2017: Tinariwen ‎– Elwan

Le collectif Tinariwen nous revient avec un nouvel album de fou: Éléphants (Elwan). Une ode à la vie, à la joie, à la révolution, à écouter la nature.

Album: Elwan
Artiste: Tinariwen

En Test: 2017 Vinyle

Étiquette: Anti-, Wedge
87467-1

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Tinariwen (Désert, ⵜⵏⵔⵓⵏ en Touareg) nous ont habitués à sortir leurs vinyles en même temps que leurs CD. Depuis Imidiwan (2009) que les sorties sont simultanées. Et il nous ont habitué à ne sortir que ce qui est nécessaire dans l’espace nécessaire. Ainsi, ce disque est un (rare dans les collections) disque trois faces… mais leur précédent (Live In Paris) l’était aussi.

Pour ceux qui ne connaissent pas Tinariwen, ce groupe de blues du désert est un incontournable du genre. On les retrouve d’ailleurs sur le disque Rough Guide to Desert Blues en Vinyle ou en CD double si vous préférez une compilation avec plusieurs groupes différents. Roulant leur bosse depuis 1979, le groupe Malien présente une sonorité autant traditionnelle que moderne. On a donc autant droit à la guitare électrique omniprésente, la section rythme en batterie que les instruments de percussion, les instruments traditionnels de l’Afrique de l’Ouest que les si belles voix et chœurs.

Cet album est un plaisir à écouter. Je ne peux pas dire qu’il soit le meilleur du monde côté qualité sonore. Il y en a qui peuvent venir vous chercher plus que ce dernier. Mais il faut chercher le problème en sale! De source fort probablement numérique (mais de haute qualité – j’ai de la difficulté à discerner des artéfacts), compressé et légèrement limité mais d’extrême bon goût: les voix sont chaudes comme elles se doivent, les instruments sont à leur place, beaux rugueux, solides, fiers. Les instruments à cordes sont juste purs et naturels. C’est lors des chansons plus emportées comme Talyat (avec Matt Sweeney à la guitare électrique et Alain Johannes à la guitare boîte à cigare, quand même) que ça se corse un peu plus, à la place de se sentir emportés dans le spectacle, on se sent sur le bord de notre siège, prêt à bondir, mais juste pas assez pour commencer à danser. Mais quel disque à écouter. Ouf! C’est bon! C’est juste bon!

On achète si on aime le blues du désert: Ali Farka Touré, Bassekou Kouyate, Terakaft, Ry Cooder.