Réédition 2000/2016: Trame sonore de Requiem for a Dream

Joyeux Halloween en drame psychologique!

Album: Requiem For A Dream
Artiste principal: Clint Mansell featuring Kronos Quartet

V.O.: 2000 CD
Nonesuch
79611-2

En Test: 2016 Vinyle double en encart (Édition RSD 2016)

Étiquette: Nonesuch
553787-1

Ce n’est pas un secret que je ne suis pas un admirateur de trames sonores. Les vinyles des trames sonores sont habituellement des ramassis de chansons disparates, de qualités différentes, parfois avec une trame narrative qui nous est imposée. Il y a bien évidemment des exceptions avec des trames sonores d’exception, mais je préfère habituellement aller chercher les albums complets des artistes m’intéressant. L’exception majeure à la règle est lorsque la trame sonore est composée pour le film en particulier. Blade Runner par Vangelis est un parfait exemple; Koyaanisqatsi de Phillip Glass en est un autre. Tout ce qui est fait par Williams (allant d’Indiana Jones à Star Wars) est exceptionnel bien évidemment.

Requiem For A Dream est un drame psychologique presque d’horreur absolument incroyable, l’atmosphère est à couper au couteau et est aidée de main de maître par le quatuor Kronos Quartet; les compositions électroniques de Clint Mansell (qui travailla beaucoup avec Nine Inch Nails) sont parfaitement à point. Est-ce que toutes les petites pièces de deux secondes méritent d’y être? Pas vraiment… ça donne un album décousu qui est difficile à écouter en tant qu’œuvre. Mais ça reste passionnant et les quatre faces du disque double nous donnent des univers totalement différents à chaque fois, mais avec toujours le même thème.

Et côté qualité ? Le disque double est une très belle gravure, un peu brouillonne parfois, mais de très belle qualité. Ma face 1B, par exemple, possède du bruit de fond à revendre. La quantité de musique par face est adéquate, mais appréciable, surtout en tenant compte des espacements entre chaque pièce. Il y a un peu de bruit de fond, mais sans trop, il y a beaucoup pire dans la vie. Non, sans blague, la qualité de la gravure du vinyle est excellente! Là où c’est plus difficile, c’est l’amont avec le MOTU de l’an 2000. Simplicité de production et montage du temps, aucun fondu d’entrée ou de sortie dans les pistes, les univers apparaissent et disparaissent avec chaque montage. Dans les exemples, la chanson Fall : Ghosts-Falling où on entend le quatuor apparaître soudainement et jouer en boucle est troublant. Mais ça, ce n’est pas une question de gravure, c’est une question de moyens de production du temps. Ça reste aussi un film dont la trame sonore, même si importante, a été finalisée à la va-vite, avec une attitude « good enough » et ça reste donc une des raisons pour lesquelles je n’aime pas les trames sonores.