2009: Portico Quartet – Isla

Du jazz moderne à la pop dance, il n’y a qu’un pas!

Album : Isla
Artiste : Portico Quartet

En Test : 2009 Vinyle 180g

Étiquette : Real World Records
LPRW174

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Un peu de jazz en dessous du portique (en italien), le quatuor britannique de jazz moderne a gagné un prix Mercury en 2009 pour leur premier disque. Ils ont aussi la chance d’enregistrer aux mythiques studios Abbey Road. Et ils font de la musique avec un idiophone, un Hang! Moi, je ne connaissais pas ça! Le groupe, au fil des ans, a changé de style. Toujours avec une petite touche moderne, ils réinventent des styles qui ne sont pas du tout jazz, ils ajoutent des effets dans leur musique, ils jouent avec les sonorités, ils jouent avec les intonations et ils jouent du Hang. Sax, basse, percussion, batterie, Hang et électroniques pour le quatuor, le tout sur des compositions originales.

Ce disque est leur second disque sur une étiquette reconnue. Ils ont eu un premier jet autoproduit; leur premier disque Knee-Deep In The North Sea, dont le long jeu vinyle a été réédité en 2011; un disque enregistré lors des sessions B&W (ces derniers faisant la promotion de leurs produits pour audiophiles à travers des sessions enregistrées exclusivement pour eux); et finalement, Isla, cet album. Et quel disque! Ce n’est pas pour les amoureux de jazz conventionnel, c’est certain. Il y a un mélange d’un peu de tout, de la saveur pop du mois, au côté jamaïcain apporté par le Hang, des arrangements à la Phillip Glass, au côté moderne de l’électronique et des réalisations, au côté purement jazz jouissif d’un quatuor classique sax-piano-basse-batterie. Bref : c’est toute une aventure que d’écouter ce disque. Portez vos habits de protection d’escalade, votre tube respiratoire de plongée et des bottes de neige, vous allez en avoir besoin!

Pour la qualité du disque, je ne peux être plus heureux. Quand on parle des studios Abbey Road, ce n’est pas rien, ce ne sont pas des deux de piques. Mixé par le monstre de l’industrie John Leckie, matricé par Steve Rooke connu pour ses gravures de disques surtout pop, mais aussi rock, jazz et classique, c’est une bombe de musique, de qualité, de beauté, de belles fréquences, le tout sur un disque avec une absence de bruit de fond et une belle profondeur. Et ce, malgré le fait que le disque ait près de 25 minutes sur la première face. C’est réellement un disque à découvrir et à avoir, si vous êtes capables de supporter le style (on aime ou on déteste!)

On achète si on aime Moullinex, Todd Terje, Hayden James, The Cinematic Orchestra.

2014: The Neil Cowley Trio – Touch And Flee

Jazz? Check. Audiophile? Check. Pochette louche? Check!

Album: Touch And Flee
Artiste: The Neil Cowley Trio

En Test: 2014 Vinyle

Étiquette: Naim Jazz
NAIMLP207

La petite histoire de Neil Cowley: pianiste avec un certain following, mais surtout un pianiste de session pour d’autres artistes. Entre autres, Emeli Sandé et Adèle (pour ses albums 19 et 21).

La petite histoire du trio: Trois amis. Cowley avec Evan Jenkins (pas le politicien, le batteur) et Rex Horan, bassiste. Tous trois musiciens de studio. Et trois fanatiques de jazz contemporain.

Et la petite histoire de Naim Records: Naim Audio est la marque britannique fort reconnue de systèmes de son, achetés il y a quelques années par Focal. On les reconnait à leur interface minimaliste et leur bouton parfois unique. Comme quoi Apple n’a pas inventé la simplicité. Projet de captation et de disques haute fidélité, Naim Records sort un peu de tous les styles avec fort peu de modifications et post-traitement. Les erreurs sont laissées, l’idée d’un disque presque en direct est conservé.

En d’autres mots, c’est un disque vraiment extraordinaire! Il faut aimer le jazz contemporain bien entendu et aimer les trios fort simples de piano, basse et batterie. C’est difficile d’arriver plus à la simplicité. Le disque n’est vraiment pas long, c’est presque un EP, mais il respire et transcende pleinement la philosophie de Naim Records.

Est-ce épatant? … c’est de belles chansons, ce n’est peut-être pas le trio qui va révolutionner le jazz … mais c’est beau, c’est bien, c’est cool à écouter et ça donne le goût de les écouter encore plus au Gesù le 4 juillet 2017!