Éditions spéciales légendes avec Nelson, Young et Waters. Trois monstres. Deux nouveaux disques. Une compilation d’anthologie.
L’année 2017 est une année prolifique pour les retours en grande. On peut dire parfois qu’ils ne sont jamais partis. Le Texan Willie Nelson commet l’équivalent d’un nouveau disque original bon an mal an; l’Anglais Roger Waters poursuit spectacle après spectacle à travers la planète et le Torontois Neil Young continue ses idées de musique en continu de très haute fidélité et nous a sorti un nouveau disque en décembre.
Des trois disques, le plus unique est celui de Waters. Son dernier disque rock composé datant de 1992 (Amused to Death). Dix ans plus tard, il a eu son opéra (Ça ira). En d’autres mots, oh my God! Il sort un nouveau disque!!!!!
Album: Is This The Life We Really Want?
Artiste: Roger Waters
En Test: 2017 Vinyle double
Étiquette : Columbia
88985 43649 1
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La suite créative de The Wall nous est présentée après un superbe opéra l’an passé ainsi qu’un film en 2015. Alors il fallait s’attendre à une sortie qui permettrait de mettre des points sur les i de son opus avec Pink Floyd et des clins d’œil à travers le disque. Intimiste, surtout basé sur la voix de Waters, le premier disque en entier est un peu un retour en arrière. La première chanson est une introduction à la Speak To Me (DSOTM), suivi plus ou moins d’une version de 20 minutes (le très court premier disque en entier) de Mother (The Wall). Le tout se réveille en opéra rock sur la relativement longue face C, pour se terminer dans du psychédélisme rock sur la face D. Il y a aussi quelques influences de Jean-Michel Jarre présentes à travers le disque. Et sa voix est bien évidemment vieillie, c’est beaucoup plus visible qu’avec feu Bowie sur Blackstar. Ça peut en rebuter plus d’un.
Côté qualité, le premier disque est une dizaine de minutes par face. C’est très court. On se retrouve à changer de face aux deux chansons. Le volume est identique à la longue face C. Je dirais qu’ils auraient pu en profiter pour compresser les sillons vers l’extérieur afin de conserver le maximum de qualité. Ce que Bob Ludwig semble avoir fait, c’est d’appliquer un filtre passe-bas plus prononcé sur la longue face, et de laisser toute la gamme dynamique sur les faces A et B. Ce n’est peut-être pas le choix que j’aurais fait. Un autre choix que je n’aurais pas fait est de compresser autant les pistes musicales (elles sont comprimées par instrument individuel alors ça ne s’entend pas trop) et je n’aurais pas mis de coupure si nette aux différentes pistes. Reste que Ludwig est un génie dans son genre, que Waters est un fanatique de qualité et ça paraît. Si je trouve les trois premières faces un peu proprettes à mon goût, la quatrième me ressort le gros côté sous-sol enfumé avec beaucoup de tapis shag qui sied mieux à ses compositions à mon avis. Donc si je n’aime pas certains détails, c’est que je n’aime pas les choix conscients que les deux ont faits sur le disque, sur la sonorité qu’ils ont décidé d’obtenir, mais je sais pertinemment que ce sont des choix et non une imposition ou un impératif de production. Je noterai tout de même un peu de bruit de fond sur ma copie qui est inutile.