2014: Taylor Swift – 1989

Un album pop bonbon? 2014? Sur le blogue de Fréquences?!?! HÉRÉSIE! Mais quand un disque peut montrer la voie à suivre, définitivement!

Taylor Swift - 1989Album: T.S. 1989

Artiste: Taylor Swift

En test: 2014 Vinyle
Étiquette: Big Machine Records
BMRBD0500E

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D’abord, entendons-nous en aparté, c’est de la pop bonbon. Moi, ce n’est pas du tout pour me déplaire. Après tout, j’écoute des artistes pop bonbon des années 1920 à aujourd’hui, ils ont commencé par être bonbon et sont dorénavant des classiques. Au moins cinq chansons ont connu un bon succès Billboard et de vente sur ce disque, et j’aime beaucoup son attitude et style positif. Elle était excellente en country, elle a fait le transfert vers le pop, et ça a payé. Good job all the way, n’en déplaise à l’autre zouf [NDLA: non je ne le nomme pas] lors de sa première remise de prix. Pour la suite, je suis d’accord avec vous, elle est bien capable de faire sa propre pub, aucunement besoin pour moi d’écrire des articles. Sauf dans des rares exceptions, et ici, c’est une très bonne exception!

En 2014, Taylor Swift était en pleine guerre contre les environnements de streaming en-ligne. Après une sortie remarquée à propos de la quantité minime de royautés qu’elle obtenait de ces derniers, elle mit justement son argent là où elle le dit, et elle sortit son dernier album en règle chez les disquaires. Pas de streaming pour elle. Aujourd’hui, 2 ans et un mois plus tard, on ne retrouve 1989 en streaming qu’avec Apple. Beaucoup ont dit que ce n’était qu’une stratégie afin d’extorquer plus d’argent avec son album à succès dans les services de streaming mais cette excuse ne tient pas la route: si elle désirait réellement faire de l’argent en streaming, elle serait aussi avec Tidal, Spotify et bien d’autres.

Non seulement, après rétrospective de 2 ans, elle a tenu parole sur le streaming, mais elle fit un cadeau majeur à ses fans: le disque vinyle qu’elle a sorti, son plus grand succès à date (et dernier disque studio), est mon référentiel de base pour tous les achats de vinyles! Wô, ok, je m’explique. Première chose, le disque vinyle est un disque double en encart généreux. Les disques sont des 120 grammes honnêtes (pas minces comme des crêpes). Justement c’est deux disques vinyles avec une douzaine de minutes par face. Et surtout: le disque vinyle est dans les 21$+tx, prix de janvier 2017! J’achète régulièrement des disques à 30-40$ qui ont la moitié de la valeur de produit, qui sont disque unique, mal gravés. Côté valeur par rapport au produit final, c’est juste parfait. Et on ne parle pas d’une compilation produite à rabais en souhaitant vendre d’autres produits par la suite: c’est son disque, c’est son produit, c’est ça ou aller voir son spectacle. Pour faire plaisir à ses fans, elle n’aurait pu faire mieux.

Et la qualité? C’est 20$ et ça vaut 20$? Eh non, ça vaut définitivement plus que ça. Il n’y a pas de bruit de fond, il n’y a pas de popcorn, l’impression est très méticuleuse. On a un ensemble très bien définis de fréquences, des extrêmes graves aux aigus, avec une très belle définition et des beaux passages et de la subtilité. Surtout, en écoute, le vinyle ne rougit pas d’envie par rapport aux sources digitales. Pour le matriçage, je suis moins convaincu. C’est à peu près la même version digitale, mais sans écrêtage digital. On retrouve plus ou moins deux volumes: 1) le volume d’intro, de pont musical à émotions, et 2) le volume de refrain et de ballade en puissance. L’album ne respire pas particulièrement (un peu plus que le digital quand même) et la voix de Taylor Swift est un peu stridente sur le disque. Je ne peux pas dire que le travail de Ray Janos m’a impressionné ici. (Lisez mon article sur la guerre du volume, c’est un bel exemple de matriçage style 2010) En bref, ça aurait pu être mieux mais c’est bien réussi; certains vont aimer, d’autres vont chipoter, mais la musique ressort bien et c’est ce qui compte.