréquences à haut volume, le disque sera parfois inécoutable. On a qu’à penser à la sibilance extrême de CappaDonna dans For Heavens Sake (B-2), qui est métallique, forte et crue sur la version numérique, et qui ressort en fréquences aiguës absolument inadéquates pour la reproduction en vinyle et je plains les gens qui ont des aiguilles conventionnelles. Et la version Legacy semble avoir un filtre d’emphase qui a été ajouté aux hautes fréquences, ça sonne plus brillant que les autres disques, alors ça n’aide pas les aiguilles à aimer les hautes fréquences du disque. En tant que tel, je vais ajouter ce disque dans mes vinyles à torture de table tournante.

2017: Willie Nelson – God’s Problem Child

Le maître country est toujours à l’œuvre et n’a pas terminé de nous en conter des vertes et des pas mûres!

Album : God’s Problem Child
Artiste : Willie Nelson

En Test : 2017 Vinyle

Étiquette : Legacy, Sony Music
88985415741

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Ça, c’est un grand… Il y a parfois des auteurs-compositeurs-interprètes qui jouent parce que c’est leur vie. Voilà. Vous savez tout ce qu’il faut savoir sur Willie Nelson! Le reste n’est que du mythe. On peut penser à Trigger, sa tonitruante guitare qui en a vu autant que son compagnon, qui a elle seule a eu droit à des reportages et documentaires. On peut penser à ses spectacles, à son accessibilité, à son activisme pour la légalisation de la marijuana et son entreprise de biodiésel. On peut penser à tous ses succès, tous ses disques qui sont incroyables. Quand je pense à du country, c’est à lui que je pense : chansons d’amour, chansons rebelles, chansons rock, mais pas toujours des chansons sur les caisses de bière, les femmes-objet et les conducteurs de camions comme le country moderne.

Quand je pense à lui, j’imagine quel genre de malcommode il doit être. Lorsqu’il était près de faire faillite, il a caché sa guitare en disant «si Trigger est vendue, j’arrête de faire de la musique». Une chance pour nous et pour lui, il a réussi à garder sa guitare! Et oui, c’est bien évidemment elle qui est mise en vedette sur cet album aussi. La sonorité de Nelson ne serait juste pas la même sans son destrier à cordes.

Je recommande d’ailleurs que vous achetiez n’importe quel album de Nelson. Soyons honnêtes, j’ai mis un lien vers tous ses disques parce qu’ils sont habituellement excellents. Peu de gens s’y connaissent réellement assez pour vous guider dans son immense discographie alors je vous suggère plus de conserver un lien vers sa discographie AllMusic et regarder si le disque est bon ou non. Mais même un disque à zéro ou une étoile a quand même un petit quelque chose (si vous aimez les albums de Noël!) Si vous achetez God’s Problem Child, sachez que vous allez tomber dans un de ses bons albums!

Et pour la qualité… Ma copie possède énormément de bruit de fond. Pas juste un peu, mais vraiment beaucoup, et par vagues. Ça sent l’impression à la va-vite et que je n’aie pas été chanceux à la roulette des impressions. Ça arrive. D’ailleurs, les informations de la version CD et vinyles sont identiques alors j’opte pour un matriçage identique pour les deux versions quoique la sonorité du disque est sublime alors ça se peut très bien que ce soit une version spéciale pour vinyle. Je compare les versions numériques et vinyles et elles sont toutes deux très bonnes. J’opterais pour le vinyle à cause de la sonorité folle des guitares et de la voix, mais c’est vraiment par goût personnel. Dommage qu’il soit si brouillon.

Retour RSD 2017 et Réédition: Coheed and Cambria – IV vol. 1

12e anniversaire du superbe album IV du groupe progressif Coheed and Cambria. Et premier disque que je met du RSD 2017!

