Future Islands – The Far Field

Synthpop des îles du futur, version laiteuse!

Album : The Far Field
Artiste : Future Islands

En Test : 2017, édition limitée blanche

Étiquette : 4AD
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Lors de mon précédent article, je vous ai parlé d’un album RSD dorénavant introuvable. Ce n’est pas toujours pareil à tous les coups. Cet album de Future Islands, il en reste encore, et c’est neuf! Reste que le synthpop, c’est un peu plus difficile de vente, surtout avec un groupe dont le chanteur possède une voix si étrange. N’empêche que Future Islands produisent des disques depuis plus de dix années et sont devenus fort respectés dans leur style. Musique très joyeuse, synthpop de passion avec le sourire au visage, paroles mélancoliques! La qualité vocale du chanteur est expliquée par un abus de ses cordes vocales, une maladie, d’exagérer lors de ses chants… et de toute façon, il se considère d’abord auteur, ensuite un interprète et finalement un chanteur.

Leur album précédent, Singles (non pas celui de la trame sonore grunge du film), est considéré comme un des excellents albums, et même que leur chanson Seasons a été sacrée chanson de 2014 par Pitchfork. Leur dernier album est moins apte à sortir des simples, mais il est aussi passionnant à écouter. Quelles belles chansons, totalement différentes de la pop bonbon de bien des autres groupes synthpop. De toute façon, si vous désirez profiter de Future Islands, je vous recommande surtout d’aller les voir en spectacle, c’est là qu’ils gagnent toutes leurs lettres de noblesse, leurs spectacles sont incroyables! Et petite pub copinage, ils vont être au Métropolis le 7 octobre 2017! Ne les manquez pas!

Et si on revenait aux moutons de la qualité du vinyle ? C’est un disque 4AD, habituellement ces disques sont de bonne qualité. Celui-ci ne dément pas ce côté qualitatif. Hélas, le disque est relativement normalisé et assez long par face, ce qui donne une qualité approximative et un volume très faible à travers le disque. À la place de produire un résultat viscéral à l’écoute, on a l’impression que le groupe est retenu en laisse et que tout est plat. Les coups de caisse et le crescendo de la fin de face A (Through The Roses) restent résolument au même niveau de volume, ce qui a l’impression d’un orage dans un verre d’eau. J’aurais tellement aimé avoir une version plus imposante à écouter.

On achète si on aime Alt-J, Arcade Fire, Cut Copy, Caribou.

RSD2012: Lee Hazlewood – The LHI Years (1968-1971)

Un des plus grands, en face B, avec nudité!

Album : The LHI Years: Singles, Nudes & Backsides (1968-71)
Artiste : Lee Hazlewood

En Test : 2012 Vinyle RSD double en encart avec nus louches

Étiquette : Light In The Attic
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Light In The Attic, je vais le répéter à chacun de mes articles parlant de leurs disques, c’est mes chouchous! Ils vont juste pousser la barre un peu trop loin à chaque fois, juste parce que c’est amusant. La pochette de ce disque est un consommé de malaise, avec Lee plus geek que jamais, entouré de filles torse nu le regardant. Juste pour la pochette, c’est trop beau. Mais on ne parle même pas de l’album lui-même!

Lee Hazlewood, c’est un chanteur country-pop des années 50-70 qui a roulé sa bosse la moitié d’un siècle en continuant de produire de gauche à droite. C’est un compositeur hors pair, dont les chansons sont jouées partout, du classique au punk rock au métal. C’est aussi un producteur de génie, qui a travaillé avec Duane Eddy et Nancy Sinatra, cette dernière lui laissant beaucoup du crédit pour sa sonorité country-pop-bonbon. On peut comparer Lee Hazlewood avec Lou Reed et Leonard Cohen : les trois sont des superbes compositeurs, ont des voix reconnaissables parmi mille, font dans les chansons dites marginales. Mais où Reed faisait dans New York, Cohen dans l’amour, Hazlewood faisait dans le Country. On lui a collé une étiquette de « saccharine underground » qui lui sied parfaitement bien.

Ok Michel tu exagères, on ne connait pas Lee Hazlewood ! Je donne deux simples exemples : avec Nancy Sinatra : c’est lui qui a composé et produit These Boots Are Made For Walkin »; et si je parle de Duane Eddy, il a coécrit et produit Peter Gunn. Pas encore convaincus? Ce n’est pas Phil Spector qui lui a donné un contrat de disques, c’est Hazlewood qui a donné un contrat de disques à Spector!

Et ce disque ? C’est plein de chansons solos, de duos, chansons interprétées par Lee Hazlewood lui-même pendant la période qu’il possédait sa propre étiquette de disques. C’est des chansons jouant autant sur les radios AM de country du temps que de musique pop commerciale. Ce ne sont pas des chansons flamboyantes, ce sont des chansons relax, sympas, à texte. C’est des chansons qui ont ses adeptes et convertis, qui donnent le goût de découvrir encore plus le sympathique, talentueux et ergomane personnage. Ça donne le goût de vouloir écouter toute sa discographie et ses collaborations.

