Réédition 1994/2016: Pink Floyd – The Division Bell

Diviser la cloche en deux disques, enfin!

Album: The Division Bell
Artiste: Pink Floyd

V.O.: 1994 Vinyle simple
EMI
7243 8 28984 1 2

En Test: 2016 Vinyle double en encart

Étiquette: Pink Floyd Records, Columbia
PFRLP14, 88875184311

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De la qualité de son. Pink Floyd n’a plus à vanter sa réputation de groupe de rock progressif. C’est aussi le premier (le seul?) groupe ayant pris des semaines de travail intensif de sonorisation afin de produire un spectacle de qualité extraordinaire au Stade Olympique de Montréal pour leur tournée « In the Flesh Tour » en 1977. Selon tous ceux qui étaient présents au spectacle, ils sont tombés en bas de leur chaise. Pour au moins un autre, il s’est fait cracher dessus par Roger Waters, s’ensuivit la production de The Wall et le reste fait partie des annales de l’histoire du rock. Pour moi, The Division Bell, ça représente le seul spectacle de Pink Floyd que j’ai pu voir, et quel spectacle!

De presser le citron. Pour prendre quelques instants avec son disque-sœur… J’ai beaucoup de disques de Pink Floyd, qu’ils soient en vinyle ou en CD. Et même si la qualité est très bonne pour le disque de The Endless River, ça reste un disque produit avec les nombreux extras du disque The Division Bell. Aussi, un glitch électronique au beau milieu de ma gravure m’a totalement laissé sur ma faim. Belle gravure, le vinyle y ajoute de la chaleur appropriée au rock progressif, mais la version ultime, à mon avis, reste la version en Blu Ray. N’empêche que l’album vinyle s’écoute comme un bonbon… et ce ne sont que les restants de The Division Bell. Pour moi, l’album d’origine reste une référence en la matière de rock ambiant progressif.

De ne même plus savoir qui fait quoi. La version originale de The Division Bell était gravée avec des versions radiophoniques raccourcies des chansons afin de le faire entrer sur un seul disque vinyle (hérésie!). La version de Russie et de Corée du Sud a été les chanceux à avoir des versions sur album double, avec une petite parole coupée à la toute fin. Et en 2014, pour le 20e anniversaire de l’album, Parlophone fit une version rematricée à partir des rubans maîtres. Pour la version vinyle, ils demandèrent à Doug Sax de se pencher au problème (en même temps que la version de The Endless River), et quel résultat! Ce n’est pas une simple petite version réalisée à la va-vite. C’est un chef d’œuvre, et pour la première fois, en version complète! Deux ans plus tard, Columbia fit une version rematricée à nouveau, cette fois-ci par James Guthrie, Joel Plante et Bernie Grundman, et c’est ce qui est écrit sur l’étiquette du disque… mais des fous sur Internet (merci, Discogs) se sont rendu compte qu’il s’agit en fait de la même version réalisée par Doug Sax deux années auparavant. Ce n’est pas un problème, la version étant exceptionnelle, mais ça aurait été sympa de donner à César ce qui lui revient.

De prendre son pied! Vous aurez compris que la gravure est exceptionnelle, au point où même Pink Floyd Records a décidé, de concert avec Columbia, que la version vinyle se devait d’être celle de Sax. Je n’ai absolument, mais absolument rien à redire sur cette version! Numérique? Ça ne s’entend pas vraiment. Produit par un passionné, pour des passionnés, avec toute la qualité nécessaire. Aucune limitation apparente. Ça reste du rock, alors compression et effets, bien entendu… mais rien qui déplaît aux oreilles. Quelques petits bruits divergents entre quelques pistes, c’est tout. À mettre à tue-tête dans vos écouteurs préférés dans le noir avec les portes fermées, à un niveau où vous empêchez votre mère de dormir deux pièces plus loin (histoire pas du tout vécue, mais non voyons!)