2016: The Damn Truth – Devilish Folk

Un disque à très forte énergie, presque à la grandeur d’un groupe montréalais à l’intensité folle!

The Damn Truth - Devilish Folk

Album: Devilish Folk
Artiste: The Damn Truth

En test: 2016 Vinyle; (2016 Digital)
Étiquette: Fineline (Warner Music)
FLR-1403-01;
(FLR-1403-02)

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The Damn Truth est un de ces groupes qui doit s’entendre en spectacle, c’est de l’énergie pure, de la force de caractère, de la grosse guitare qui déchire, de la basse à distortion, la voix de Lee-La Baum faisant école de Janis Joplin (sans l’alcool). Chacun de leurs disques et simples s’appuyant sur le précédant, le groupe allant chercher des moyens de plus en plus adéquats afin de faire ressortir leur sonorité.

J’achète le billet de spectacle ou le disque? D’abord, entre le CD et le vinyle, je dirais que c’est la différence nette entre un ampli à transistors et un ampli à lampes. Ce genre de musique, pour moi, mérite de voir les lampes rougir de travail. Je vote donc pour le côté vinyle, même si le CD est dans ma rotation de tous les jours. Ensuite, même si on a droit à Tchad Blake (connu pour sa collaboration avec Arctic Monkeys, Elvis Costello et bien d’autres) pour le mixage et John Davis (connu pour son travail avec Blur, U2 et Led Zeppelin) pour le matriçage, et que l’album sonne comme une tonne de brique, je n’ai hélas jamais vu un album de The Damn Truth qui respire réellement: on a droit à un traitement wall-of-sound constant, ce qui enlève tous les détails, et une guitare un peu sourde à mon goût. J’aimerais être impressionné par les moments de défoulement à mosh pit et sur mon haleine lorsqu’on a une petite pause. J’aimerais sursauter lors des coups de grosse caisse. Et ça, on ne va l’avoir qu’en live. On a eu assez d’albums d’eux pour savoir que c’est le son que leur producteur recherche hélas. Est-ce que ça veut dire que l’album est mauvais? Au contraire! Il et absolument hallucinant, le rendu spatial est superbe, la résolution excellente, l’énergie pure y est. Mais je vais attendre le 12″ simple mixé d’une façon plus naturelle afin d’être heureux en tant que mélomane. On peut entrevoir ce que je recherche un peu plus dans l’intro de la superbe dernière chanson (et titre du disque), Devilish Folk. On commence à avoir du dynamisme un peu, et ce que j’aimerais avoir pour les prochains albums. Je fais ici cette commande spéciale au band! Please!

J’achète si j’aime Dorothy, Les Deuxluxes, The Black Keys, Elle King.