Album: Good Apollo, I’m Burning Star IV, Volume One: From Fear Through the Eyes of Madness
Artiste: Coheed and Cambria

V.O.: 2005 CD
Columbia Records

En Test: 2017 Vinyle double blanc et noir

Étiquettes: Columbia Records, Equal Vision Records, Legacy
88843045891

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Avis d’intérêt public: J’aime rire du prix prohibitif que certains albums peuvent récupérer sur Internet les jours après leur sortie officielle. De 100 à 200$ pour cet album. Jamais vendu encore, ceci dit. En d’autres mots, déplacez-vous ou attendez quelques semaines, mais n’achetez pas immédiatement 🙂

Mes achats lors du Record Store Day 2017, incluant mes commandes hors-RSD du début de la semaine et de quelques usagés. Mes futures critiques!

Petit retour de mes achats RSD. J’avais une liste de 74 items qui m’intéressaient. De ce lot, j’en ai pris 18 et il y en a 56 que je n’ai pas pu prendre. En tout, je suis ressorti avec 50 items achetés. J’ai laissé passer une douzaine de disques (entre autres les Bowie, Procol Harum EP, les trois Avec Pas d’Casque qui sont à charge de revanche, le Safia Nolin, les deux The Cure, Space Jam, Notorious B.I.G., Pink Floyd, Robert Johnson, le Brian Jonestown Massacre et quelques autres; j’ai donné à un fan le Rush que j’avais – chanceux, j’ai laissé à un fan le Buddy Guy que j’avais – chanceux). Somme toute, je suis super content des disques que je me suis acheté. Et pour ceux qui disent ouais mais Michel, tsé, c’est arrangé avec le gars des vues, c’est certain! … La réponse est simple: depuis le début du Record Store Day, moi, ce que j’aime, c’est l’expérience du Record Store Day, soit d’être dans les premiers et de faire le tour comme tout le monde, de parler aux gens, de voir ce que les autres ramassent, d’être fier de ce que les gens peuvent avoir récupéré. De toute façon, à la quantité que j’achète, je ne suis pas en manque. Il y a cependant deux ou trois disques pour lequel j’ai triché en sachant ils étaient où mais ceux qui ont écouté la vidéo de la veille le savaient autant que moi. Bref: j’ai fait mes jeux, et j’ai à peu près gagné (sauf ma carte de crédit qui me regarde d’un air peu impressionné depuis samedi)!

Après cette petite intro, Coquiqui pis dekissé? Cékiça, cékwaça. C’est le nom de deux personnages fictifs de bande dessinées, tels qu’imaginés dans l’univers du chanteur principal du groupe. Et leur style musical est (J’aime la musique) un mélange de métal, de rock progressif style 70s, du Emo, du rock, de l’orchestral, mais surtout de la grosse guitare.

Cet album est dans les meilleurs du groupe (le meilleur?), très imagé, avec une première partie de musique plus en simples et une deuxième partie en album concept plus progressif de nature. C’est donc pas fou d’avoir fait l’album en disque double, un album par style. De toute façon, pour le premier disque c’est des faces déjà bien remplies. Le deuxième disque est de 15 minutes par face.

Et pour la qualité? C’est compressé et avec volume relativement faible. Il y a d’ailleurs une bonne quantité de bruit de fond. Mais l’album a bénéficié d’un traitement de faveur sur le vinyle, ça paraît. C’est un excellent matriçage pour vinyle, le son est parfois chaleureux, mais habituellement démesurément froid et précis, il n’y a pas d’artéfacts numériques apparents mais ça provient très clairement d’une source numérique. La sonorité respire quand même assez malgré la compression, c’est des choix artistiques rendu là. Et ce choix artistique transparaît totalement sur le deuxième disque avec une sonorité plus chaude et ronde par moments, chirurgicale pour d’autres (Mais pas aussi chirurgicale que sur numérique.)

Étais-ce nécessaire en vinyle? Non. Est-ce que c’est un bel album? Définitivement! Allons-nous le retrouver dans une boîte à 1$? Vraiment pas! Bel achat dont je suis fier.

On achète si on aime Avenged Sevenfold, Simple Plan, The Mars Volta, AFI, Manchester Orchestra.