Pour la qualité ? Un peu de bruit de fond, parfois de l’écrêtage numérique, un peu de compression, comme LITA le fait habituellement. Mais une déférence presque maladive envers le matériel source. On a l’impression que Lee Hazlewood ne pourrait sonner mieux de sa vie, peu importe la qualité de disque qu’on récupère. C’est la compilation qui a servie de point de départ à la douzaine d’offrandes que LITA a réalisée sur Hazlewood, toutes méticuleusement traitées pour notre plus grand plaisir et ceux des admirateurs.

Et pour la postérité. Il y a dix ans en ce jour, le 4 aout 2007, Lee Hazlewood est décédé des suites d’un cancer du rein, après une longue carrière et une belle vie mouvementée, comme il l’aimait. Il a pu apprécier en fin de vie le renouveau de sa carrière, d’être devenu un phénomène et d’avoir des admirateurs lui vouant un culte à lui et à sa musique. Merci, M. Hazlewood! Merci pour tout!

Gagnants concours Light In The Attic et Dare To Care!

Vous vous rappelez du RSD et de nos 2 concours? Nous avions tellement bien caché les boîtes de tirages que nous venons de les retrouver… Pas de blague! Alors, sans plus attendre voici le nom des heureux gagnants:

Coffret Heartworn Highways = Théo Hayes-Fulham / T-Shirt Jim Sullivan = Vincent Loiselle / T-Shirt Serge Gainsbourg = Un certain Gasse

Sweatshirt Dare To Care = Yanick Duhamel / Beanie (tuque) Dare To Care = Mégane Nicolas

Félicitations à tous les gagnants. Vous serez contactés aujourd’hui par voie orale… Vraiment désolé pour le délai. L’an prochain nous engagerons Deloite Sanson et Touche…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prix Polaris Courte Liste!

C’est ce temps de l’année! À l’achat d’un des albums faisant partie de la Courte Liste Polaris obtenez un vinyle format 10″ exclusif et limité. Le prix Polaris a pour but de récompenser le meilleur album paru au Canada à chaque année. Bien mieux que les Junos… La liste des albums en nominations se trouvent en photo un peu plus bas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Réédition RSD2017: Marcy Playground – Marcy Playground

20 anniversaire de Sex and Candy!

Album : Marcy Playground
Artiste : Marcy Playground

V.O. : 1997 CD, Capitol Records
CDP 7243 8 53569 2 6

En Test : 2017 Vinyle édition limitée RSD avec 7 po

Étiquette : Slow Down Sounds
SDS-1501 et SDS-45-1501

Marcy Playground est le groupe d’une chanson, d’un disque. Leur premier disque éponyme a connu un énorme succès, malgré son style totalement alternate rock. Les disques subséquents, même s’ils sont tout aussi bons, n’ont jamais percé les tops à travers le monde. La chanson connue est Sex and Candy. N’empêche qu’ils roulent leur bosse depuis ce premier disque et les admirateurs de Marcy Playground les suivent constamment.

Et ce disque est le genre qu’il fallait acheter au moment où il sortait ! Aujourd’hui, il exige de sortir une centaine de dollars de ses poches afin d’en avoir une version correcte. C’est le genre de disque que les gens détestant le Record Store Day se mordent les doigts de ne pas avoir ramassé. C’est une sortie de la part d’Universal qui est fort honnête, avec un 45 tours ajoutant deux chansons qui n’ont jamais été données dans un album individuel, seulement sur leur compilation de 2012.

Et la qualité ? Ils ne se gênent pas d’indiquer sur la pochette plastique du disque qu’ils ont pris la bande maîtresse afin d’en produire une version impeccable. Ils parlent aussi de l’ingénieur ayant fait le remaster : Kevin Gray. Ils ont mis le disque dans une pochette plastique séparée de la pochette papier avec les paroles, simplement afin de s’assurer que la qualité y soit. En grattant plus, on peut comprendre qu’un ruban de 1630, c’est un ruban numérique fonctionnant à la même fréquence qu’un CD! On peut savoir que la version ne sera probablement pas mieux qu’un CD. Et le petit 45 tours a deux chansons acoustiques qui n’ont pas été des succès, le tout pour un groupe de One Hit Wonder… Alors, ne vous attendez pas à beaucoup! … et pourtant! Le disque vinyle est impeccable, il sonne comme une tonne de briques, il possède de la profondeur, de la beauté, on entend tous les petits détails, de l’écho de la voix sur la première piste aux transitoires des rythmes. Superbe superbe travail sur un excellent disque! Et le 7 pouces suit la lignée, avec une qualité intimiste sur Hallelujah de Cohen, une superbe force de voix et de qualité sur la guitare. Un tout petit peu de compression à certains moments, mais ça ne gêne aucunement l’écoute.

Si vous tombez dessus, sautez dessus et achetez-le!

On achète si on aime Everclear, Eels, Gin Blossoms, Collective Soul.